La déclaration, envoyée ce matin par huissier à chaque membre du conseil d’administration du CRSSS de la Baie-James, contient dix engagements concrets afin d’assurer, dès maintenant, la santé et la sécurité de toutes les personnes sous leur responsabilité, c’est-à-dire tant le personnel que la population. Le SIISNEQ-CSQ et la FSQ-CSQ rappellent aux administrateurs du CRSSS de la Baie-James qu’en vertu du paragraphe 4 de l’article 172 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, le conseil d’administration d’un établissement de santé doit s’assurer de la pertinence, de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité des services dispensés.
« Pour notre part, il est important que le CRSSS de la Baie-James priorise la sécurité des gens. C’est particulièrement important avec cette deuxième vague de la pandémie qu’il faut traverser et qui se trouve être encore plus forte que la première dans de nombreuses régions au Québec », explique Nathalie Savard, présidente du SIISNEQ-CSQ.
Une question de sécurité et de survie
Cette dernière rappelle que les derniers mois ont été extrêmement difficiles pour le personnel de la santé et que personne ne prévoit d’amélioration de la situation à court et à moyen termes.
« Le premier ministre François Legault lui-même reconnaît que la situation est précaire dans le réseau et que le personnel est à bout de souffle. Plusieurs travailleuses et travailleurs sont en maladie longue durée et nous ne pouvons pas nous permettre d’autres départs. Il faut donc prendre soin des personnes qui sont encore en poste si on veut qu’elles puissent continuer à prendre soin de nous. C’est une question de sécurité et de survie pour toutes et pour tous ! », de dire Nathalie Savard.
Des mesures concrètes qui feraient une grosse différence
Le SIISNEQ-CSQ et la FSQ-CSQ ont donc identifié des mesures concrètes qui, si elles étaient adoptées par les administrateurs du CRSSS de la Baie-James, auraient des effets directs et immédiats pour soulager le personnel et améliorer de façon significative les conditions de travail. Elles touchent notamment la disponibilité des équipements de protection individuelle, la réduction de la mobilité de la main-d’œuvre, la fin des privilèges accordés au personnel du secteur privé au détriment du personnel du secteur public, l’élimination du temps supplémentaire obligatoire, ainsi que la consolidation et la stabilisation des équipes de soins. « Les administrateurs doivent cesser de voir le personnel exclusivement comme de simples ressources dont on peut disposer selon les feux à éteindre. Ils doivent tenir compte de leur expertise et des solutions qu’ils proposent si l’on veut gagner cette bataille », plaide Nathalie Savard.
Pour passer de la parole aux actes
La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, presse les administrateurs du CRSSS de la Baie-James de faire preuve de bonne foi et de cohérence en signant cette déclaration d’engagements et en démontrant ainsi qu’ils se soucient réellement du bien-être du personnel et de la qualité des soins et services offerts à la population.
« Depuis l’éclosion de la pandémie, le gouvernement et les dirigeants des établissements de santé réitèrent sans cesse leur reconnaissance envers celles et ceux qu’ils appellent les anges gardiens, mais dans les faits, peu d’actions ont accompagné ces paroles. Ils ont adopté bien peu de mesures concrètes pour soutenir le personnel. Aujourd’hui, ils ont une belle occasion de passer de la parole aux actes en prenant de vrais engagements envers les travailleuses et les travailleurs, ainsi qu’envers la population. Nous espérons sincèrement qu’ils seront à la hauteur de nos attentes », conclut la présidente de la FSQ-CSQ.
Des réactions attendues
Précisons, en terminant, qu’une copie de la déclaration d’engagements a été envoyée à chaque membre du conseil d’administration du CRSSS de la Côte-Nord. Le SIISNEQ-CSQ et la FSQ-CSQ feront connaître, dans les prochains jours, les réactions des administrateurs.
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