Édition du 18 juin 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Élections fédérales 2019

Campagne électorale canadienne 2019 dominée par la thématique du racisme

« Nouveau nationalisme » québécois corrompant de racisme l’anti-fédéralisme

Notons que cette montée du racisme s’est combinée avec la marginalisation de thèmes apparentés. Comme le titrait la Fédération des femmes du Québec après le débat des chefs en français : « Élections fédérales : où sont passés les enjeux féministes ? ». Il en est de même pour les questions LBGTQ+. Comme le titre une dépêche de la Presse canadienne en ce dernier jour de campagne : « Les enjeux sociaux ont été l’enfant pauvre de la campagne, déplorent des groupes. » Il faut cependant avouer qu’une bonne partie la militance climatique, pour contrer la marginalisation de sa lutte, n’aide pas sa cause en dressant une muraille de Chine souvent hostile entre enjeux sociaux et enjeux écologiques alors que l’alternative éco-féministe et éco-autochtone du « prendre soin » les fusionne.

Les nuages du racisme s’accumulent dans le ciel pré-électoral

Une bonne partie de la militance de gauche du Canada anglais souligne que le racisme a été la thématique majeure de la campagne électorale fédérale. Ce thème a surgi inopinément pour se substituer à la question climatique du début de la campagne avant d’être tassée à la tout fin par la question du vote stratégique pour contrer un gouvernement minoritaire laquelle question n’agit plus cependant comme le repoussoir d’instabilité d’antan. C’est l’opinion d’International Socialist, principal organisation marxiste révolutionnaire du Canada anglais mais aussi de The Leap, l’aile marchante du mouvement écologiste politique du Canada anglais sous la gouverne du couple Noami Klein et Avi Lewis, proche mais critique du NPD.

Le début de l’année avait préparé le terrain. En Colombie britannique, en janvier, « des dizaines de policiers - certains lourdement armés - ont pris d’assaut une barricade improvisée, arrêtant 14 manifestants [...] dans un poste de contrôle pour empêcher les véhicules de construction d’entrer sur le territoire de la nation Wet’suwet’en [...] contre un gazoduc coûtant plusieurs milliards $ » (https://www.theguardian.com/world/2019/jan/11/canadapipeline- indigenous-trudeau-treaty), gazoduc qu’appuie le NPD fédéral, en solidarité avec le gouvernement NPD-Vert provincial, alors qu’il se dit contre un même type de projet gazoduc-usine de liquéfaction au Québec ! Le mois suivant, au sein du mouvement singeant les gilets jaunes français « United We Roll Convoy, qui allait de l’Alberta à Ottawa, [l]es personnes impliquées ont déclaré que leurs préoccupations concernaient principalement l’industrie pétrolière et gazière. Cependant, il est vite devenu évident que la tournée était plus que cela. À chaque arrêt de convoi, l’accent était également mis sur l’immigration et les personnes réfugiées, la souveraineté canadienne et le rôle des Nations Unies. » (http://rabble.ca/blogs/bloggers/pulpit-andpolitics/ 2019/04/united-we-roll-convoy-enabled-yellow-vests-canada)

En juin, au Québec, « [l]e maire [d’Oka, lieu de l’affrontement armé de 1990 entre autochtones, la police québécoise et l’armée canadienne] « craint, sans ordre d’importance particulier, l’encerclement d’Oka, la disparition de sa ville, la chute de la valeur des propriétés et la cohabitation difficile avec un peuple qu’il associe à l’exploitation des commerces illicites de vente de cigarettes, de marijuana, ainsi qu’à l’enfouissement illégal et à la pollution du territoire. Il ne veut pas vivre avec « ça », le ça en question étant une caricature grossière de ses voisins. » (https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/559098/oka-kanesatake-place-aux-voix-de-la-raison) La condamnation de ses propos racistes fut générale, y compris à mi-mot par le gouvernement caquiste, mais non de Québec solidaire sinon pour dire, dans le FB non médiatisé de la porte-parole que « [l]a situation à Oka est très préoccupante. La paix, la réconciliation et le respect des droits ancestraux sont absolument essentiels » ce qui revenait à renvoyer les deux camps dos-à-dos conformément à l’idéologie du consensus qui gangrène le parti depuis sa fondation.

