Cette stratégie de lobbying, qui vise à se substituer à un réel processus d’évaluation environnementale, est irrespectueuse envers les populations. Elle nie leur besoin de jouir d’un environnement sain et de qualité. À ce titre, des citoyen.nes et des organismes se mobilisent contre le développement du projet Laurentia.
C’est un cri du cœur que nous lançons au gouvernement fédéral !
L’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC, anciennement l’Agence
canadienne d’évaluation environnementale) a déjà annoncé que leur rapport provisoire sera publié le 16 novembre prochain en vue d’une consultation publique dans les semaines suivantes. Parce que cette évaluation repose sur une Loi datée de 2012, elle limite son analyse aux principaux effets environnementaux négatifs sans tenir compte d’aspects fondamentaux dont l’acceptabilité sociale du projet et les nuisances sur le milieu habité. Or, on sait que l’évaluation des projets soumis à l’AEIC doit désormais répondre à une vision d’ensemble tenant compte des dimensions économiques, sociales et environnementales et ce, en fonction de la Loi adoptée en 2019.
Nous soutenons l’idée présentée par de jeunes visionnaires architectes et designers urbains qui ont osé repenser et nous faire rêver l’aménagement du Vieux-Limoilou et de Maizerets de manière à lutter contre les changements climatiques, tout en offrant des logements pour 28 000 nouveaux résident.es et permettant un développement économique soutenable. Le projet Québec Ville résiliente a d’ailleurs inspiré la démarche qui a mené à l’adoption du Plaidoyer pour un Littoral Est écologique, social et économique (Plaidoyer Littoral Est).
Actuellement, la Ville de Québec appuie le développement de Laurentia, un projet de type techno-industriel, selon une vision plus que traditionnelle à l’avantage des entreprises et du secteur privé. Ce projet empêchera à jamais la possibilité de développer ce secteur en fonction des besoins des citoyen.nes de la Ville de Québec et des générations futures.
Nous dénonçons ce projet et demandons au gouvernement fédéral de ne pas autoriser ni financer ce projet visant à créer un terminal portuaire qui s’enfonce dans le fleuve. Nous le refusons parce que ce projet va créer un réel empêchement à un développement urbain réfléchi : économiquement rentable, écologiquement viable et socialement acceptable pour nous et pour les générations à venir. C’est pourquoi les organismes signataires de cette lettre exigent un réel débat public concernant l’acceptabilité sociale d’un tel projet.
Signataires
Marcel Paré, Table citoyenne Littoral Est
Daniel Guay, Accès St-Laurent Beauport
Véronique Lalande et Louis Duchesne, Initiative citoyenne de vigilance Port de Québec
Mireille Bonin, Voix citoyenne
Les militant.es de La planète s’invite à l’Université Laval
Naélie Bouchard-Sylvain, Regroupement d’éducation populaire en action
communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC
03-12)
Serge Roy, Collectif La ville que nous voulons
Keven Imbeault, Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL)
Louis-Xavier Lamy, Association des étudiantes et des étudiants de Laval
inscrits aux études supérieures (AELIÉS)
Pierre-Paul Sénéchal, Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au
milieu (GIRAM)
Les membres d’Univert Laval
Élisabeth Chartrand, Alliance étudiante en développement durable de
l’Université Laval
Raymond Poirier, Conseil de quartier du Vieux-Limoilou
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