Tiré d’El Watan.
L’administration Trump a annoncé samedi la mise en congé du personnel des médias financés par les États-Unis, incluant Voice of America (VOA) et Radio Free Asia, suscitant de vives réactions parmi les défenseurs de la liberté de la presse. Ces médias sont considérés comme des instruments démocratiques permettant la diffusion d’informations indépendantes dans des régions où la presse est restreinte.
Des centaines de journalistes et d’employés de ces organisations ont reçu un courriel les informant qu’ils n’auraient plus accès à leurs bureaux et devaient restituer leurs cartes de presse, téléphones professionnels et autres équipements. Cette décision fait suite à un décret du président Donald Trump qualifiant l’agence gouvernementale supervisant ces médias (USAGM) d’élément inutile de la bureaucratie fédérale.
Kari Lake, récemment nommée conseillère à l’USAGM après sa défaite aux sénatoriales en Arizona, a justifié cette mesure en affirmant que ces subventions ne faisaient plus partie des priorités de l’agence. Cette décision a été vivement critiquée par des organisations comme le Comité de protection des journalistes, qui y voit une atteinte au journalisme indépendant, et Reporters sans frontières, qui considère qu’elle remet en cause des décennies d’engagement américain en faveur de la liberté de l’information.
Des figures du monde médiatique ont dénoncé un coup de pouce aux régimes autoritaires, soulignant que des gouvernements comme ceux d’Iran, de Chine ou de Russie pourraient tirer avantage de la disparition de ces médias. Créée en 1996, Radio Free Asia a pour mission de diffuser des reportages non censurés dans des pays où la presse est sous contrôle, comme la Chine, la Corée du Nord et le Vietnam.
Cette restructuration s’inscrit dans une politique plus large de réductions budgétaires affectant plusieurs agences fédérales, y compris l’éducation et l’aide au développement. Donald Trump, qui critique régulièrement les médias d’information, a justifié ces coupes comme une rationalisation des dépenses publiques.
Toutefois, le Congrès, qui détient le pouvoir de financer ces agences, pourrait s’opposer à cette décision, certains médias ayant historiquement bénéficié d’un soutien bipartisan. Un employé de VOA a décrit cette période comme marquée par une forte anxiété et un sentiment de chaos. Un autre de Radio Free Asia a exprimé des inquiétudes quant à la sécurité des reporters travaillant sous surveillance dans des pays répressifs, ainsi qu’au sort des employés étrangers dont les visas pourraient être remis en question.
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