Pourtant, le choix est tout simple : est-ce que les finances publiques doivent être assurées par les plus pauvres et la classe moyenne qui devront débourser de leur poche pour obtenir des services médicaux pour lesquels ils ne payaient pas avant, ou par l’ensemble de la société, incluant également les plus riches, par le biais d’un impôt progressif sur le revenu qui permette de financer le Régime d’assurance maladie du Québec (RAMQ) ? En la matière, on a la désagréable impression qu’il existe une sorte de consensus dans notre classe politique actuelle à l’effet qu’il soit préférable de piger dans les poches des premiers, pour laisser les seconds créer de la richesse (aux Îles Caïmans ?).
Ainsi, nous assistons présentement au spectacle déplorable d’un gouvernement qui renie ses promesses afin de poursuivre une mesure mise de l’avant par l’ancien ministre libéral Yves Bolduc, lequel s’offusque aujourd’hui que l’on impose une « taxe pharmacie » au Québécois, craignant, dit-il, « une privatisation du réseau de la santé ». Vraiment ? La politique québécoise se résume-t-elle désormais à être à gauche dans l’opposition et à droite au gouvernement ? Qu’en pensez-vous ?