*Québec, le 17 novembre 2020 —* Dans les prochains jours, le gouvernement
décidera s’il prolonge la fermeture des bibliothèques et des musées au-delà
du 23 novembre. Quel beau cadeau ce serait d’offrir aux Québécois(e)s
l’accès à ces institutions pour les Fêtes ! Leur moral en a vraiment besoin.
Rien ne justifie que les bibliothèques et les musées demeurent fermés alors
que le respect des mesures sanitaires comme la distanciation physique s’y
effectuait beaucoup plus facilement que dans les grands commerces ouverts
en ce moment. Doit-on comprendre que le gouvernement a plus à cœur
d’encourager la consommation chez Walmart et Costco que de favoriser
l’accès à la culture ?
*Favoriser la santé mentale*
Des articles sont publiés presque quotidiennement sur la multiplication des
problèmes de santé mentale en raison de la pandémie. Or, le milieu culturel
fait partie de la solution. Certes, le personnel professionnel de ce
secteur ne soigne pas de patients dans les hôpitaux. Néanmoins,
l’Organisation mondiale de la santé a démontré, dans un rapport publié
l’automne dernier, l’importance des arts pour la santé. Le document, qui a
analysé plus de 900 publications à travers le monde, montre notamment que
les arts contribuent à lutter contre la douleur, à diminuer l’anxiété et à
mieux gérer le diabète.
Le gouvernement doit s’efforcer de rendre la culture accessible pour le
bien de tous. Les bibliothèques et les musées ont déjà démontré qu’ils
pouvaient accueillir le public de manière sécuritaire.
*Indifférence de la ministre*
La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, doit
également prévoir une aide financière pour les institutions culturelles
d’État comme Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et les
musées nationaux, soit le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ),
le Musée de la civilisation et le Musée d’art contemporain de Montréal
(MAC). Pour l’instant, rien n’a été fait. Au début d’octobre, la ministre
avait promis une rencontre aux musées nationaux et au Syndicat de
professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ). Or,
aucun rendez-vous n’a été fixé malgré de nombreuses relances.
*Des employés touchés*
Pendant que la ministre néglige ces institutions publiques, des
professionnel(le)s subissent des mises à pied et des coupures d’heures. À
BAnQ, sept personnes ont été mises à pied et huit autres ont vu leurs
heures de travail réduites. Au Musée de la civilisation, six
professionnel(le)s ont été informé(e)s d’une réduction de leurs heures de
travail, de plus de la moitié dans certains cas ! Au MAC, l’ensemble du
personnel a vu ses heures de travail réduites. Le personnel professionnel
travaille, par exemple, à planifier les expositions des prochaines années.
Les réductions d’heures de travail et les mises à pied risquent donc
d’avoir des effets à long terme sur les opérations des institutions
culturelles d’État et les services offerts à la population.
Pour les Fêtes, nous demandons au gouvernement du Québec d’offrir à la
population québécoise, à nos membres et à leurs familles, un meilleur accès
à la culture et une aide adéquate pour les institutions culturelles d’État.
*Line Lamarre*
*Présidente du SPGQ*
*À propos du SPGQ*
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec.
Créé en 1968, il représente près de 29 000 spécialistes, dont environ 20
650 dans la fonction publique, 5 400 à l’Agence du revenu du Québec et 2
950 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.
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