Les heures promises par le gouvernement sont bloquées en raison de l’absence de permis octroyés par le CISSS. Finalement, il manque de véhicules et les paramédics se retrouvent en surcharge de travail qui occasionne des pauses repas coupées, du temps de travail allongé et imprévisible ainsi que du stress.
La gestion déficiente des civières aussi au cœur du problème
Le manque de véhicules disponibles est aggravé par ce qui est appelé les « retenues de civières ». L’Hôpital de Saint-Eustache est malheureusement le champion en la matière. Tout récemment, un autre record peu enviable de 6 h 57 a été enregistré. M. Leggo-Beaudoin explique : « À l’arrivée dans un centre hospitalier, un patient demeurera sous la responsabilité des paramédics tant et aussi longtemps que l’hôpital ne l’aura pas pris en charge. Plus ce processus est long, plus longtemps le véhicule d’urgence est immobilisé et indisponible. La charge de travail est alors reportée sur les autres équipes qui doivent répondre aux appels avec des effectifs réduits. »
Le ministère doit répondre
Pour le syndicat, ces problèmes sont cruciaux, tant pour ses membres que pour la population, et pourtant les solutions ne sont pas compliquées. Bien que l’analyse ait été faite par le ministère en 2023 et que des ressources aient été dégagées pour que de nouveaux véhicules soient mis en circulation, les effectifs ne sont pas plus nombreux sur la route. Quant à la gestion des civières aux urgences, l’hôpital doit mettre en œuvre un plan pour libérer les ambulances pour qu’elles soient disponibles pour répondre aux appels 911.
Le syndicat de même que la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN à laquelle il est affilié font depuis longtemps des représentations pour régler ces problèmes de gestion. Le gouvernement ne peut invoquer l’actuelle négociation de la convention collective pour justifier son immobilisme.
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