Les membres ont choisi de mener, si nécessaire, une grève de soir et de fin de semaine. Ils seront ainsi en grève de 17 h 31 à 7 h 59 en semaine ainsi que tous les samedis et dimanches. Adopté avec une forte majorité, les membres de la SQI souhaitent que ce mandat de grève ait un impact sur les négociations avec l’employeur.
« En votant pour la grève, nos membres ont exprimé haut et fort leur refus de se plier aux demandes du gouvernement qui ne semble pas saisir l’importance de pouvoir compter sur une expertise compétente et indépendante. Par exemple, un chargé de projet à la SQI se verra imposer un écart de salaire variant de 27 000$ par an à 39 000$ par an comparativement à ses pairs du secteur municipal ou des autres provinces canadiennes », dénonce Richard Perron, président du SPGQ.
Les professionnelles et professionnels de la SQI travaillent dans différents domaines. On y retrouve notamment des conseillers immobiliers, des ingénieurs, des architectes, des évaluateurs agréés ou encore des directeurs de projets. Les représentants du SPGQ ont tenu jusqu’à présent 25 séances de négociations.
« Des négociations qui piétinent, clairement le gouvernement veut acheter du temps. D’ailleurs, selon le comité de négociation de la SQI, l’employeur a affirmé lors de la dernière rencontre qu’il était contraint d’attendre le dénouement des négociations avec l’unité fonction publique du SPGQ. Le problème, c’est que là aussi les pourparlers avancent lentement. Pourtant, avec l’approche des élections, le gouvernement a tout intérêt à s’entendre avec ses professionnelles et professionnels ! », martèle le président du SPGQ.
En effet, en cette période préélectorale, plusieurs projets d’infrastructures d’importance sont en planification. Le gouvernement risque fort de vouloir les voir être mis en œuvre. Mais la grève de soir et de fin de semaine des membres de la SQI pourrait, notamment, occasionner des délais dans les appels d’offres publics, les contrats et les suivis de projets.
« Le gouvernement doit en arriver à une entente juste et équitable avec nos membres pour que les Québécois puissent continuer à recevoir des services de qualité. Alors qu’il répète sur toutes les tribunes l’importance de conserver l’expertise au sein de l’appareil d’État, il brime le droit à la libre négociation avec ces professionnels intervenant au cœur de l’économie québécoise. La qualité des services publics en paie la note et si rien ne change cela ira de mal en pis », conclut Richard Perron.
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