Édition du 19 novembre 2024

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États-Unis

Le mouvement « Occupy » aux Etats-Unis : Alors, quelles sont les revendications ? Et où allons-nous à partir d’ici ?

Nous vous proposons ici la traduction en français d’un article éclairant sur la stratégie et l’importance des mouvements Occupy, écrit par la philosophe et féministe Judith Butler.

Rédaction de la Gauche anticapitaliste (Suisse)

Depuis que le mouvement Occupy a fait son apparition dans le paysage politique, critiques et sceptiques se sont tous empressés de poser la question : « et alors, quelles sont ses revendications ? » Au cours des derniers mois, les sceptiques ont en plus demandé si le mouvement avait perdu de son ampleur depuis que de nombreux sites occupés ont été dispersés par la police sur ordres de l’Etat. Examinons d’abord la question des revendications, et tournons-nous ensuite vers la question de l’endroit où Occupy se passe aujourd’hui.

Si nous pensons à la première question, nous pouvons voir à quel point l’idée est bien ancrée que les mouvements politiques qui veulent se qualifier de « politiques » doivent (a) être organisés autour d’un liste concrète et spécifique de revendications, et (b) chercher à satisfaire ces revendications. Pour le moment, réfléchissons au genre de politique qui est caractérisé par de telles hypothèses. En d’autres termes, bien que nous prenions comme acquis que la politique doive fournir un catalogue de revendications qui peuvent être satisfaites, il ne s’ensuit pas que nous ayons raison de prendre cette définition de la politique pour acquise comme le font certain-e-s d’entre nous. Réfléchissons donc à l’argument des sceptiques et à la nature de la politique présumée et promue par leur première question. Par ailleurs, examinons aussi si la politique poursuive par Occupy échoue à – ou refuse de – se conformer à cette idée de la politique, et si elle cherche activement à en établir une autre. Commençons donc par ces deux fondements de la position sceptique : (1) les demandes apparaissant sous la forme d’un catalogue, (2) les demandes pouvant être satisfaites.

1. Les revendications devraient prendre la forme d’un catalogue.

Imaginons qu’Occupy ait été organisé autour de trois exigences : (a) la fin des saisies immobilières, (b) l’annulation de la dette des étudiantes et étudiants, (c) une baisse du chômage. Dans une certaine manière, chacune de ces revendications résonne avec les buts d’Occupy, et les gens qui sont concernés par toutes ces questions ont clairement rejoint le mouvement, ont rejoint les manifestations avec des pancartes qui s’opposent aux saisies immobilières, qui dénoncent le niveau insurmontable de l’endettement des étudiants et le taux de chômage élevé. Donc, la liste des demandes est explicitement liée à Occupy, et pourtant, ce serait une erreur de dire que la signification politique ou l’effet du mouvement peuvent être appréhendés au travers de ces demandes ou même d’une liste beaucoup plus longue de demandes. La première raison est qu’une « liste » est une suite de revendications. Mais une liste n’explique pas comment ces revendications sont liées les unes aux autres. Si l’un des principaux points politiques du mouvement est d’attirer l’attention sur les inégalités économiques croissantes, et d’y opposer une résistance, ces dernières correspondent à une réalité sociale et économique qui traverse chacune des demandes spécifiques qu’un tel catalogue pourrait comprendre. Mais ce n’est pas vraiment à considérer comme une demande parmi d’autres. En d’autres termes, à l’aide de quel langage et de quelles actions pouvons-nous désigner cette inégalité croissante de la distribution de la richesse, où les riches monopolisent des quantités de plus en plus importantes de la richesse alors que la population comprend en même temps de plus en plus de pauvres ?

Ce problème est mis en évidence par chaque question de la liste, qui pourrait aussi englober les coupes réalisées dans les services sociaux, y compris dans la santé publique et dans les retraites, l’augmentation du travail « flexible » qui transforme les travailleurs en une population jetable, la destruction du caractère public et abordable de l’enseignement supérieur, les classes surchargées dans les écoles publiques primaires et secondaires, les réductions d’impôts pour les riches, la baisse des salaires et le soutien croissant du gouvernement à l’égard de l’industrie carcérale. Nous pouvons faire une telle liste, ajouter d’autres aspects, devenir même plus précis-e-s encore, mais aucun point pris isolément ne peut nous aider à expliquer ce qui rassemble tous les éléments de cet inventaire. Si nous soutenons, cependant, que les écarts de richesse et les inégalités qui émergent directement des formes contemporaines du capitalisme sont illustrés par chacune de ces questions ; si nous soutenons qu’ensemble, ils prouvent la justesse de l’affirmation selon laquelle le capitalisme se base sur, et reproduit, les inégalités sociales et économiques de ce genre, alors nous faisons une assertion au sujet du fonctionnement d’un système. Plus particulièrement, nous décrivons comment le système capitaliste fonctionne aujourd’hui : les inégalités deviennent de plus en plus grandes et assument de nouvelles formes dévastatrices, et ce processus accéléré du creusement des inégalités reste incontrôlé par les autorités nationales et internationales existantes, qui ont un intérêt direct à faire fonctionner le capitalisme.

Le sceptique pourrait encore répondre la chose suivante : « mais ne devrions-nous pas travailler sur chacune de ces questions séparément pour qu’il y ait un vrai changement dans la vie des gens ? Si tout le monde s’attaquait à un problème, nous pourrions les résoudre tous et trouver des solutions pratiques pour chaque élément sur la liste. » Adopter ce point de vue, cependant, revient à affirmer que les choses peuvent être séparées les unes des autres. Mais si nous avons besoin de savoir ce qui relie les choses entre elles afin de fournir une solution à ce problème, notre politique dépend alors de notre questionnement concernant le caractère systémique et historique du système économique lui-même.

En effet, si nous comprenons de quelle manière l’augmentation des écarts de richesse (et l’accumulation de plus en plus de richesse par de moins en moins de gens, et l’extension de la pauvreté et de la « jetabilité » à un nombre de personne plus en plus élevé) découle d’une organisation économique particulière de la société, une organisation qui vise à accroître de plus en plus cette inégalité, alors, afin de répondre à n’importe quel problème sur la liste, nous devons comprendre la structure plus large des inégalités que chaque élément pointe. Nous devons réfléchir aux moyens de nous opposer à ce régime économique, plutôt que de chercher à faire des petits ajustements à son fonctionnement. En effet, si nous « réparons » un problème sur la liste sans tenir compte de la reproduction des inégalités, et si ces inégalités sont reproduites de façon encore plus aiguë, la liste devient simplement plus longue, alors même que nous cherchons à supprimer un de ses éléments.

Nous ne pouvons pas agir contre une des formes de l’inégalité sans comprendre les tendances plus globales du phénomène que nous cherchons à surmonter. En pensant que tous les éléments mentionnés doivent considérés de manière éclatée, nous manquons notre objectif et nous limitons notre vision au détriment de la justice à la fois sociale et économique. Bien sûr, on peut travailler sur n’importe lequel de ces aspects en même temps qu’on lutte pour la mettre fin à la reproduction de l’inégalité structurelle. Mais cela signifie qu’une certaine articulation politique doit maintenir l’attention sur le problème de l’inégalité structurelle. Si nous pensons qu’il y a des ressources suffisantes au sein du régime économique actuel pour régler ces problèmes, nous faisons une hypothèse étrange. Nous présumons que le système qui a produit l’inégalité caractérisant tous les éléments de la liste peut servir de destinataire à nos revendications. Cela m’amène donc au second présupposé contenu dans la question du sceptique.

