Si, d’emblée, un certain nombre des constats et des recommandations vont de soi pour la CSQ, d’autres éléments font toutefois sourciller.
« Ce qu’on comprend, c’est qu’il s’agit d’un rapport indépendant qui a été soumis au ministre de l’Éducation. Il faudra donc voir ce que le ministère entend en faire pour la suite. Maintenant, de notre côté, on va aussi prendre le temps de bien analyser le rapport, évidemment. Mais la grande question qui nous vient, à chaud, en prenant connaissance ce matin du contenu du rapport, c’est : mais qu’en est-il des mécanismes déjà en place ? Qu’en est-il aussi du rôle des directions d’école, de l’employeur ? Parce qu’avant d’imposer davantage de nouvelles mesures, il faut se questionner sur ce qui n’a pas fonctionné dans ces cas précis », fait valoir le président de la CSQ, Éric Gingras.
La CSQ se questionne sur le fait que le rapport propose des solutions généralisées à l’ensemble du réseau scolaire alors que les problématiques sont localisées.
En ce qui concerne l’évaluation des enseignantes et enseignants aux deux ans, la CSQ estime nécessaire de rappeler que les pouvoirs d’évaluation et de supervision pédagogiques existent déjà dans la Loi sur l’instruction publique. En effet, les directions d’établissement disposent déjà de tous les leviers nécessaires pour assurer la supervision et l’évaluation des enseignantes et enseignants. Or, si cette évaluation ne se fait pas comme il se doit, c’est faute de temps et de ressources dans les milieux.
« Le ministre répète qu’il faut protéger les élèves, nous sommes absolument d’accord. Cela dit, il faut aussi prendre en compte le fait qu’il s’agit de 17 écoles sur environ 3 000 au Québec. Ce n’est pas vrai que ça va mal partout. Qu’est-ce qui fonctionne ailleurs ? Bon nombre de leviers et d’encadrements sont déjà en place dans le réseau et il y a des mécanismes de plaintes via le Protecteur de l’élève, notamment. Mais si on n’arrive pas à cibler ce qui a fait défaut et où est la responsabilité, rien ne sert d’en ajouter davantage. Ce serait une fausse solution », réitère Éric Gingras.
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