Selon le rapport, réduire les émissions de GES stimulera l’économie et améliorera notre qualité de vie. Lorsqu’on additionne les bénéfices liés à la diminution de l’utilisation des combustibles fossiles, on constate que c’est bon pour l’économie, l’emploi, la santé, l’agriculture, notre sécurité et le climat. Bref, M.Harper est dans le champ… pétrolifère.
Croissance du PIB de 1800 à 2800 milliards de $/an
La Banque mondiale propose des mesures comme des réglementations, des taxes et des incitatifs favorisant les transports propres et renforçant l’efficacité énergétique dans l’industrie, les bâtiments et les appareils électriques. D’ici 2030, les politiques proposées permettraient d’éviter chaque année 94 000 décès prématurés dus à la pollution de l’air et pourraient favoriser une croissance du PIB comprise entre 1 800 et 2 600 milliards de dollars par an. Elles préserveraient la planète de 8,5 milliards de tonnes d’émissions d’équivalent-CO2 (ce qui correspond à 2 milliards de voitures en moins sur les routes) et permettraient d’économiser près de 16 milliards de kilowattheures d’énergie. À elles seules, ces mesures sectorielles représenteraient 30 % de la réduction totale nécessaire en 2030 pour limiter l’élévation de la température de la planète à 2°C.
Espérons que M. Harper lira ce rapport afin qu’il cesse de clamer que les mesures de lutte aux changements climatiques nuiront à l’économie, alors qu’en réalité ce sont seulement les profits des compagnies pétrolières et du charbon qui sont menacés.
Espérons également que le rapport de la Banque mondiale atterrira sur le bureau du premier ministre Couillard et de son ministre des Finances. Rappelons que le récent Budget Leitao a soulevé plusieurs inquiétudes chez les groupes environnementaux et les Québécois en raison de l’absence de mesures concrètes structurantes pour la lutte aux changements climatiques et pour l’environnement en général.
L’inaction coute cher, Harper et Couillard devront agir
L’étude de la Banque mondiale préconise des interventions qui sauvent des vies, créent des emplois, génèrent de la croissance économique et, simultanément, ralentissent le changement climatique. Selon sa vice-présidente Rachel Kyte « ignorer ces opportunités, c’est mettre en danger notre vie et celle de nos enfants. »
Messieurs Harper et Couillard devront agir rapidement, sinon nous les rappellerons à l’ordre. Après tout, nous ne sommes plus les seuls à dire que « l’inaction contre le changement climatique se traduit par des coûts qui augmentent chaque jour » (vice-présidente de la Banque mondiale) et « plus nous attendons pour lutter contre les changements climatiques et plus cela sera couteux » (Agence internationale de l’énergie).