« Cela fait déjà plusieurs années que le milieu culturel nous alerte. Comment se fait-il que nous acceptions encore que des multinationales viennent rafler une de nos plus grandes richesses sans se contraindre à nos règles ? Pas surprenant qu’elles s’en donnent à cœur joie : elles ont le beurre et l’argent du beurre », explique M. Nadeau-Dubois.
Québec solidaire soutient donc la mobilisation entourant le Manifeste pour la pérennité et le rayonnement de la culture et des médias nationaux à l’ère du numérique qui lance un appel aux gouvernements québécois et canadien. Le milieu culturel implore les gouvernements à agir en continuité dans l’étendue de la réglementation, garantir l’équité dans l’application des obligations et d’être en soutien pour assurer la vitalité de l’industrie.
« Le numérique n’est pas à blâmer, la culture est de plus en plus accessible, démocratisée et diversifiée : il y a de quoi s’en réjouir. Toutefois, cette transition ne s’est pas faite sans impacts douloureux pour nos institutions culturelles. L’iniquité est évidente et fait mal à nos artistes. Les grandes entreprises étrangères ne sont pas soumises aux mêmes réglementations que les entreprises québécoises. Dans le contexte, l’absence d’intervention de la part du gouvernement québécois et canadien est désolante », déplore le co-porte-parole solidaire.
Le projet de politique québécoise de la culture du ministre Fortin et la révision de la politique fédérale par la ministre Joly doivent refléter les alarmes que le Manifeste explicite : les obligations se doivent d’être symétriques et juste pour tous les camps.
« M. Fortin manque de fermeté dans sa défense de la culture québécoise. On ne peut pas se fier sur le gouvernement canadien pour préserver la culture québécoise. Les artistes attendent des mesures concrètes. Le statu quo est en faveur des Netflix et Amazon de ce monde ! » conclut Gabriel Nadeau-Dubois.
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