Au début de la campagne électorale, contre tout attente, la commission chargée d’organiser les deux débats officiels des chefs, dont les membres ont été nommés par les libéraux et dont le responsable est un ancien politicien libéral ex gouverneur général, a accepté la participation du chef du très réactionnaire, climatosceptique et anti-immigration Parti populaire alors que ce parti n’a jamais fait élire de député et que selon les sondages lui donnant moins de 2% il a très peu de chances d’en faire élire même son chef élu en 2015 comme député du Parti conservateur dont il a failli devenir le chef. Libéraux et verts se sont réjouis de sa présence, le Bloc s’en montrant détaché et les conservateurs en furie mais uniquement pour des raisons d’immédiate compétitivité électorale. Seul le NPD « estime qu’il est ’’erroné de donner à Maxime Bernier une plateforme nationale pour propager la haine et la division dans notre pays’’ » (https://www.ledevoir.com/politique/canada/562758/maxime-bernier-sera-des-debats).

Blackface et eau potable

Puis ce fut la débandade que relate John Bell d’International Socialism :

Les choses auraient pu en rester là sans la révélation des photos de Blackface et Brownface de Justin Trudeau. Les hautes prétentions morales des libéraux ont alors disparu. La réaction défensive des libéraux a tenté de réduire le problème à une erreur de jeunesse. Le chat sorti du sac, les libéraux de couleur qui ont été interviewés par les principaux médias ont affirmé qu’ils avaient accepté les excuses de Trudeau en évoquant son bilan en matière de soutien à la diversité. Et lorsque les critiques ont répondu que le bilan de Trudeau n’était pas à la hauteur de sa rhétorique, la réponse était « au moins, nous sommes meilleurs que les conservateurs ». Au pied levé, les libéraux se sont jetés dans la mêlée et ont attaqué des candidats conservateurs ayant des antécédents de déclarations homophobes, islamophobes ou racistes. Ils n’ont pas eu à chercher loin pour les trouver.

Les élections commençaient à ressembler à une bataille dans un film des trois stooges. Il aurait été facile pour Jagmeet Singh [chef du NPD de religion Sikh] de plonger dans l’échauffourée. Singh a plutôt parlé avec calme de la lutte quotidienne contre le racisme. Il a parlé directement des petites blessures et des insultes irréfléchies auxquelles les personnes nouvellement arrivées et celles de couleur sont régulièrement confrontées. Puis vint la vidéo de Singh abordée par un homme qui lui a suggéré de « couper votre turban » afin de « ressembler davantage à un Canadien ». Qui ne pourrait pas sympathiser avec ceux et celles qui doivent faire face à une telle stupidité au quotidien. Il s’est avéré que l’homme pensait qu’il soutenait Singh. Il appartient fermement au camp de la bigoterie banale et institutionnelle du « je ne suis pas raciste ».

Singh a également invité les médias à se regarder dans un miroir en soulignant l’absence de personnes de couleur et le racisme occasionnel qui résulte du manque de diversité. Rien ne rend plus profondément l’essence de ce cycle électoral que le spectacle de quatre têtes blanches qui discutent pour savoir si Trudeau est vraiment raciste ou non. Son message était la solidarité et le soutien aux victimes du racisme tout en ne marquant pas des points bon marché par des attaques de Scheer [chef du Parti conservateur] et Trudeau. Il n’a pas non plus cédé à la pression l’invitant à « pardonner » les épisodes racistes de Trudeau. Alors, quand il a critiqué directement - et il y avait matière à le faire - ses paroles ont eu plus d’impact. (http://www.socialist.ca/node/3952, ma traduction)

La question autochtone ne tarda pas à revenir dans le portrait :

Trudeau a choisi de rappeler aux Canadien-ne-s que son engagement en faveur de la réconciliation avec les peuples autochtones n’était que superficiel. Il a annoncé qu’il interjetait appel d’un tribunal des droits de la personne qui avait conclu que son gouvernement (et les gouvernements précédents) avait « délibérément et témérairement » discriminé les enfants autochtones en sous-financant les services à leur égard.

