Édition du 18 février 2025

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Syndicalisme

Manifestation pour dénoncer les trois mois de lock-out au Reine Elizabeth

MONTRÉAL, le 20 févr. 2025 - Les 600 lock-outé-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth manifestent ce midi pour dénoncer le fait que leur employeur les laisse sur le bord de la rue depuis trois mois. Avec des travailleurs et des travailleuses de plusieurs autres hôtels, ils réclament la fin du conflit et une bonne convention collective.

Alors que plus de la moitié des hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie a maintenant une entente en poche, le Reine Elizabeth a choisi la voie dure envers ses salarié-es. Le lock-out qui dure depuis le 20 novembre a forcé les travailleurs et les travailleuses à subir un conflit durant tout l’hiver. Lors de la manifestation, des grévistes de l’Hôtel PUR de Québec sont venus montrer leur solidarité et exiger de bonnes ententes dans l’hôtellerie.

« En prenant la décision de mettre ses salarié-es en lock-out pendant trois mois, le Reine Elizabeth continue sur sa lancée antisyndicale. Les représailles, l’entrave de l’employeur dans les négociations et le recours à des briseurs de grève sont autant de tactiques déplorables utilisées par le Reine Elizabeth. Aujourd’hui, on est ici pour dire à l’hôtel que c’est assez et que c’est le temps de régler ! », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN).

La Caisse de dépôt et placement du Québec complice des actions du Reine Elizabeth

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est le propriétaire de l’Hôtel Reine Elizabeth. La CSN déplore que la Caisse laisse le Reine Elizabeth bafouer les lois du travail et refuse d’intervenir pour faire cesser le conflit de travail. La CSN demande par ailleurs à la CDPQ d’indiquer combien de millions de dollars ont été perdus depuis le début du lock-out.

« Dans les dernières semaines, nous avons visité la Caisse à plusieurs reprises et les avons interpellés sans relâche. Comment se fait-il qu’un fleuron public reste les bras croisés pendant qu’on enfreint nos lois du travail ? Comment se fait-il que le bas de laine des Québécoises et des Québécois ne fasse rien pour arrêter le lock-out et mettre fin aux pertes financières des derniers mois ? Avec l’incertitude économique que nous vivons actuellement, on n’a pas besoin que la Caisse jette l’argent par les fenêtres dans un conflit antisyndical », soutient Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Les salarié-es tiennent le fort tant qu’il le faudra

« Si le Reine Elizabeth pense que de laisser poireauter ses salarié-es permettra de casser le syndicat, il se trompe royalement. La seule manière de mettre fin au conflit, c’est de convenir d’une convention collective qui bonifie les salaires et les conditions de travail des salarié-es. En se mobilisant sans relâche depuis trois mois, les salarié-es montrent à quel point ils sont prêts à gagner », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

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