tiré du site L’école ensemble
L’école québécoise est injuste
Soumises à un marché scolaire, les écoles se battent entre elles pour obtenir les élèves les plus payants. Payants au sens où leurs parents doivent pouvoir payer des frais élevés. Mais payants aussi en ce qui concerne les résultats : trier ses élèves pour ne garder que les plus forts permet aux écoles de bien paraître dans les palmarès…
Il faut comprendre que ce sont les écoles sélectives qui choisissent leurs clients et non l’inverse !
Ces écoles sont toutes financées par les contribuables ! Les mettre en concurrence est absurde. L’intérêt des enfants et leur éducation sont secondaires dans le modèle québécois actuel.
La sélection est cruelle pour les élèves et stressante pour les parents.
Les conséquences de cette situation indigne d’une société démocratique devraient tous nous interpeller.
Un modèle ?
Il faut rappeler sans complaisance les principales caractéristiques du « modèle » québécois en éducation :
Les écoles « privées » sont subventionnées par l’État. Un élève du privé reçoit en fonds publics 75 % du montant que reçoit un élève équivalent du réseau public.
La part de marché du réseau privé subventionné augmente. De 5 % en 1970, elle est aujourd’hui de 21 % au secondaire. Elle atteint même 39 % à Montréal et 42 % à Québec.
Les autorités ont répondu à l’écrémage des écoles publiques par le privé en créant un réseau public sélectif doté lui aussi du droit de sélectionner sa clientèle : le nombre d’élèves admis au public sélectif est estimé au secondaire à au moins 20 %.
En parallèle, l’école publique ordinaire voit sa tâche alourdie : elle compose avec une surreprésentation d’élèves défavorisés et en difficulté.
Cette nouvelle composition de la classe ordinaire, de plus en plus écrémée, renforce l’attrait du privé subventionné et du public sélectif, et agit à la baisse sur les résultats scolaires, la persévérance scolaire et la cohésion sociale.
Des conséquences néfastes pour les élèves et la société
Il en résulte un système d’éducation inefficace et inéquitable, le plus inégalitaire au pays. Décrochage scolaire (plus haut taux au pays), décrochage enseignant (un quart des enseignants quittent la profession durant leurs cinq premières années sur le marché du travail), alphabétisation insuffisante (53 % des 16-65 ans ont des compétences faibles ou insuffisantes en littératie) et perpétuation des inégalités résultent du système d’éducation que les Québécois se sont donné.
Ce n’est pas pour rien que l’ONU a demandé formellement en 2020 au gouvernement du Québec de lui préciser quelles étaient « les mesures prises pour assurer l’égalité d’accès à l’éducation dans le cadre du système scolaire à trois niveaux au Québec, indépendamment de la situation économique des parents ». L’UNESCO a aussi pointé le Québec du doigt dans son rapport sur l’école privée de décembre 2021.
Depuis la publication en 2016 du rapport phare Remettre le cap sur l’équité du Conseil supérieur de l’éducation, il n’est plus possible d’ignorer que le système d’éducation du Québec foule aux pieds le principe d’égalité des chances.
Solutions
Rendre équitable un système déséquilibré par plus d’un demi-siècle de concurrence scolaire est un défi de taille.
À ce défi, nous répondons avec le Plan pour un réseau scolaire commun.
C’est un plan pragmatique, ambitieux et innovant. Prenez-en connaissance ici.
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