↳ Photo : Taylor Flowe sur Unsplash
En effet, en 2021, près de la moitié (44%) des élèves du secondaire étaient retiré·e·s des « classes ordinaires » du réseau public pour être inscrit·e·s à l’école privée ou dans un programme particulier. Au vu du développement qu’il a connu dans les dernières années, le phénomène de l’école à trois vitesses devrait préoccuper le ou la prochaine ministre de l’Éducation.
Au cours des vingt dernières années, le nombre d’élèves qui fréquentent les écoles primaires et secondaires privées a bondi de près de 20% au Québec. Durant la même période, l’effectif des écoles publiques a diminué de 4%.
Aussi, la place qu’occupe les programmes particuliers au sein du réseau public est en hausse de 50% depuis vingt ans. En effet, en 2021, près du quart (23%) des élèves du secondaire étaient retirés des classes ordinaires pour être inscrit·e·s dans les programmes particuliers comme Sport-études, Arts-études et l’Éducation internationale. Ces programmes, créés pour retenir les élèves dans les écoles publiques et augmenter leur attrait, imposent des tests d’admission alors que 76% d’entre eux exigent une contribution parentale supplémentaire pouvant parfois atteindre 14 000 $
« En participant ainsi à l’"écrémage" des classes ordinaires, qui accueillent en plus forte proportion les élèves issu·e·s des milieux défavorisés ou ayant des difficultés d’apprentissage, le réseau public contribue pleinement à la reproduction des inégalités. Il est donc impératif de repenser en profondeur l’organisation et le financement des services scolaires pour mettre fin à l’école à trois vitesses et à aux pratiques de sélection des élèves du primaire et du secondaire. »
— Anne Plourde, chercheuse à l’IRIS et autrice de la fiche.
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