Eau Secours ! exige du même souffle un moratoire sur la fracturation pour la production des hydrocarbures. Selon la directrice générale de l’organisme, Mme Alice-Anne Simard, « de nombreux cas de contamination de nappes souterraines ou de cours d’eau à travers le monde devraient amener le gouvernement à plus de prudence ». Au Québec, l’exemple des lagunes de Mercier contaminées aux hydrocarbures depuis plusieurs décennies prouve qu’il est souvent impossible de réparer les dégâts causés par cette industrie.
Selon Eau Secours !, l’eau est une ressource fragile, limitée et vitale, et il est irresponsable de mettre en péril des puits ou des sources d’eau municipales. L’organisme rappelle que 300 municipalités demandent d’ailleurs une meilleure protection des sources d’eau et que les règlements déposés mercredi par le gouvernement vont exactement dans le sens contraire. Selon Mme Simard, « les citoyens et les citoyennes du Québec tiennent à leur santé et à celle de leurs cours d’eau. La vague d’opposition lors de l’adoption de la loi 106 sous le bâillon le prouve ».
L’organisme dénonce aussi le fait que le gouvernement ne s’est pas doté de moyens techniques et financiers adéquats pour protéger l’eau et la population. « Il ne suffit pas de demander de l’argent en garantie aux compagnies en cas de déversement ; il faut s’assurer que les risques de déversement soient réduits au minimum, particulièrement dans les cours d’eau qui approvisionnent en eau potable les Québécois et les Québécoises, » explique Mme Simard.
Eau Secours ! invitera la population à intervenir et à réagir lors des consultations publiques sur ces règlements. « La population n’aura d’autre choix que de se faire entendre dans les prochaines semaines pour ramener à l’ordre ce gouvernement honteusement irresponsable, » conclut Mme Simard.
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