Pipeline Énergie Est, GNL Québec, GAZODUQ : on pensait que tout cela était derrière nous.
Depuis quelques années, les citoyens et citoyennes, inquiets de la dégradation du climat planétaire, réussissent, en se mobilisant, à convaincre les pouvoirs publics de travailler dans la bonne direction : la réduction de l’empreinte carbone dans tous les domaines.
Le gouvernement fédéral s’est lui-même doté d’un objectif de décarbonation de l’économie.
Or nos voisins du sud ont élu Donald Trump.
La campagne de déstabilisation globale lancée par ce sinistre bouffon, sa cour de milliardaires et ses idéologues illibéraux devrait être pour nous l’occasion de revoir et de resserrer ces objectifs : si on laisse agir cette clique, la crise climatique va s’intensifier.
Mais la réaction de nos dirigeants est aberrante. Contre toute attente, contre toute logique, certains (y compris notre ministre de l’Environnement et de la Lutte au changement climatique) semblent voir d’un bon œil les nouveaux projets de transport de combustibles fossiles. Et cela même si le Québec copréside la BOGA (Beyond Oil and Gas Alliance), dont la mission est de faciliter l’élimination progressive de la production pétrolière et gazière.
De tels projets iraient à l’encontre de cet objectif en favorisant une hausse de la production de pétrole et de gaz de l’Ouest canadien, alors même que les spécialistes comme Normand Mousseau, tout comme l’Agence internationale de l’énergie, répètent que la production de combustibles fossiles est proche de son pic.
Entre 2015 et 2020, la mobilisation citoyenne (manifestations, lettres, déclarations publiques, présentation de mémoires au BAPE et autres instances) a pu nous donner l’impression que ce dossier était clos. Faudra-t-il remonter au front, ressortir nos dossiers, nos argumentaires, nos pancartes ?
Tout cela est pourtant plus que jamais d’actualité, car la crise climatique ne fait qu’empirer.
Alors, M. Legault, M. Charette, ouvrez les yeux, regardez au loin et travaillez réellement à cette transition climatique, que vous définissez vous-mêmes comme « la transformation d’une société et de son économie visant à ce qu’elle cesse de contribuer aux changements climatiques et à la rendre résiliente face à ces derniers ».
Vous voulez des suggestions ? Pour diminuer notre dépendance au pétrole et réduire les émissions de GES du secteur des transports, ne faudrait-il pas cesser de favoriser l’achat et l’utilisation de l’automobile (pourquoi ne pas interdire la publicité sur les véhicules, comme on l’a fait pour le tabac et l’alcool ?) ; investir sérieusement dans les transports collectifs (à petite, moyenne et grande échelle) ; appeler les citoyens et citoyennes à la sobriété énergétique dans leur quotidien (transport actif, transport collectif, autopartage, covoiturage, aide et collaboration entre voisins).
Au lieu de nous abaisser devant les exigences d’un dictateur en puissance, d’aller dans le sens du Parti conservateur du Canada et de jouer le jeu mensonger de la croissance infinie, dressons-nous, opposons-nous à ces projets dépassés et dangereux et faisons du Québec un exemple de société tournée vers l’avenir.
Denise Campillo
Roxton Falls
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