Il ressort notamment des résultats que :
– 83 % des enseignantes et enseignants estiment que les incivilités ont augmenté au cours des deux dernières années ;
– 56 % des enseignantes et enseignants sont victimes d’incivilité au moins 1 à 4 fois par jour (la proportion atteint même 63 % au préscolaire et au primaire) ;
– Les enseignantes et enseignants croient que les incivilités nuisent à la concentration des élèves (96 %) et réduisent le temps consacré aux apprentissages (93 %) ;
– Les enseignantes et enseignants considèrent que les incivilités entrainent une surcharge de travail (83 %) et réduisent leur motivation au travail (83 %) ;
– Près du tiers des personnes répondantes se sont dites victimes d’incivilité de la part d’un parent au moins une fois par mois.
L’incivilité se définit comme étant un manquement aux règles élémentaires de la vie en société que sont le respect, la politesse et le savoir-vivre.
« Des solutions doivent absolument être mises en place afin de freiner et ultimement d’éliminer ce fléau. Y travailler, c’est améliorer le quotidien des enseignantes et enseignants en leur donnant plus de temps pour enseigner, ce qui contribue à leur motivation au travail. Cela améliorerait aussi significativement le climat d’apprentissage de la classe », a mentionné Richard Bergevin, président de la FSE‑CSQ.
De fait, la FSE-CSQ a questionné les enseignantes et enseignants afin de cibler les solutions qui leur semblent plus susceptibles d’avoir des effets bénéfiques dans leur milieu. Voici les solutions ayant récolté un plus large appui :
– Enseigner les comportements attendus et sensibiliser sur l’importance d’agir avec civilité ;
– Appliquer des sanctions envers les élèves qui font preuve d’incivilités répétées ;
– Prévoir des actions réparatrices ou des travaux communautaires pour les élèves qui font preuve d’incivilités répétées ;
– Offrir des formations sur le civisme aux élèves, accompagnés de leurs parents, au besoin.
Notons que, parmi les options testées, celles-ci ont cependant été écartées par une vaste majorité des personnes répondantes :
– Le vouvoiement ;
– L’uniforme.
« Les résultats de cette consultation sont sans équivoque. Les incivilités que vivent les enseignantes et enseignants minent sérieusement leur quotidien. Pour protéger les profs, il faut agir collectivement. Récemment, le gouvernement a lancé le signal qu’il souhaitait prendre ce problème à bras-le-corps. Nous saluons cette intention. Toutefois, nous lui demandons d’impliquer les enseignantes et enseignants dans la recherche de solutions afin qu’elles répondent réellement aux besoins des milieux », a conclu M. Bergevin.
Les données du sondage sont disponibles sur le site Web de la FSE-CSQ.
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