En effet, en s’appuyant sur diverses recherches, la FEUQ en est arrivée à sept propositions qui permettraient de mieux gérer les universités tout en ayant un plan de développement du réseau, et ce, sans que les contribuables québécois ne voient leurs taxes et impôts augmenter. « Ce sont des mesures simples et précises que tout gouvernement qui se dit responsable devrait appliquer afin de s’assurer d’un réseau universitaire sain et de qualité. Et ce faisant, nous permettrons aux étudiants et à leur famille de souffler un peu, eux qui ont déjà eu une augmentation de 30 % des frais de scolarité dans les cinq dernières années. Investissons dans l’avenir de manière intelligente », rajoute Léo Bureau-Blouin.
La FECQ et la FEUQ demandent toujours au gouvernement de tenir une table de discussion où tous les représentants étudiants seraient invités afin de débattre des propositions émises par chacune des parties. Ce serait l’endroit idéal pour que le conflit se règle d’une manière qui satisferait chacun. À défaut de cette table, elles continueront à interpeler le gouvernement Charest et maintiendront les moyens de pression. « Comme tous les Québécois, les étudiants ont hâte que cette grève se termine. Ils veulent retourner en classe. Mais ils ne le feront pas au prix d’un endettement accru et avec une hausse de 82 % des frais de scolarité », concluent Mme Desjardins et M. Bureau-Blouin.
Résumé des propositions
1- D’établir un organisme de surveillance indépendant, la CÉUQ, qui aura pour mandat d’assurer la cohérence du réseau universitaire ainsi que l’évaluation des besoins ;
2 - D’indexer à 3 % les enveloppes périphériques à la mission des universités afin de dégager 189 M$ pour financer les activités d’enseignement et de recherche des universités ;
3 - D’analyser les relations entre les entreprises et le monde universitaire, notamment en ce qui a trait aux échanges de brevets et aux ententes de partenariats ;
4 - D’imposer un moratoire de deux ans sur le plan de financement des universités afin de compléter l’évaluation réelle des besoins des universités et que, conséquemment, soit suspendue l’injection des nouveaux fonds prévus tant de la part étudiante que de la part des contribuables ;
5 - D’imposer un moratoire de cinq ans sur la création de campus délocalisés dans le but d’évaluer les besoins réels du réseau, sa cohérence et de voir en quoi ces campus répondent de manière pertinente à ces besoins ;
6 - De tenir des états généraux sur l’éducation universitaire durant cette période pour y tenir une réelle consultation sur les objectifs des universités, leurs missions, ainsi que le développement et la qualité du réseau ;
7 - De geler les frais de scolarité au niveau de 2012 pour maintenir l’accessibilité aux études ;
L’alternative globale des étudiants sera disponible sur le site web : www.1625canepassepas.ca