En effet, nous apprenons qu’à la suite de la déclaration du Commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, le ministre Roberge entend réallouer la somme de 10 M$ dans la francisation des adultes offerte par les centres de services scolaires, en priorisant les régions souffrant de ruptures ou d’absence de services. Ainsi, les quelque 5 000 élèves qui pourraient bénéficier de cet investissement ne s’ajouteront pas aux multiples dizaines de milliers de personnes immigrantes actuellement sur des listes d’attente chez Francisation Québec. Bien que cette somme constitue un début de réinvestissement encourageant, qu’elles saluent, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) et l’Association des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) sont conscientes qu’elles ne règleront pas l’ensemble des dégâts causés par les coupes de cet automne.
« L’urgence actuelle est de limiter la perte d’expertise dans les centres d’éducation des adultes qui ont mis à pied, ou prévoyaient le faire, des centaines d’enseignants ayant choisi la francisation des nouveaux arrivants et qui s’y sont investis avec conviction. Nous levons notre chapeau à tous ceux et celles qui se sont mobilisés, élèves et enseignants, pour faire comprendre au gouvernement l’importance de cet enjeu pour nos communautés, pour la vitalité de nos régions, pour notre culture, notre langue et pour la société québécoise dans son ensemble », ont déclaré Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ et Steven LeSueur, président de l’APEQ.
Il est clair que la FSE-CSQ et APEQ-QPAT suivront avec vigilance les modalités de redistribution des sommes réinvesties dans ce secteur névralgique, tout comme elles veilleront à l’application des recommandations du Commissaire à la langue française. De plus, elles poursuivront leur travail visant à assurer des services à la hauteur des besoins dans les milieux et à en pérenniser le financement.
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