2. Les revendications doivent être susceptibles d’être satisfaites.

Cela semble certainement un point de vue raisonnable. Mais toute personne qui fait valoir que les revendications doivent être satisfaites suppose qu’il existe une personne ou un pouvoir institutionnel à qui on peut faire appel pour la satisfaction de ces demandes. Les négociations syndicales, avec les menaces de grèves qui les accompagnent, comportent habituellement une liste de revendications qui, si elle est satisfaite, permet d’éviter la grève et, sinon, a pour effet de faire débuter ou reconduire la grève. Mais quand une entreprise, une multinationale ou l’Etat ne sont pas considérés comme des partenaires légitimes de négociation, il ne mène à rien de faire appel à une telle autorité en vue d’un accord négocié. En fait, y faire appel pour obtenir la satisfaction de la revendication serait une manière d’attribuer une légitimité à cette même autorité. Donc, l’articulation des demandes satisfaisables dépend fondamentalement de l’attribution de la légitimité à ceux qui ont le pouvoir de satisfaire les demandes. Et quand on cesse d’adresser les demandes à ces autorités, comme c’est le cas lors d’une grève générale, alors on met en lumière leur illégitimité. Il s’agit ici d’une conséquence importante de la contribution de Gayatri Chakravorty Spivak à la théorie d’Occupy.

Mais si les institutions existantes sont complices du régime économique qui dépend de la reproduction des inégalités et la favorise, alors on ne peut pas faire appel à ces institutions pour mettre un terme aux conditions d’inégalité. Un tel appel s’annulerait lui-même au moment même il est lancé. Autrement dit, l’appel ou la demande sur lesquels on cherche à obtenir satisfaction de la part de l’Etat, des institutions monétaires internationales ou des entreprises nationales et multinationales donneraient davantage de pouvoir aux sources mêmes des inégalités, et de cette façon aiderait et soutiendrait sa reproduction. Par conséquence, un autre ensemble de stratégies est nécessaire. Ce que nous sommes en train de voir émerger avec le mouvement Occupy est précisément le développement d’un ensemble de stratégies qui attirent l’attention sur la reproduction des inégalités et qui s’y opposent.

Pour le sceptique, l’idée d’énoncer des « revendications impossibles » revient peut-être à l’annulation du politique lui-même. Mais cette position devrait attirer notre attention sur la façon dont le champ du politique a été constitué pour faire en sorte que les demandes pouvant être satisfaites deviennent la marque de son intelligibilité. En d’autres termes, comment se fait-il que nous acceptions aujourd’hui que la seule politique qui ait du sens soit celle où un ensemble de demandes est adressées aux autorités existantes, et où ces demandes considèrent isolément les cas d’inégalité et d’injustice, sans voir ou sans tirer les liens entre eux ? On peut voir que la réduction de la politique à un catalogue de revendications pouvant être satisfaites restreint ainsi le domaine du politique aux systèmes électoraux contemporains, qui fonctionnent en supposant que tout changement radical au sein du régime économique est non-négociable. Donc, tout ce qui est obtenu, quelle que soit la demande qui est satisfaite, ne touchera pas à ce qui est non-négociable, à savoir, la reproduction d’un régime économique qui génère les inégalités à un rythme alarmant. Nous pourrions dire que cette politique qui définit la production et la satisfaction d’une telle liste de demandes individuelles comme politique pragmatique et compréhensible s’engage dès le départ à légitimer les structures économiques et politiques, et à refuser le caractère systématique des inégalités.

Comme on peut le voir, l’un des principaux moyens des régimes existants pour pouvoir maintenir leur légitimité est de démystifier et de nier toutes les formes de résistance politique populaire qui remettent leur propre légitimité en question. Ils ont de fortes raisons et un grand intérêt pour rejeter le mouvement Occupy comme « apolitique ». Aujourd’hui, ils sont en train d’essayer de maintenir un monopole sur le discours politique, en tentant, en d’autres termes, de définir et de contrôler le discours qui établira ce qui fait sens, ce que sont des actions véritablement politiques, et ce qui est « au-delà de l’acceptable », qui est « désorienté » et « impraticable ».

