Des discussions portant notamment sur la démocratie étudiante, les structures, les luttes écologistes et l’antiracisme ont fait partie d’une journée de réflexion qui a précédé cette prise de décision. Au terme des débats, les délégations présentes, composées autant d’associations locales membres, que d’associations non membres et de personnes observatrices, se sont ralliées autour de la possibilité de créer une nouvelle structure nationale, mais en ne précisant pas encore la forme que celle-ci pourrait prendre.
« Un comité de transition élu s’occupera de l’organisation de formations, du maintien d’un contact entre les associations étudiantes et de la mise en place d’espaces de réflexion sur l’avenir du syndicalisme combatif étudiant. Pour accomplir cette mission, il est également mandaté de faire des liens avec différents groupes qui prennent part aux luttes sociales actuelles », explique Mireille Allard, secrétaire aux finances et co-porte-parole de l’ASSÉ.
La grève survenue au printemps 2015 aurait entre autres contribué à une scission entre différentes visions du mouvement étudiant combatif, selon ce qui a été soulevé par les délégations. À la suite de celle-ci, plusieurs critiques avaient été formulées comme un manque de transparence et de confiance envers les personnes élues, résultant en un désinvestissement progressif de la structure.
« Plusieurs critiques n’ont pas réussi à être intégrées avec les années, » spécifie Hassan Saab, secrétaire aux affaires internes et co-porte-parole de l’ASSÉ. « Les luttes féministes et antiracistes étaient perçues comme secondarisées par rapport aux campagnes annuelles, et les associations locales considéraient qu’il y avait un manque de représentativité au sein du mouvement étudiant. C’est sur ces critiques que le congrès s’est terminé, avec un appel à intégrer des mesures concrètes pour contrer celles-ci dans une prochaine organisation étudiante nationale. »
Malgré les débats, les délégations ont clos le congrès en réaffirmant leur volonté à perpétuer les valeurs constituantes de l’ASSÉ, soit la solidarité, la démocratie et la combativité, sous une forme qui reste à construire. D’ici là, les étudiantes et les étudiants continueront de faire vivre le syndicalisme de combat à travers les luttes présentes et à venir.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) regroupe près de 50 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Fondée en 2001, l’ASSÉ revendique notamment une gratuité scolaire à tous les niveaux, une démocratisation des milieux d’enseignement et une éducation publique et universelle.
Site internet : www.asse-solidarite.qc.ca
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