Par contre, Singh s’est rendu dans la Première nation de Grassy Narrows [à l’ouest de l’Ontario], où des générations de personnes ont été victimes d’eau empoisonnée au mercure. Il s’est engagé à donner la priorité à l’obtention d’une eau potable saine pour toutes les communautés autochtones. Plus précisément, il a promis de nettoyer Grassy Narrows et de financer des services de santé pour les victimes d’empoisonnement au mercure.

Quand un journaliste de Global TV l’a accusé de donner un « chèque en blanc » aux peuples autochtones, Singh a renversé la situation. « Poseriez-vous cette question si Vancouver n’avait pas d’eau potable ?… Pourquoi devrionsnous alors nous demander si les peuples autochtones devraient ou non avoir de l’eau potable ? » Alors, quand il a commencé à nous rappeler que s’il y avait de l’argent pour renflouer des pipelines et pour aider les entreprises, il devrait y en avoir pour Grassy Narrows, ses mots pesaient encore plus lourds.

Une symétrie des nationalismes canadien et québécois qui n’existe pas

Durant la campagne, la question raciale s’invita aussi au Québec par l’intermédiaire du débat sur la loi de la laïcité qui interdit le port des signes religieux au personnel enseignant du secteur public pré-universitaire. La gauche canadienne anglaise aborde la question avec prudence :

Tout comme les libéraux tentent de détourner les accusations de racisme en se référant aux conservateurs et en disant : « Ils sont pires », le Canada anglais pointe du doigt le Québec. La loi 21, dite loi de laïcité, en fournit les munitions. Lorsque Singh a refusé de s’engager à utiliser le poids de l’État canadien pour intervenir au Québec, les critiques dans les médias et le camp libéral se sont précipités. Cela révélait que Singh était un hypocrite, ont-ils affirmé, plus soucieux de gagner des sièges au Québec que de lutter contre le racisme.

L’accusation est absurde et, compte tenu de la conduite de la campagne, insultante. Singh était clair, il s’est opposé au projet de loi 21. « Il n’y a pas eu de tergiversation. J’ai grandi en me faisant dire que je ne pouvais pas être ce que je voulais à cause de mon apparence. Je sais que beaucoup de gens se sont fait dire qu’ils ne pourraient pas faire carrière à cause de qui ils sont. Et maintenant, nous avons une loi qui dit aux gens exactement cela. »

Mais il était également clair que venir de l’extérieur et dire aux Québécois-e-s quoi faire était la pire des idées. Qu’on le veuille ou non, le nationalisme québécois complique la lutte contre le racisme. La loi 21 est populaire au Québec et ne sera vaincue que par la construction d’un puissant mouvement antiraciste au sein de la nation québécoise. Le parti de gauche, Québec solidaire, s’est engagé dans cette voie après un débat ardu. Tout comme Singh, affirmant que sa campagne même au Québec constitue une forme d’opposition au projet de loi 21.

On notera que le sujet délicat n’est pas évité. Reste que cette appréciation suppose une symétrie avec le Canada anglais qui n’existe pas. Le nationalisme québécois mélange deux aspects, celui de l’opprimé contre le fédéralisme que défendent tous les partis significatifs sauf le Bloc québécois, et celui de l’oppresseur contre les autochtones, inuits et les communautés de couleur. La gauche canadienne-anglaise reconnaît le deuxième volet qu’elle partage mais difficilement le premier qui lui est inconnu, sauf d’une façon édulcorée vis-à-vis l’impérialisme étasunien. D’où la loquacité pour aborder le racisme envers les autochtones et les gens de couleur, fort nombreux au Canada anglais où ils forment le tiers de la population contre seulement 10% au Québec mais le tiers dans la Ville de Montréal. À remarquer l’oubli systématique du peuple acadien y compris au Québec.

Le concept de « Settler colonial state » qui cache une réalité qu’on ne saurait voir

Cette loquacité se mue cependant en grande discrétion vis-à-vis l’oppression nationale du Québec. Ce déséquilibre a engendré dans la gauche à gauche anglophone le concept du Canada comme « Settler colonial state » qui serait partagé avec les ÉU, l’Australie et l’Afrique du sud. Ce concept, que l’on peut traduire plus ou moins comme « colonie de peuplement », est fort commode pour faire basculer la nation québécoise de la catégorie de l’opprimée à celle de l’oppresseur sans plus la différencier avec le Canada anglais. On remarque aussi que la compréhension du Canada comme un État capitaliste et impérialiste en est relativisée tout comme la stratégie anticapitaliste reposant sur la centralité de l’indépendance du Québec pour briser la prison canadienne des peuples.