Le soulèvement qui remet en question ces stratégies d’autolégitimation nous rappelle qu’une forme de gouvernement ou de pouvoir qui est démocratique dépend de la volonté populaire du demos, du peuple. Quels sont les possibilités des gens quand les institutions qui sont censées les représenter politiquement, censées fournir des conditions de travail durables, des services fondamentaux de santé et d’éducation et respecter les droits fondamentaux à l’égalité, finissent par distribuer toutes ces ressources et ces droits fondamentaux de façon différente et illégitime ? A un tel moment, il existe d’autres façons de revendiquer l’égalité, en se montrant tous ensemble dans la rue ou sur Internet, en produisant des alliances qui témoignent de la résonance, des chevauchements et des liens plus larges parmi tous les éléments réunis dans le catalogue de l’injustice contemporaine.

Aucun régime politique ou économique ne peut prétendre être légitimement démocratique quand il ne parvient pas à représenter les gens de façon égale. Et quand les inégalités deviennent omniprésentes et qu’elles sont traitées comme un fait irréversible de la vie économique, il faut que les gens qui en souffrent agissent ensemble, en mettant en œuvre et en revendiquant l’égalité recherchée. Certains pourraient objecter que l’égalité radicale est impossible. Même si tel était le cas – et il n’y a aucune raison de prendre affirmation pour argent comptant – il ne serait pas possible de penser la démocratie sans un idéal d’égalité radicale. L’égalité radicale est donc une demande, mais qui ne s’adresse pas aux institutions qui reproduisent les inégalités. Elle est destinée aux gens-mêmes dont la tâche historique est la fabrication de nouvelles institutions. L’appel s’adresse à nous-mêmes, et c’est ce nouveau « nous » qui est formé, épisodiquement et internationalement, à travers toutes les actions et manifestations. De telles actions ne sont en aucun sens « apolitiques ». Elles s’attaquent à une politique qui offre des solutions pratiques au lieu de s’attaquer aux inégalités structurelles. Et elles nous rappellent que toute forme de politique obtient ou perd sa légitimité selon qu’elle accorde l’égalité aux gens qu’elle est censée représenter. Sinon, elle échoue à représenter, et détruit ainsi sa propre légitimité aux yeux des gens. En manifestant, en agissant, les gens commencent à se représenter eux-mêmes, et à incarner et à ranimer les principes d’égalité qui ont été décimés. Abandonnés par les institutions existantes, ils se rassemblent au nom d’une égalité sociale et politique, donnant voix, corps, mouvement, et visibilité à une idée du « peuple » régulièrement divisé et effacé par les pouvoirs existants.

Donc, où va Occupy maintenant ? Pour répondre à cette question nous devons d’abord demander qui pose cette question. Et nous devons demander sous quelle forme cette question apparaît. Une chose est claire dès le début : ce n’est pas la tâche des intellectuels de poser cette question ni d’y répondre. Une des raisons est que les intellectuels ne disposent pas de pouvoirs prémonitoires et que la théorie ne peut pas avoir comme devoir de s’imposer à ceux qui se consacrent principalement au militantisme. En effet, défaisons-nous de cette distinction, puisque les militants sont très souvent des théoriciens et les théoriciens sont parfois également engagés dans des formes de militantisme qui ne sont pas directement concernées par la théorie. Le mieux que chacun d’entre nous peut faire est de suivre ce qui se passe actuellement, comment cela touche les gens, et quels effets cela a. Et ce que nous voyons en ce moment, je crois, est que le mouvement Occupy a plusieurs centres, que ses actions publiques sont épisodiques, et que de nouvelles formes d’efficacité sont de plus en plus évidentes. Par « efficacité » je ne veux pas dire que les revendications sont formulées, puis satisfaites, mais que les mobilisations se multiplient en taille et qu’ils apparaissant à des nouveaux endroits géopolitiques. Maintenant que les élections américaines dominent les médias, il est clair qu’une grande partie de la population comprend que ses préoccupations ne sont pas abordées par la politique électorale. Occupy continue donc à esquisser un chemin pour la population qui veut un mouvement politique dépassant celui de la politique électorale. Ainsi, l’exigence de la « représentation » de la politique électorale est elle-même encore plus gravement mis en crise. Peu de réussites pourraient être plus importantes que de montrer que la politique électorale telle qu’elle est actuellement organisée ne représente pas la volonté populaire – et que sa légitimité même est mise en crise par cette divergence entre la volonté démocratique et les institutions électorales.

