« Faire la grève n’est jamais une décision prise à la légère par les salariés, mais avoir la possibilité de faire la grève, demeure un outil essentiel dans la recherche de l’équilibre des forces, élément crucial dans une négociation collective. Ce projet de loi affaiblirait considérablement la capacité des travailleuses et des travailleurs à obtenir de meilleures conditions de travail », affirme Luc Vachon, président de la CSD.
Selon la CSD, ce projet de loi sorti de nulle part sans aucune consultation ni discussion, est inutile, car les mécanismes actuels du Code du travail prévoient déjà des balises claires pour assurer la protection du public. Pour la centrale syndicale, le ministre, qui n’a pas démontré de réelle problématique ni permis aux intervenants du dialogue social de soumettre des orientations, place ce projet de loi en porte-à-faux du mode de fonctionnement sain du dialogue social.
« Ce projet de loi ne répond à aucun besoin réel, mais consiste plutôt à une manœuvre visant à restreindre le droit des salariés à améliorer leurs conditions. En affaiblissant la capacité des salariés syndiqués d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, c’est clair que ça va tirer les conditions de l’ensemble des travailleuses et travailleurs du Québec vers le bas et au final, c’est toute la population que le ministre dit vouloir considérer qui en paiera le prix », conclut Luc Vachon.
La CSD présentera ses arguments contre le projet de loi 89 lors des consultations particulières le 18 mars à 17 h 45. Le président de la CSD, Luc Vachon, sera disponible pour répondre aux questions des journalistes.
Un message, un commentaire ?