Édition du 10 décembre 2024

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Une coalition demande la démission du ministre de l'Immigration Marc Miller et une enquête publique sur la répression policière

4 décembre 2024, Montréal - Une coalition de groupes locaux de solidarité avec la Palestine demande que des mesures soient prises pour contrer la répression policière croissante et les fausses accusations portées contre les manifestants pro-palestiniens.

La Coalition Police Pas Palestine (PPP) a été formée en réponse à la révélation que des membres du personnel du ministre fédéral de l’Immigration Marc Miller ont fait de fausses
accusations à la police, menant à des accusations criminelles contre des manifestant.e.s pacifiques.

La Coalition organise une conférence de presse au Palais de Justice de Montréal (10 rue St Antoine) le jeudi 5 décembre à 11h00 afin de présenter
ses trois revendications :

1. la démission immédiate du ministre de l’Immigration Marc Miller ;
2. la nomination d’un nouveau ministre de l’Immigration qui appliquera aux Palestinien.ne.s la même politique que le gouvernement canadien applique actuellement aux Ukrainiens ; et
3. la nomination d’une commission publique indépendante chargée d’enquêter sur la répression du mouvement de solidarité avec la Palestine par la police de Montréal.

Depuis le mois de mars, les manifestant.e.s ont organisé des sit-in pacifiques devant le bureau de Marc Miller. Ces sit-in ont été lancés par Samar Alkhdour, une résidente palestinienne de Montréal qui a perdu sa fille Jana à Gaza à cause de l’inaction d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Elle a commencé les sit-in pour contester les retards dans le traitement des demandes et demandeuses d’asile des Palestinien.ne.s, y compris celle de sa sœur.

En septembre, des membres du personnel du bureau de M. Miller ont fourni de fausses informations à la police contre Mme Alkhdour et deux autres manifestant.e.s. Le personnel de M. Miller a prétendu que les manifestant.e.s avaient encerclé la voiture de M. