● Les quelques emplois générés valent-ils la peine qu’on mette en péril une économie solide basée sur une ressource durable comme la faune ?
● Voulons- nous vraiment créer un précédent dans une ZEC et risquer d’aboutir à des démêlées juridiques semblables à celles
d’Anticosti ou encore en territoire municipal comme pour Restigouche sud-est ou encore à Gaspé ?
● Le gouvernement du Québec va-t-il jouer longtemps avec notre argent pour soutenir des compagnies en quête d’investissements ? Si le jeu en valait la chandelle, les grandes pétrolières n’auraient-elles pas déjà investi dans le domaine ?
● Pourquoi ne pas plutôt investir dans des projets qui contribuent à affranchir les communautés de la dépendance aux hydrocarbures ?
● Pourquoi le gouvernement refuse-t-il de tenir des consultations publiques, si leur plan est supposé être à notre avantage ?
Le ministre des ressources naturelles, monsieur Arcand disait récemment que le projet de Squatex « peut être extrêmement valable pour le Québec ». « On est dans une phase d’exploration au moment où on se parle et, encore une fois, nous allons regarder la situation et nous serons prêts à [soutenir] l’entreprise si elle respecte les lois et les règlements du Québec », a fait valoir M. Arcand.“ À l’instar de Pétrolia et Junex, ces juniors du pétrole ont besoin de fonds publics pour mener leurs projets à terme. Donc au final, c’est nous qui allons financer ces projets-là !“ souligne Martin Poirier, porte-parole de Non à une Marée noire dans le St-Laurent.
“Le gouvernement s’apprête donc à nous embarquer encore dans un projet douteux tant au point de vue environnemental que financier, en plus de mettre à risques des économies locales solides, et le tout sans consultation valable. Le gouvernement néglige ses responsabilités à l’égard des populations qu’il est sensé représenter, ne servant que les intérêts de quelques joueurs..“ ajoute Maude Prud’homme, porte-parole de Tache d’huile.
En effet, pas plus tard que lundi dernier, des documents déposés par le gouvernement du Québec dans le cadre de l’EES concluaient que « la mise en valeur des hydrocarbures dans une perspective de développement durable pose de nombreux défis pour l’ensemble des parties prenantes (entreprises, gouvernements, communautés locales, société civile, etc.), notamment en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre ».
Qui plus est, une étude réalisée par le ministère de l’Environnement du Québec dans le cadre de l’ÉES souligne que les projets d’exploration pétrolière et gazière que le gouvernement Couillard finance et encourage en Gaspésie pourraient générer des émissions de gaz à effet de serre aussi intenses que celles du pétrole et du gaz de schiste. “Il sera difficile d’avoir l’heure juste, puisqu’aucune évaluation environnementale indépendante n’est prévue dans les projets visés. Autant en ce qui concerne l’utilisation de fonds publics que la protection de l’environnement, notamment l’eau et le climat, et l’économie locale, le principe de précaution s’applique. ‘’ rappelle Maude Prud’homme porte parole de Tache d’huile.
Notes
4- Estimation des émissions de GES par bassin géologique, selon certains scénarios d’exploitation, et impacts sur le bilan de GES du Québec et son objectif de réduction des GES, page 5