« C’est un sondage dont les résultats ont été influencés par une large campagne de promotion de plusieurs milliers de dollars payée par des commerçants de Sept-Îles durant tout le mois d’octobre dans les journaux, à la radio, et par pratiquement autant d’affiches que lors d’une campagne électorale. De plus, Mine Arnaud et Investissement Québec cachent des informations en ne divulguant pas toutes les questions et toutes les réponses du sondage », dénonce Ugo Lapointe, cofondateur et porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine.
Pas de résultats pour la Nation Innue
Parmi les 400 répondants au sondage, impossible d’avoir un portrait de l’opinion de la Nation Innue de Uashat Mak Mani-Utenam, qui n’a pourtant toujours pas consenti au projet et qui a émis de nombreuses préoccupations par rapport aux impacts du projet sur l’environnement, la santé, les eaux de la Baie-de-Sept-Îles (eaux du fleuve) et leurs activités traditionnelles et commerciales.
Mine Arnaud refuse de rendre publiques les nouvelles études d’impacts
Depuis que le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a jugé le projet « non acceptable » pour des raisons de sécurité, d’environnement et de risques économiques, Mine Arnaud refuse de dévoiler à la population les nouvelles études qu’elle affirme avoir complétées. « Contrairement à la désinformation véhiculée par certains qui veulent « à tout prix le projet », aucune nouvelle étude d’impact n’a été présentée publiquement depuis que le projet a été jugée « non acceptable » par le BAPE », souligne M. Lapointe.
Toutes les données réclamées
« Nous demandons à Mine Arnaud de rendre publiques toutes les nouvelles études d’impact du projet, de même que toutes les questions et les réponses du récent sondage à Sept-Îles afin que la population puisse aussi y avoir accès », insiste M. Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
« Il est inacceptable qu’Investissement Québec, propriétaire majoritaire de Mine Arnaud, utilise des fonds publics pour faire des campagnes de promotion plutôt que de respecter le BAPE et d’informer correctement la population concernant l’ensemble des risques et des impacts du projet », s’inquiète Dr. Eric Notebaert de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.
Pas d’acceptabilité sociale, environnementale et économique
La Coalition Québec meilleure mine réitère que le projet de Mine Arnaud n’obtient toujours pas d’acceptabilités sociale, environnementale et économique nécessaires à tout projet. Il n’obtient pas, non plus, le consentement de la Nation Innue affectée, ni celui d’une large proportion de la population de Sept-Îles. « Un sondage de 400 personnes, ce n’est pas un référendum de 20 000 personnes, et c’est ce que nous avons demandé lors de la marche du 2 novembre dernier, avec près de 1000 marcheurs, le Chef de la Nation Innue, le maire de Sept-Îles et le député fédéral de la région », conclut Mme Gagnon.