Depuis le début des négociations en décembre 2022, l’APIGQ constate une absence manifeste de volonté réelle de la part de l’employeur de discuter de certaines conditions de travail essentielles, notamment l’aménagement des lieux de travail et le télétravail. Ces enjeux, pourtant reconnus comme des conditions de travail, sont écartés par le gouvernement, qui refuse catégoriquement de les négocier.
Ce refus de négocier se double d’un contournement des règles prévues au Code du travail : des ingénieurs sont nommés sur des comités patronaux pour planifier, sans consultation syndicale, la réorganisation des espaces de travail. Ce faisant, l’employeur transgresse le monopole de représentation exclusif du syndicat, contrevient à ses obligations de négociation et porte atteinte au droit fondamental d’association.
« Depuis le début, nous faisons preuve de bonne foi et cherchons à régler les choses de manière constructive. Nous voulons que le gouvernement s’assoie avec nous à la table pour discuter des véritables conditions de travail de nos membres. Malheureusement, ce dialogue est systématiquement bloqué », affirme Marc-André Martin, président de l’APIGQ.
En 2023, l’APIGQ a obtenu une ordonnance de sauvegarde confirmant que les ingénieurs du ministère des Transports devaient conserver leurs bureaux tant qu’un règlement n’était pas intervenu ou qu’une décision de l’arbitre ne soit prononcée. Cette décision démontre clairement que les conditions de travail liées à l’aménagement des bureaux ne peuvent être modifiées sans une entente négociée avec le syndicat.
Face à l’impasse, l’APIGQ n’a d’autre choix que poursuivre en justice pour faire respecter les droits de ses membres et exiger que les discussions reprennent dans le respect des lois en vigueur.
L’APIGQ demeure ouverte à un règlement négocié et invite le gouvernement à faire preuve de respect envers ses ingénieurs, qui souhaitent exercer leur profession dans des conditions adéquates.
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