Le transport du pétrole sale de l’ouest, par oléoduc, par train ou par bateau, explose littéralement au Québec. Déversement après déraillement, ce pétrole - dont le commerce profite à d’autres - menace nos terres, nos rivières et notre biodiversité. Les bélugas pourraient en être les prochaines victimes.
Un des porte-parole de l’industrie a prétendu que les opposants à Cacouna, Ristigouche ou Anticosti, en passant par Sorel et ses superpétroliers, font de l’idéologie. Pour cette classe d’affaires, poser des questions sur les trop nombreux risques reliés aux énergies fossiles et penser aux générations futures, c’est de l’idéologie. Voyons de plus près qui fait de l’idéologie.
Radio-Canada dévoilait récemment qu’un comité d’experts, mandatés par Ottawa, estimait qu’en cas de déversement provenant d’un navire pétrolier dans le fleuve, seulement 5 à 20 % des hydrocarbures pourraient être récupérés. On y apprenait qu’un déversement de pétrole bitumineux est beaucoup plus difficile à nettoyer, en plus d’être plus toxique que le pétrole conventionnel. Ce sont là des faits, pas de l’idéologie.
Le Parc marin dont dispose le Québec est un joyau à protéger en plus de constituer une vitrine internationale bénéfique pour l’économie de nombreuses régions : 80 millions $ par année en retombées économiques. Sur la route de Saint-Siméon qui mène aux Escoumins, on croise des femmes et des hommes venus de partout dans le monde pour tenter d’apercevoir des mammifères marins comme les bélugas. Ce sont là des faits, pas de l’idéologie.
Alors pourquoi notre gouvernement met-il en danger notre fleuve et notre qualité de vie ? Les libéraux comme les péquistes, quand ils gouvernaient, sont complètement à genoux devant le puissant lobby de ceux qui empochent des milliards de profits privés avec le commerce du pétrole le plus polluant au monde. Ce sont là des faits, pas de l’idéologie.
Cacouna et ses bélugas catalysent les énergies de dizaines de milliers de citoyen.ne.s, d’organisations écologistes et de partis politiques comme Québec solidaire qui se battent depuis des années contre des décisions destructrices pour notre environnement. La mobilisation citoyenne de Colombie-Britannique et de certains états américains a fait reculer des gouvernements sur des projets de ce type. Les Québécoises et les Québécois sont capables de la même sagesse collective en poussant le gouvernement à déloger TransCanada de Cacouna !