Édition du 1er octobre 2024

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États-Unis

Elections 2024 (Etats-Unis) : Un argument marxiste en faveur du vote pour Kamala Harris

Les personnes qui me connaissent seront probablement choquées et sidérées de lire ma signature accolée à un tel titre. Nom de dieu, je suis choqué. Il s’agit d’un revirement à 180 degrés d’une opinion – non d’un principe – que j’ai fermement défendue pendant la plus grande partie de ma vie. Cinquante-trois ans, pour être exact – de 1967 à 2020.

Tiré de Europe Solidaire Sans Frontières
5 septembre 2024

Par Cliff Conner

En réalité, ce titre sous-estime ma position. Non seulement je pense que les socialistes et les travailleurs, y compris les lecteurs de cette publication [New Politics], devraient voter pour Kamala Harris, mais je les appelle à faire campagne pour elle. Sonnez aux portes. Passez des coups de fil. Distribuez des tracts. Donnez le pognon que vous avez durement gagné si vous en avez les moyens. Faites tout ce qu’il faut pour assurer son élection.

OK. Après avoir énoncé la proposition d’une manière aussi directe que possible, pour ne pas dire provocante, je vais maintenant tenter de la justifier.

Un principe fondamental de l’organisation socialiste à laquelle j’ai adhéré en 1967 stipulait qu’aucun socialiste ne devait jamais voter pour les partis démocrate et républicain ni leur apporter un quelconque soutien politique. Ces partis étaient et sont toujours les partis jumeaux du capitalisme, de l’impérialisme, de la guerre, du racisme, du sexisme, de l’homophobie et de la destruction de l’environnement. Voter pour un démocrate ou un républicain, c’était franchir la ligne de classe, c’était devenir l’équivalent d’un jaune franchissant le piquet de grève syndical.

J’avais adopté ce principe à cause de la guerre du Vietnam. Je m’opposais à la guerre depuis 1964, l’année où j’ai eu l’âge légal de voter. Ayant suivi la campagne présidentielle de Lyndon B. Johnson et celle de Barry Goldwater, j’étais convaincu que Johnson mettrait fin à la guerre – parce qu’il avait dit qu’il le ferait – et que Goldwater pourrait mettre fin au monde – parce qu’il menaçait d’utiliser la bombe atomique au Vietnam s’il était élu. Lorsque Johnson a été élu haut la main, j’ai été très soulagé. Puis vint la grande trahison.

Johnson a presque immédiatement fait le contraire de ce qu’il avait promis pendant sa campagne. En l’espace de deux ans, non seulement il n’a pas mis fin à la guerre, mais il l’a transformée en une guerre aux proportions monstrueuses, envoyant des centaines de milliers de soldats américains au combat et bombardant l’Asie du Sud-Est plus intensément que les puissances de l’Axe ne l’avaient été pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre a coûté la vie à des millions de combattants de la liberté et de civils. Bien que nous n’en ayons pas eu la preuve définitive avant la divulgation des « Pentagon Papers » en 1971, il était avéré que Johnson avait planifié cette escalade alors qu’il faisait campagne comme « candidat de la paix !

Pour faire court, je suis alors devenu un chantre du slogan « Hey, Hey, LBJ : combien d’enfants as-tu tués aujourd’hui ? ». J’ai rejoint le mouvement antiguerre et j’ai commencé à participer à son organisation. J’ai rejoint le mouvement socialiste, je suis devenu marxiste et j’ai juré de ne plus jamais me faire avoir par un démocrate. Au cours des cinquante années qui ont suivi, à chaque élection, j’ai soutenu que démocrates et républicains étaient pour l’essentiel les mêmes. Pas identiques, bien sûr, car s’ils ne faisaient pas semblant d’être différents, ils ne pourraient pas embobiner l’électorat. Mais les conséquences politiques seraient les mêmes, quel que soit le parti qui remporterait les élections : la classe capitaliste continuerait à gouverner, la classe ouvrière continuerait à être exploitée et, comme le chantait Bob Marley, « le rêve d’une paix durable ne restera qu’une illusion éphémère [1] ».

