Édition du 17 décembre 2024

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Le blogue de Louise Chabot

S'unir pour ne pas laisser tomber nos enfants

Cette année encore, en raison des nouvelles compressions en éducation, des élèves ne pourront profiter de l’aide aux devoirs ni des services offerts, notamment, par les orthopédagogues, les techniciennes et techniciens en éducation spécialisée et les psychologues... Dans certaines écoles de milieux défavorisés, des enfants pourraient même être privés de leur berlingot de lait... C’est inacceptable !

On ne devrait pas avoir le droit de compromettre ainsi la réussite scolaire de nos jeunes. Pourtant, c’est le chemin extrêmement périlleux et irresponsable qu’a choisi d’emprunter le gouvernement Couillard.

Or, les parents peuvent désormais mettre un prénom sur les mesures d’austérité, celui de leur enfant. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’indigner et à manifester ouvertement leur mécontentement. Ce matin, ils étaient des milliers - partout au Québec - formant des chaînes humaines pour protéger symboliquement leur école publique menacée. Cette initiative citoyenne, amorcée en juin dernier, prendra sans aucun doute de l’ampleur dans les prochains jours, voire les prochaines semaines.

Un mouvement social pour protéger l’éducation publique

Après cinq années de coupes budgétaires successives, le budget de l’éducation a été amputé de plus d’un milliard de dollars. C’est énorme ! Cet étranglement financier est en train de miner la confiance dans notre système d’éducation publique.

Ce n’est pas pour rien que les directions d’école dénoncent ce qu’elles qualifient de « catastrophe ». Elles ne sont plus en mesure d’apporter le soutien requis par le personnel et elles affirment qu’elles n’arrivent tout simplement plus à répondre adéquatement aux demandes légitimes des parents, car des services essentiels à la réussite ne sont plus disponibles.

Face à cette situation déplorable, un mouvement social se dessine pour protéger l’éducation publique. Il était temps ! Le personnel de l’éducation tient l’école à bout de bras depuis plusieurs années ; il ne peut plus assumer seul cette lourde tâche.

Plus tôt cette semaine, une coalition de partenaires de l’éducation, dont la Fédération des comités de parents est l’instigatrice, a lancé également un message très clair au gouvernement : l’État doit mettre fin aux compressions et réinvestir - minimalement - le milliard de dollars qu’il a coupé dans le réseau de l’éducation depuis cinq ans.

Il faut espérer, pour notre avenir collectif, que cette large mobilisation sociale créera une pression assez forte pour faire entendre raison à ce gouvernement afin qu’il réinvestisse massivement dans notre système public.

Plus que jamais, il faut s’unir pour défendre l’éducation publique, car on n’a pas le droit de laisser tomber ainsi nos enfants.

Louise Chabot

Présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) (depuis 2012)

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