Sauf que le peuple québécois n’est pas dupe. S’il ne voit pas clairement l’éléphant dans la pièce, il le sent. Cette négation tous azimuts de droite à gauche de sa réalité opprimée par le Canada anglais en fait une proie pour le seul parti nationaliste québécois participant à cette élection en autant que celui-ci ne se déchire pas, ce qu’il a cessé de faire en se réunifiant tout juste à temps, et qu’il ne tambourine pas sur la grosse caisse de l’indépendance en ces temps de retour en force de l’autonomisme à la Duplessis faute de projet de société libérateur que même Québec solidaire, drapé de son slogan sans contenu « Urgence climatique, barrage politique », a déserté et encore plus le PQ moribond dont personne ne veut de la chefferie. Le Bloc a compris le sens politique de la victoire caquiste et il a décidé de faire voir qu’il en sera le sous-tapis à Ottawa en avalant toutes ses contradictions notamment écologiques avec le troisième lien sur le St-Laurent à Québec, le gazoduc Abitibi-Saguenay et, ce qu’on oublie et que le mouvement écologique y compris Québec solidaire ne dénonce pas, le prolongement annoncé du train aérien REM et le continuel parti-pris pour l’auto solo hydro-électrique tout aussi polluante avec sa catastrophe minière à terme et créatrice de congestion-étalement que l’auto solo à essence.

Un fédéralisme qui semble inexpugnable, faute de projet de société, pousse à la dérive raciste

Ce renouveau du nationalisme québécois se conjugue avec l’air du temps. Au lieu de viser un fédéralisme néolibéral qui semble inexpugnable, le nouveau nationalisme se retourne contre ces autochtones et gens de couleur qui dans leur majorité n’apprennent pas le français et même ne semblent pas vouloir l’apprendre... sans réaliser que le problème clef réside non chez ces nationalités opprimées mais chez le gouvernement du Québec et même chez le peuple francophone. C’est un secret de Polichinelle que le gouvernement du Québec applique mollement ses lois linguistiques laissant l’anglais s’imposer subrepticement comme langue de travail et comme langue d’affichage, particulièrement dans le coeur montréalais, sans compter l’anglicisation par le réseau scolaire post-secondaire.

La capitulation au libre-échange néolibéral entraîne la capitulation à la lingua franca du néolibéralisme. Il en découle une démission populaire, particulièrement de la jeunesse qui n’a pas connu les combats linguistiques d’antan et qui est confronté à la dure réalité économique de se trouver un bon emploi qui la plupart du temps exige une bonne connaissance de l’anglais. De là à vouloir se débarrasser de l’encombrant français, il n’y a qu’un pas qui est souvent franchi même en France. Le symbole extrême en est le mépris de son peuple par l’anglicisée joueuse de tennis Eugénie Bouchard. Plus malheureux est l’absence de la jeunesse aux bien petites manifestations, ce jours-ci, de soutien à la cause catalane.

Un « nouveau nationalisme » québécois dont s’accommodent tous les acteurs politiques

Le Bloc québécois nouveau s’est adapté à cette nouvelle réalité. Son nouveau chef a envoyé un signal clair en rencontrant publiquement, le jour de la St-Valentin, un animateur connu de radio-poubelle de Québec dont il a dit « [l]a vérité, c’est que jaser hors des ondes avec @E_Duhaime révèle un gars brillant et sympathique - oui oui oui - et généreux de sa connaissance intime de la politique québécoise et canadienne. C’est pas comme si on ne se connaissait pas depuis 30 ans... » Le recrutement de ses candidatures n’a pas manqué de se ressentir de cet abrupte tournant raciste contrastant avec la politique progressiste et indépendantiste de la chef précédente évincée à la dure par son parti dont l’horizon est purement électoraliste.