J’écris ces lignes en réponse à un défi affectueux lancé par l’une de mes filles, qui m’a rappelé que je lui avais appris à éviter comme la peste les deux partis jumeaux du capitalisme. Pourquoi, m’a-t-elle demandé, ai-je changé ?

La réponse courte est que je n’ai pas changé. C’est la situation politique américaine qui a changé si radicalement que je me suis senti obligé de revoir mon approche. Mais ne lui avais-je pas dit que voter pour un démocrate serait une violation de principe ?

Oui, je l’ai dit et je le pense toujours. Cependant, j’ai appris que les principes ne sont pas des absolus comme je le croyais autrefois. Parfois, on se retrouve coincé entre deux principes qui s’opposent et qui nous obligent à choisir celui qui est le plus important. C’est le cas ici. Le principe d’assumer la responsabilité d’agir pour éviter une catastrophe historique pour la classe ouvrière l’emporte [2] sur le principe de ne pas voter pour un démocrate.

La politique du « moindre mal » ?

Les personnes décentes et bien intentionnées que je connais et qui ne sont pas socialistes affirment que, malgré tout ce qui ne va manifestement pas dans la société américaine, les démocrates libéraux ne sont pas aussi mauvais que les républicains de droite. Les démocrates sont le « moindre mal » et c’est donc une bonne chose qu’ils gagnent les élections.

Les socialistes ont entendu cet argument ad nauseum et nous nous y sommes opposés à juste titre pendant longtemps. Je m’y suis opposé, comme je l’ai dit, jusqu’en 2020. Et puis les circonstances ont changé. Un mal beaucoup, beaucoup plus grand est soudain entré dans la danse.

La différence entre les deux maux n’était plus simplement une question de plus ou de moins ; elle était désormais qualitative. Et cette différence, j’en suis convaincu, si Donald Trump remporte un second mandat, pourrait bien se traduire par l’oppression et la mort d’une ampleur dépassant ce qui s’est passé en Europe au milieu du 20e siècle. Elle pourrait plonger non seulement les États-Unis, mais aussi une grande partie du monde, dans l’obscurité et l’horreur politiques pendant une génération ou plus. Essayer d’ignorer cela, c’est comme allumer une cigarette dans la soute à munitions. J’estime qu’il est de mon devoir, au nom des principes, de m’y opposer activement, non pas avec de la pensée magique, des fanfaronnades ou des théorisations vides de sens, mais d’une manière matériellement significative. Allez voter ! Pour Kamala Harris !

C’est la situation électorale d’aujourd’hui : on n’a pas le luxe de voter pour qui on voudrait. Les ennemis du prolétariat nous contraignent à un choix purement binaire. Il faut choisir entre Harris et Trump. On peut, bien entendu, s’abstenir, mais pour les électeurs de la classe ouvrière, ce serait une demie voix pour Trump.

Voter pour le candidat d’un tiers parti [3], c’est s’abstenir virtuellement. Tu n’es pas d’accord ? Tu penses que l’un tiers parti pourrait vraiment l’emporter ? Je serais tout à fait à l’aise et confiant en pariant littéralement ma vie que ce ne sera pas le cas. C’est aussi impossible que pour moi de gagner le cent mètres aux Jeux olympiques. Si tu perçois au plus profond de toi le danger existentiel que représente Trump, tu commenceras immédiatement à faire campagne pour Harris.

Cette position, m’a-t-on rétorqué, signifie que je soutiens Kamala Harris, que je soutiens le Parti démocrate ou encore que je soutiens le génocide à Gaza. Aucune de ces affirmations n’est vraie, quel que soit le nombre de fois où l’on m’a demandé si c’est bien ce que je « voulais dire ». Je ne soutiens pas Kamala Harris. Je ne soutiens pas le Parti démocrate. Je déteste leur politique de soutien moral et matériel inconditionnel à Israël, qui commet un génocide contre le peuple palestinien. Je suis partisan de nous débarrasser du Parti démocrate, du Parti républicain et de l’ensemble du système électoral bipartite.

