Des enjeux majeurs
Bien que la partie patronale ait montré une légère ouverture sur certaines demandes, des enjeux de taille restent non résolus. Elle continue de rejeter en bloc les revendications salariales, notamment l’augmentation de sa contribution à l’assurance collective, le remboursement des frais d’adhésion à l’ordre professionnel, ainsi que celui des formations obligatoires pour le personnel professionnel, entre autres.
« L’impasse ne se limite pas aux revendications financières », souligne Josiane Nadeau, présidente du Syndicat des employés(es) de l’École Vanguard Québec ltée -CSN. « L’employeur refuse également nos demandes liées à nos conditions de travail. Et pourtant, nos revendications sont raisonnables. Nous demandons la reconnaissance de notre autonomie professionnelle, plus de souplesse quant aux journées pédagogiques, et l’inscription de la retraite progressive dans notre convention collective. »
Environnement de travail = environnement d’apprentissage
Pour Léandre Lapointe, vice-président du regroupement privé à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), l’intransigeance de l’employeur nuit directement à la mission éducative de l’établissement. « Les employé-es de l’École Vanguard sont confrontés à un employeur qui ne semble pas saisir qu’améliorer les conditions de travail, c’est aussi améliorer les conditions d’enseignement. Réduire l’autonomie professionnelle, imposer des horaires flous et refuser de baliser l’utilisation des nouveaux outils technologiques ne font qu’appauvrir l’environnement d’apprentissage. Les employé-es de l’École Vanguard peuvent compter sur l’appui de toute la FNEEQ-CSN pour faire valoir leurs demandes. »
Un vote de grève dans un contexte inquiétant : le projet de loi 89
Alors que les membres ont voté pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, le spectre du projet de loi 89, déposé par le ministre Jean Boulet, suscite de vives inquiétudes.
« Le PL-89 représente une attaque frontale contre un droit fondamental reconnu par la Charte des droits et libertés : le droit de grève », déclare François Enault, 1er vice-président de la CSN. « Face à un employeur aussi fermé, les membres sont dans l’obligation de faire entendre leur voix. La CSN défend et continuera de défendre le droit de ses membres à exercer la grève lorsque toutes les autres voies de règlement ont été épuisées. »
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