Édition du 12 novembre 2024

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Environnement

Un groupe d’investissements international gérant 240 milliards d’euros devient le plus récent investisseur à se retirer des sables bitumineux et des compagnies de pipelines

NN Group (Nationale-Nederlanden), une société internationale de services financiers, a annoncé son retrait, pour des raisons environnementales et de droits humains, de 10 compagnies exploitant des sables bitumineux et de quatre compagnies de pipeline controversées. Cette décision fait suite au rapport du GIEC qui envoie un message clair aux dirigeants mondiaux leur demandant de s’attaquer sérieusement aux changements climatiques.

Tiré du site de Greenpeace Canada.

NN Group, qui gère 240 milliards d’euros, a ajouté à sa liste d’exclusion des sociétés telles que TransCanada, Kinder Morgan, Enbridge et Energy Transfer Partners (la compagnie derrière le pipeline Dakota Access). La société, qui au début de l’année détenait plus de 150 millions d’euros d’actions et d’obligations dans ces sociétés, a expliqué que sa décision a été principalement motivée en raison de préoccupations liées aux droits humains, à la pollution et aux émissions de gaz à effet de serre. NN Group a déclaré qu’à son avis, les sables bitumineux ne devraient pas être développés, car ils ne sont pas compatibles avec l’Accord de Paris.

« La décision de NN Group démontre bien que l’expansion des combustibles fossiles polluants est un mauvais pari et est incompatible avec un climat planétaire sécuritaire, a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada. Cette annonce prouve une fois de plus que l’obsession du gouvernement Trudeau d’essayer de construire le projet de pipeline et de pétroliers Trans Mountain est totalement à contre-courant de la tendance mondiale en matière de luttes aux changements climatiques, d’économie et de reconnaissance des droits autochtones. Le Mouvement Desjardins, la Caisse de dépôt de placement et Justin Trudeau doivent emboîter le pas et cesser à leur tour d’investir dans les compagnies de pipelines de sables bitumineux. Des projets comme Trans Mountain ne passeront pas le test des tribunaux, n’ont pas obtenu le consentement des Premières nations et perdent de plus en plus l’appui du secteur financier. » [1]

« Le message envoyé par NN Group à tous les dirigeants mondiaux comme le Premier ministre Trudeau est clair, les combustibles sales ne sont pas des investissements intelligents, a déclaré le responsable de campagne de Greenpeace Pays-Bas, Kees Kodde. Les sables bitumineux et les pipelines sont irréconciliables avec l’Accord de Paris. Les institutions financières doivent s’éloigner de ces pipelines destructeurs. »

Il s’agit d’un signal d’alarme autant pour les investisseurs, l’industrie pétrolière que les dirigeants mondiaux qui doivent immédiatement mettre des mesures en place pour lutter contre les changements climatiques et respecter les engagements pris en vertu de l’Accord de Paris.

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