Édition du 15 avril 2025

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Syndicalisme

Les salarié-es de l'Hôtel Pur votent à 80% en faveur d'une entente de principe

QUÉBEC, le 17 avril 2025 - Après plus de sept mois de grève générale illimitée, les près de 100 salarié-es de l’Hôtel Pur à Québec ont voté à 80% en faveur d’une entente de principe incluant de nombreux gains. C’est maintenant plus de 20 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie qui ont une entente améliorant aussi bien le salaire que les conditions de travail. Le regard se porte maintenant sur les hôtels retardataires qui doivent donner le mandat de régler la négociation.

Une victoire syndicale majeure pour les salarié-es de l’Hôtel Pur

L’entente adoptée aujourd’hui inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des gains locaux majeurs, notamment une augmentation salariale de 2 $ de l’heure à la signature pour les préposé-es aux chambres, pour le personnel de l’entretien et de l’administration et une augmentation salariale supplémentaire pour l’ensemble des membres de 10% à la signature de la convention collective. Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Pur avaient déclenché la grève générale illimitée le 13 septembre dernier.

« Il aura fallu tenir plus de sept mois pour faire comprendre à l’employeur qu’il devait nous donner les gains de la négociation coordonnée. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur a même permis d’aller arracher des gains majeurs de plus. Avec une augmentation salariale de 18% à l’an 1, on a forcé l’employeur à partager les profits avec ses salarié-es. C’est la démonstration que la mobilisation des salarié-es permet de gagner », explique Stéphane Drolet, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN).

Plus de 20 ententes dans la négociation coordonnée

La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie a permis d’obtenir des ententes qui vont rehausser grandement le quotidien de ces salarié-es, que ce soit par une augmentation salariale de 21% sur 4 ans, ou encore par une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire. Les salarié-es du Hilton Laval, du Delta Sherbrooke, du DoubleTree à Montréal, du Hyatt Place Montréal - Downtown, de l’Hôtel Faubourg à Montréal, de l’Hôtel Bonaventure, du Marriott Château Champlain, de l’Hôtel Embassy Suites à Pointe-Claire, du Delta à Québec, de l’Hôtel Quality à Sherbrooke, du Comfort Inn à Pointe-Claire, du Comfort Inn à Dorval, de l’Hôtel Fairfield à Montréal, du Ritz-Carlton, de l’Hôtel Quality Inn Centre-ville à Montréal, du Hilton à Québec, de l’Hôtel Classique à Québec, du Manoir du Lac Delage, de l’Hôtel Radisson et de l’Hôtel Ruby Foo’s ont convenu d’ententes.

« C’est maintenant la majorité des hôtels de la 11e ronde de négociation coordonnée qui ont une entente en poche. Encore une fois, les salarié-es de l’hôtellerie montrent qu’en s’unissant, il est possible d’améliorer nos conditions. Nous nous sommes assurés que les hôteliers partagent les profits avec celles et ceux qui desservent les clients et les clientes chaque jour », explique Serge Monette, président de la Fédération du commerce (FC-CSN).

5 mois de lock-out au Reine Elizabeth : c’est le temps de régler

Les 600 salarié-es du Reine Elizabeth sont en lock-out depuis le 20 novembre dernier. Leur employeur tarde lui aussi à accorder les gains de la négociation coordonnée. La question des agences de personnel est centrale dans la négociation. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, mène une campagne antisyndicale féroce et utilise des briseurs de grève.

« Les hôteliers comme le Reine Elizabeth qui n’ont toujours pas d’entente doivent comprendre que s’ils veulent attirer et retenir le personnel dans leur établissement, ils doivent se mettre en mode règlement. La période estivale approche, c’est le temps de régler. L’entente commune est maintenant connue et il n’y a aucune raison pour que ça traîne en longueur », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

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