Je soutiens l’idée d’un parti du travail et d’une Amérique socialiste. Non pas l’Amérique du business-as-usual et qui est dirigée par des politiciens qui se disent socialistes, mais une Amérique où l’ensemble du système de production est nationalisé et sous le contrôle des travailleurs. Malheureusement, il n’y a pas de véritable parti du travail à soutenir dans cette élection, et une Amérique socialiste est un objectif, pas une option pour aujourd’hui que l’on puisse obtenir en la souhaitant.

Je rejette la politique impuissante qui consiste à « réclamer » ce qui ne se produira pas à temps pour faire la différence, y compris un parti du travail et une résistance de masse organisée des travailleurs contre l’oppression trumpiste. Je me souviens de Jerry Gordon citant Shakespeare aux ultragauchistes qui « appelaient » à une grève générale contre la guerre au Vietnam :

« Je peux appeler les esprits des vastes profondeurs. »
« Pourquoi, ne le pourrais-je pas moi aussi, et n’importe qui d’autre ! Mais viendront-ils ?  »

Mark Twain a eu ces mots restés célèbres : « La foi, c’est croire ce que l’on sait ne pas être. » La politique qui consiste à « réclamer » ce qui n’adviendra pas de sitôt sont des cousins germains des actes de foi.

Bref, mon appel à voter et à faire campagne pour la candidate du Parti démocrate en 2024 est uniquement basé sur le fait qu’elle n’est pas Trump et qu’elle ne représente pas la menace de gouverner comme un autocrate n’ayant aucun compte à rendre.

Quelle est la réalité et l’ampleur du danger que représente une réélection de Trump ?

De nombreux lecteurs de New Politics sont aussi familiers que moi des horreurs de l’époque nazie en Allemagne. En outre, la représentation du 3e Reich dans la culture populaire (livres, films et télévision) devrait permettre à des millions d’Américains de comprendre au moins ce que l’on entend par « le 3e Reich était un régime d’une cruauté presque inimaginable ». Le meurtre de millions de victimes innocentes a fourni un nouveau point de référence de la limite extrême de « l’inhumanité de l’homme envers l’homme (4) ».

« Je n’ai pas de boule de cristal », comme on dit, mais je crois qu’il est tout à fait possible qu’une deuxième administration Trump « sans garde-fou » atteigne et dépasse la cruauté nazie. Je m’attendrais à ce qu’elle commence par descendre des centaines de manifestants antigénocide ou de Black Lives Matter dans les rues. La population de Guantánamo pourrait augmenter rapidement, y compris avec manifestants américains et « immigrés ». Trump a explicitement fait savoir qu’il aimerait voir des camps de concentration « partout dans notre nation » pour lutter contre la criminalité urbaine et les sans-abris ; et bien sûr, la « criminalité urbaine » est étroitement associée dans son cerveau reptilien aux « immigrés » et aux personnes de couleur. C’est ainsi qu’il présente les choses :

« Il se peut que certains n’aimeront pas entendre cela, mais la seule façon d’évacuer les centaines de milliers de personnes, et peut-être même les millions de personnes dans toute notre nation […], c’est d’ouvrir de grandes parcelles de terrain bon marché à la périphérie des villes […], de construire des salles de bain permanentes et d’autres installations, bonnes, solides, mais rapidement construites, et de fabriquer des milliers et des milliers de tentes de bonne qualité, ce qui peut être fait en un jour. Un seul jour. Il faut déplacer les gens (5). »

Trump a explicitement promis que s’il obtenait le contrôle légal de l’exécutif, au « premier jour » de sa prise de fonction, il sera un dictateur qui ne rendra de comptes à personne d’autre qu’à lui-même.

Si tu as besoin d’une preuve supplémentaire de ses intentions, va sur You-Tube et regarde le fameux débat avec Joe Biden du 27 juin 2024. Le monde entier s’est focalisé sur la triste prestation de Biden. […] Cependant, ce qui était le plus affreux ce n’était pas la façon dont Biden s’est exprimé, mais ce que Trump a dit. Quelles que soient les questions que les journalistes lui posaient, il reprenait sans cesse sa diatribe contre les immigrés « violeurs et assassins ». C’était de la démagogie nazie classique, les « immigrés » remplaçant les « juifs » comme boucs émissaires de tous les maux de la société.