Peut-être le plus important, cependant, est qu’Occupy interroge l’inégalité structurelle, le capitalisme et les lieux et pratiques spécifiques qui incarnent la relation entre le capitalisme et les inégalités structurelles. Si Occupy a attiré l’attention sur des formes d’inégalité structurelle qui définissent les sociétés multinationales et les institutions étatiques et qui ont des conséquences négatives sur la population qui cherche à satisfaire ses besoins vitaux basiques (logement, nourriture, soins de santé, emploi), alors il a attiré l’attention sur le système économique dans son ensemble qui repose sur, et reproduit ces inégalités avec une intensité croissante.

Nous pouvons discuter si le capitalisme est un système, une formation historique, si ses versions néolibérales sont sensiblement différentes de celle du capitalisme critiqué par Marx au XIXe siècle. Ce sont des débats importants, et les universitaires devraient envisager de se concentrer sur ces enjeux. Mais il reste la question du présent historique du capitalisme, et Marx lui-même nous dit que nous devons prendre comme point de départ le présent historique. Quels sont les institutions et services publics particuliers qui plongent toujours de plus en plus de personnes dans des conditions de précarité, quelles sont les multinationales dont les pratiques d’exploitation ont détruit les vies ouvrières, les conglomérats des services de santé qui profitent de la maladie et qui refusent d’offrir des services de santé adéquats, les institutions publiques qui sont soit détruites soit subordonnées à des logiques d’entreprise et au calcul du profit ? Paradoxalement mais de toute urgence, Occupy doit agir épisodiquement pour cibler et mettre en lumière ces sites de l’inégalité, il doit rechercher leur visage et leurs instances publics, et saisir ou interrompre ces processus par lesquels l’inégalité et la précarité accrue sont reproduites.

Donc, je ne pense pas que nous devons seulement faire le deuil de la perte de Zuccotti Park et des autres espaces publics où Occupy avait planté ses tentes. Peut-être la tâche est-elle désormais de voir le « squating » comme une forme de protestation publique, même si ces actions sont seulement épisodiques et ciblées. Paradoxalement, on ne peut seulement attirer l’attention sur l’inégalité radicale en montrant les lieux où elle se reproduit. Cela doit se faire par rapport aux centres de pouvoir privés et étatiques, mais aussi précisément sur les lieux de la « livraison de service » – les multinationales des services de santé qui ne fournissent plus de services, les banques qui exploitent ceux qui y gardent leur argent, les universités qui deviennent des instruments pour générer du profit pour les multinationales. Ce ne sont que quelques-uns. Mais si Occupy est épisodique, son objectif n’est alors pas connu à l’avance. Et si le mouvement cible le chômage en un endroit, la crise de logement à un autre, et la perte des services publics à un troisième, il construit au fil du temps un sens de la façon dont le capitalisme s’ancre dans des institutions et des lieux concrets. Autant que nous critiquons les inégalités structurelles et un « système » qui bénéficie de sa reproduction, autant nous devons nous concentrer sur les cas concrets où l’inégalité a lieu. Donc, si nous ne restons pas à un seul endroit, ça ne doit pas être déploré. Si nous sommes sur la route, alors nous suivons, dans des formes collectives, les sites de l’injustice et de l’inégalité, et notre sentier devient la nouvelle carte d’un changement radical.

Judith Butler


BUTLER Judith

* L’article est paru dans le journal tidal. Occupy Theory, Occupy Strategy (http://occupytheory.org/), numéro 2, mars 2012, p. 8-11. Mise en ligne en français sur le site de la Gauche anticapitaliste (Suisse) : http://www.gauche-anticapitaliste.c...

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