La page d’accueil du SPVQ : une vitrine pour le Thin Blue Line
Alors que le SPVM et de nombreux autres services policiers ont interdit ce symbole, la Ville de Québec et le SPVQ continuent de le tolérer, ce qui va à l’encontre du Code de déontologie des policiers. Pis encore, le Thin blue line est mis en évidence sur la page dédiée au SPVQ du site Internet de la Ville de Québec. En effet, on peut y voir deux policières arborant fièrement le badge à connotation raciste sur la bannière présentant le SPVQ. « C’est inacceptable que l’administration Marchand cautionne ce symbole ! Cela porte préjudice à toutes les personnes racisées, qui peuvent craindre pour leur sécurité lorsqu’elles sont interpellées par des agents portant cet écusson. Ce soir, nous remettrons à Mme Asselin une lettre signée par plus de 30 organisations demandant l’interdiction du port du TBL en plus de plusieurs photos montrant des policiers et policières arborant le TBL. Parmi celles-ci, on peut voir Mme Asselin qui s’affiche fièrement auprès d’un officier portant le TBL. Est-ce que Mme Asselin désire vraiment s’associer à une image d’intolérance et de racisme ? Est-ce que la Ville de Québec cautionne le suprémacisme blanc ? Nous attendons des réponses à ces questions », clame Selma Lavoie de la Coalition pour le Droit de Manifester.
Campagne pour le droit à l’espace public, sans discrimination
Cette campagne a pour objectif de défendre le droit à l’espace public sans discrimination. La Coalition s’attaque au profilage social, racial et politique, qui prennent leurs racines dans des règlements municipaux discriminatoires, ou dans des pratiques du SPVQ qui sévissent en toute impunité. De nombreux exemples illustrent la problématique : entre autres, la surjudiciarisation des personnes en situation d’itinérance qui accumulent des dizaines de constats d’infractions. Ou encore la surreprésentation des personnes racisées dans les interpellations policières menée par le SPVQ, comme en témoigne un récent article du Globe and Mail. On peut aussi parler des nombreuses actions collectives et manifestations, particulièrement celles en solidarité avec la Palestine, qui sont contrôlées ou interdites par les policiÈres qui abusent de leur pouvoir discrétionnaire ou menacent de donner des amendes qui ne devraient pas s’appliquer lors d’une manifestation. « Les pratiques du SPVQ et de l’administration Marchand sont discriminantes, racistes et briment notre droit d’occuper l’espace public et de manifester. À moins d’un an des élections municipales, nous exigeons des actions concrètes pour mettre fin au profilage social, politique et racial et veiller au respect des droits de l’ensemble de la population », annonce Anne-Valérie Lemieux Breton, de la Coalition pour le droit de manifester.
Un hiver qui s’annonce chaud
Suite au lancement de Campagne, la Coalition pour le droit de manifester va continuer à marteler ses revendications et dénoncer les pratiques discriminatoires du SPVQ sous l’œil complaisant de l’administration Marchand. Les droits de chaque personne doivent être respectés !
La Coalition sur le Droit de manifester regroupe différents secteurs de groupes communautaires et adresse trois revendications :
- Que l’administration Marchand reconnaisse le profilage racial pratiqué par le SPVQ à l’égard des personnes racisées sur le territoire de la Ville de Québec et qu’elle mène une enquête statistique sur l’ethnicité des personnes interpellées et interceptées.
- Que l’administration Marchand reconnaisse le profilage social pratiqué par le SPVQ et s’engage à mettre fin à la judiciarisation des personnes en situation d’itinérance.
- Que l’administration Marchand veille au respect des droits de l’ensemble de la population de la ville, dont le droit à l’espace public et le droit de manifester, notamment en abrogeant le règlement 2817.
Un message, un commentaire ?