Je crois Trump lorsqu’il dit qu’il veut des camps de concentration à profusion, et tu devrais toi aussi le croire, car ses récentes attaques contre les « socialistes », les « communistes » et les « marxistes » nous visent directement, toi et moi. Lorsqu’il qualifie ses opposants politiques, y compris les démocrates, de « vermine » et qu’il accuse les immigrants d’« empoisonner le sang » des États-Unis, il démontre clairement ses intentions fascistes.

Si Trump est élu, son second mandat sera presque certainement « sans garde-fou ». Il a déjà la Cour suprême dans sa poche et, avec son soutien, il pourrait rapidement placer le ministère de la justice entièrement sous son commandement. Quiconque pense que « l’armée américaine par principe apolitique » va s’interposer et l’arrêter, se trompe malheureusement. Tout cela est-il vraiment « sans différence » avec ce que l’on peut attendre d’une administration Kamala Harris ?

Le marxisme et la révolution bourgeoise

Permettez-moi d’expliquer la différence en termes marxistes. Les démocrates disent que Trump représente une menace pour la « démocratie ». Le problème, c’est que la démocratie américaine n’est pas « la cité brillante sur une colline » qu’elle a toujours promise. Elle n’a certainement pas tenu ses promesses à l’égard des populations indigènes d’Amérique du Nord, des Afro-Américains – que ce soit pendant ou après la période de l’esclavage – ou encore des réfugiés et des immigrants qui n’ont vu qu’hypocrisie dans les mots d’accueil : « Donnez-moi vos fatigués, vos pauvres, vos masses recroquevillées qui aspirent à respirer librement. » La promesse d’une « justice égale pour tous » a été profondément corrompue par la capacité des criminels fortunés à « jouer » avec le système juridique en achetant les services d’avocats très coûteux (sans parler de l’encombrement de tous les tribunaux par des juges de droite […]).

Il n’en reste pas moins vrai que la société américaine bénéficie depuis ses origines de ce que les marxistes appellent la « démocratie bourgeoise ». C’est-à-dire la démocratie capitaliste. On l’appelle parfois « démocratie politique » pour la distinguer de la « démocratie économique » ou de la « démocratie socialiste ».

L’essence de la démocratie bourgeoise est la fidélité à l’État de droit et l’égalité devant la loi, ce qui exclut le règne d’autocrates qui n’ont pas de comptes à rendre. Quiconque pense que Marx, Lénine ou Trotsky ont crotté sur la démocratie bourgeoise en la qualifiant de « pas différente de la monarchie » se trompe tragiquement. Ils ont compris que la démocratie bourgeoise était l’aboutissement monumental de l’une des révolutions sociales les plus importantes au monde : La Révolution française de 1789-1793.

Les droits démocratiques bourgeois sont le fondement nécessaire de tous les droits humains. Ils ont été codifiés pour la première fois dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de la Révolution française et dans le Bill of Rights de la Constitution américaine. La consolidation et l’extension des acquis démocratiques des révolutions bourgeoises sont des conditions préalables à la démocratie socialiste. La démocratie bourgeoise et les droits démocratiques bourgeois aux États-Unis sont souvent considérés comme étant acquis, mais les marxistes, entre tous, devraient être parfaitement conscients de ce que signifierait leur perte. Cela rendrait les luttes dans lesquelles nous sommes actuellement engagés beaucoup, beaucoup plus difficiles et, par conséquent, encore plus difficiles à gagner. Si nous perdions la démocratie bourgeoise, les mouvements contre le génocide, pour le droit à l’avortement, pour les droits syndicaux, pour la justice pour Cuba, pour la justice climatique, seraient écrasés, réprimés et poussés dans la clandestinité – pour au moins une génération et peut-être beaucoup plus longtemps. Aucun principe politique ne peut primer sur la nécessité de résister activement à cette éventualité. Oui, la « résistance » implique bien plus que la simple tenue d’un vote alternatif à un démagogue, mais à l’heure actuelle, c’est la seule voie qui s’offre à nous. Les Palestiniens et leurs alliés poursuivront certainement la lutte contre le génocide à Gaza par tous les moyens nécessaires, et contre les politiques de Biden et Harris qui fournissent les armes qui tuent à Gaza. Peut-on concilier cela avec le fait de voter pour Harris contre Trump ? C’est possible et cela doit l’être, pour toutes les raisons que j’ai exposées ici.

