Des enquêtes du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) ont été déclenchées. Le BEI est formé d’anciens policiers et de civils qui se doivent d’enquêter de façon impartiale sur des interventions policières. Or, en juin 2021, la Cour supérieure a émis un jugement indiquant que le BEI n’était pas indépendant et impartial dans ses communications avec le public. Sans compter que selon les statistiques du BEI, de 2023 à 2024, 63 enquêtes ont été déclenchées et aucune ne s’est rendu devant la Cour. « La Coalition remet en question l’efficacité et l’impartialité du BEI alors que le nombre de personnes qui décèdent lors d’interventions policières ne cessent d’augmenter sans que le BEI condamne ou recommande des changements de pratiques du SPVQ. » dit Florence Lalancette de la Coalition pour le Droit de manifester.
Dans le cadre de la campagne Pour le droit à un espace public sans discrimination, les groupes de la Coalition dénoncent le profilage social, racial et politique effectué par le SPVQ et tolérés par l’administration Marchand qui ne reconnaît pas l’existence de ces types de profilage, malgré les statistiques présentées devant le conseil municipal par la Coalition en décembre dernier. Sans parler de l’annonce récente de l’administration Marchand d’un budget de 2 millions de dollars pour « s’assurer que la maison [soit] en ordre », en référence au quartier St-Roch et aux personnes en situation d’itinérance ou vulnérables qui y habitent, la Coalition est inquiète du tableau qui se peint actuellement. « Quelles seront les méthodes utilisées par la Ville et par le SPVQ pour effectuer ce « ménage » du quartier ? Tout porte à croire que ces méthodes auront certainement des répercussions sur les personnes en situation de désaffiliation sociale, soit sur des personnes qui sont aussi déjà victimes de répression policière. » nomme Ty Rousseau de la Coalition pour le Droit de manifester.
Considérant le durcissement de l’administration Marchand ainsi que l’augmentation de la brutalité des interventions policières, les groupes de la Coalition sont inquiets de l’atmosphère du centre-ville pour les mois à venir. Ils dénoncent le manque de responsabilités prises par l’administration Marchand et le SPVQ, démontré par leur silence complet et le manque de mesures préventives. La Coalition considère que l’administration devrait utiliser le budget afin de créer des services pour mieux accompagnés les personnes en état de crise ou encore mieux financer les ressources déjà existantes. De plus, la Coalition demande que les instances politiques révisent les pratiques du SPVQ lors d’interventions auprès de personnes vulnérables et appelle au remplacement du BEI par un véritable bureau d’enquête impartiale qui exclura l’embauche de toutes personnes qui a occupé le poste de policier.
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