Contrôle du développement
À la fin des années soixante il y avait congestion au pont de Québec. Je me rappelle des longues files d’attente pour traverser le fleuve le vendredi après-midi pour sortir de Québec et et le dimanche soir pour y revenir. Devant cet état de faits, le gouvernement de l’époque décide de la construction d’un nouveau pont et en 1970 c’est chose faite.
Ce nouvel accès provoque une véritable ruée de développement sur la rive sud. Charny, Saint-Jean-Chrysostome et Saint Nicolas sont de véritables villes champignons. Au fil des ans, je me suis dit qu’il faudrait limiter le développement du côté sud du fleuve si on ne veut pas saturer encore une fois la traversée des 2 ponts cette fois.
Je n’ai jamais vu dans les préoccupations de la Communauté métropolitaine de Québec la limitation du développement sur la rive sud. Seuls des essaies de contrôle de développement par la CMQ ont eu lieu au nord de Québec récemment et ce avec beaucoup de tiraillements et peu de succès d’ailleurs.
N’est-il pas temps de se donner les moyens d’orienter les développements de manière à optimiser les déplacements et ainsi ne pas se retrouver devant des culs de sacs au niveau décisionnel. La limitation des développements sur la rive sud de Québec m’apparaît comme une nécessité.
Le covoiturage
Plusieurs l’on dénoncé avant moi, l’auto solo est une vrai calamité à Québec. En 2011, selon l’enquête du Ministère des Transports, à peine 9% des déplacements se faisaient dans des voitures avec passagers. Avec des autoroutes allant dans toutes les directions, nous avons mis la table à l’étalement urbain. Ainsi l’adoption du covoiturage apparaît comme une solution particulièrement appropriée pour Québec avant de rêver à un troisième liens.
Pour y arriver nous disposons d’un nouvel outil soit Netflix, un logitiel favorisant le covoiturage. Il s’agit d’abord de se déclarer comme chauffeur ou passager en donnant ses lieux de départ et de destination, de même que l’heure approximative du transport. Le passager se voit alors offrir différents parcours possibles avec trajet optimisé Il y a ensuite jumelage et confirmation du trajet puis discussions avec le partenaire. Une fois le trajet complété, il y a paiement automatisé et notation du partenaire. Il est à noter que cette possibilité de jumelage est disponible dès maintenant et qu’il ne manque que des utilisateurs.
Véhicules autonomes
Une autre amélioration technologique doit être considérée en relations avec un éventuel troisième liens. Il s’agit de la voiture autonome. En effet, celle-ci est à nos portes. On en prévoit une commercialisation massive d’ici 5 ou 10 ans. En plus de provoquer une diminution notable des accidents de la route, cette voiture électrique et sans conducteur amènera une réduction importante du nombre de voiture à propriété individuelle. En effet, considérant qu’actuellement les autos sont 95% du temps stationnées et en attente de conducteur, les véhicules autonomes pourront être commandés et se présenteront d’elle-même au lieu d’appel dans un délais de quelques minutes. De plus, une fois la course terminée, le véhicule ira se recharger de lui-même. Ce phénomène entraînera beaucoup de personnes à se départir d’une auto personnelle ce qui changera la donne au niveau de la congestion routière.
Dans la planification d’un troisième liens à Québec, il serait donc approprié de considérer un contrôle plus efficace du développement de la rive sud et l’arrivée de développements technologiques favorisant le covoiturage et la diminution du parc automobile.
Pascal Grenier
Québec
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