En tant que marxiste, j’adhère également au matérialisme philosophique par opposition à l’idéalisme. J’ai donc compris depuis longtemps que le socialisme ne peut pas être atteint par des arguments logiques influençant les idées des gens, mais par des événements matériels qui poussent les travailleurs à résister par millions au système capitaliste qui s’effondre et à créer une alternative socialiste pour le remplacer. Pour la même raison, je ne m’attends pas à ce que mes arguments changent l’état d’esprit de ceux dont l’adhésion au principe de ne pas voter pour les démocrates est profonde et de longue date. Mais garder mon opinion pour moi reviendrait à violer le plus grand de mes principes : faire tout ce qui est en mon pouvoir limité pour empêcher la destruction désastreuse de la démocratie bourgeoise.

Ceux qui considèrent que ne pas voter pour un démocrate est un principe absolu disent que cela pourrait politiquement induire la classe ouvrière en erreur en lui faisant croire qu’un parti capitaliste peut résoudre ses problèmes. C’est vrai, mais c’est une erreur de l’idéalisme philosophique que de considérer les idées, erronées ou non, comme le facteur principal de la lutte des classes. Ce n’est pas le cas. Les conditions matérielles qu’un régime protofasciste à la Trump imposerait dépassent de loin la confusion politique à quelque échelle que ce soit. […]

Pour illustrer ce contre quoi je m’élève ici, je citerai une opinion parue le 28 août 2024 dans Socialist Organizer, le périodique d’une organisation que je respecte et admire :

« Les candidats [du Parti démocrate] n’obtiendront pas un vote garanti de la part de tout le monde simplement parce que nous ne voulons pas de Trump. Il est évident que nous ne le voulons pas. Personne ne veut quatre années supplémentaires de cette absurdité, mais il est dommage que nous n’ayons que deux options. Pour moi, Kamala n’est que Biden 2.0. Nous avons besoin d’un parti du travail. Il nous faut d’autres partis qui peuvent avoir des candidats que les gens voudront soutenir et pour lesquels ils voudront voter. ».

Cette opinion donna lieu au commentaire suivant de la rédaction : « Nous sommes d’accord ! »

Je suis catégoriquement en désaccord, camarades. La menace de Trump n’est pas simplement « quatre années supplémentaires de cette absurdité ». Il n’est pas simplement « dommage » que nos seules options électorales se limitent à Harris et Trump. Kamala n’est pas « juste Biden 2.0 ». Elle est la candidate démocratique bourgeoise qui se présente contre l’antithèse de la démocratie bourgeoise. La différence est une question de vie ou de mort à l’échelle mondiale.

Cliff Conner

1 « Guerre ». Marley citait en fait un discours d’Hailé Sélassié.

2 NdT. Ici l’auteur fait un jeu de mots intraduisible en utilisant le verbe « to trump » qui signifie éclipser » .

3 NdT. C’est ainsi qu’on désigne les candidats à la présidentielle ni démocrate ni républicain. Pour le scrutin de novembre, ils sont XXX

4 Que l’on me pardonne l’emploi du mot “homme” pour évoquer « l’inhumanité du genre humain », mais c’est ainsi que cette expression nous est parvenue.

5 Discours du 26 juillet 2022.

P.-S.

• Entre les lignes entre les mots. 24 septembre 2024 :

Source : Publié par Against The Current :
https://againstthecurrent.org/a-marxist-case-for-voting-for-kamala-harris/

Les diverses prises de position publiées sur la site d’Against The Current sont disponibles en anglais sur ESSF.

• Clifford D. Conner’s latest book is The Tragedy of American Science. He previously authored A People’s History of Science : Miners, Midwives, and Low Mechanicks and Jean Paul Marat : Tribune of the French Revolution.

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