Le plus déconcertant cependant fut lors du débat des chefs en français. Alors que le Bloc était en montée rapide dans les sondages, les chefs des autres partis y compris celui du NPD ne soufflèrent mot des grossiers propos islamophobes des quatre candidatures bloquistes, sujet qui alors faisait la une des médias québécois. Comme complicité avec le côté sombre du nationalisme québécois, on ne fait pas mieux. Mais on peut faire pire comme le fait que Québec solidaire, au nom de la neutralité vis-à-vis les élections fédérales ce qui est en soi un pitoyable aveu nationaliste, n’a jamais condamné le virage raciste du Bloc québécois qui trompe une partie de ses membres et de son électorat avec son verbiage dit progressiste que son populisme gauche-droit lui permet.

Démission ou mobilisation ?

La principale victime du surgissement de la thématique raciste dans la campagne électorale fédérale, plus compris au Canada anglais qu’au Québec, a été la marginalisation de l’enjeu climatique qui est vu par tous les partis comme un emmerdement. Les conservateurs suent sang et eau pour cacher leur aile climato-sceptique tout en étant contre l’inepte taxe carbone des libéraux qui achètent un oléoduc dont ils veulent augmenter à grand frais le débit pour désenclaver le pétrole bitumineux pendant que les verts auraient voulu donner la priorité à ce pétrole sur celui étranger dans la période de transition, avant qu’ils ne changent d’idée sous la pression de leur base, et que le NPD est contre le gazoduc québécois mais pour celui de la Colombie britannique.

C’est comme si le monde politique voulait envoyer le message suivant : « l’humanité est impuissante face à l’enjeu climatique et de la bio-diversité – et ce n’est peut-être pas si grave que ça et même faux – et de toute façon le coût pour contrer ces crises serait prohibitif – il faudrait être pour l’austérité. Comme l’unité pluraliste du peuple et des peuples contre le capital pour construire une nouvelle humanité est un rêve en couleur, l’option réaliste consiste à se protéger derrière nos frontières nationales, y compris nos programmes sociaux, contre les envahisseurs de l’extérieur – et arrêter de blâmer l’impérialisme pour leurs problèmes dus à leur propre incapacité – et leur cinquième colonne à l’intérieur tout comme ces autochtones qui ne veulent pas s’assimiler. »

Pourtant, cette campagne électorale a vu une montée de mobilisations sociales de grande ampleur partout dans le monde comme le constate le résumé du New York Times du dernier jour de la campagne :

Des troubles civils éclatent dans le monde entier :

Plus de 500 000 personnes se sont rassemblées à Barcelone dans le cadre d’une grève générale après la condamnation à la prison de dirigeants séparatistes de la Catalogne la semaine dernière.

À Hong Kong, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des manifestants anti-gouvernementaux ont allumé des feux alors que des dizaines de milliers de personnes ont marché aujourd’hui malgré l’interdiction officielle et les attaques contre les promoteurs de la marche.

Le Chili a déclaré l’état d’urgence après une augmentation des tarifs de transport qui a déclenché des actes de violence et de pillage. Les stations de métro, les banques, les bus et le siège du plus grand fournisseur d’électricité du pays ont été incendiés.

Des manifestant-e-s libanais-e- enragé-e-s par la corruption et le dysfonctionnement ont défilé à Beyrouth et dans d’autres villes, appelant au renversement du gouvernement.

Et Haïti est sur le point de s’effondrer à cause d’une lutte de pouvoir entre son président et un mouvement d’opposition grandissant qui a conduit à des manifestations violentes pendant des semaines et laissé les rues du pays barricadées.

La consigne de vote pour maintenir l’espoir

Quelle consigne de vote alors pour maintenir l’espoir ? Comme l’affirme John Bell : Il ne fait aucun doute que, à bien des égards, le NPD n’est pas à la hauteur sur le changement climatique ; sur le renversement de l’austérité et des coupes dans les services ; et plus. Mais, s’ils tiennent leurs promesses, ils sont favorables à l’assurance-médicaments, aux garderies et la réconciliation avec les peuples autochtones. […] Le simple fait de voter pour le NPD ne mettra pas fin au racisme systémique mis au jour par cette campagne électorale. Mais voter pour Singh et le NPD est un coup dur pour les bigots et empêchera que cette réalité raciste ne soit balayée sous le tapis.

Marc Bonhomme, 20 octobre 2019

www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.c a

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