Une étude menée par la FNEEQ en 2011 démontrait que l’écart de rémunération pour les enseignantes et les enseignants des cégeps était bien réel par rapport aux autres emplois de même nature. « Cet écart est particulièrement important à l’entrée de la profession, mais il demeure important tout au long de la carrière », affirme Mme Senneville. Bien qu’au terme de la dernière ronde de négociation, la FNEEQ ait réussi à obtenir une bonification de la rémunération en début de carrière, cela est loin d’être suffisant. « Il faut noter que plusieurs disciplines font face à de sérieux problèmes de recrutement et de maintien des personnes en emploi », poursuit Mme Senneville et que « les raisons les plus souvent évoquées pour expliquer ces difficultés sont liées aux conditions de travail et à une rémunération plus avantageuse dans d’autres emplois de même nature disponibles sur le marché du travail. »
Selon l’ISQ, la rémunération d’autres emplois au Québec qui nécessitent une diplomation semblable à celle des enseignantes et des enseignants de cégep, est nettement plus élevée, entrainant des écarts variant de 30 % à 60 % en faveur des autres professions en début de carrière et de 15 % à 49 % en fin de carrière quand on se compare aux ingénieurs, aux professionnels en informatique, en sciences physiques (physiciens, ingénieurs, biophysiciens, chimistes, biochimistes, géologues, mathématiciens, microbiologistes, chercheurs scientifiques, responsables de laboratoire, bactériologistes) et aux avocats.
La question de la rémunération des enseignantes et des enseignants de cégep est un problème urgent à régler car le renouvellement de personnel enseignant va croissant et la nécessité d’embauche augmente.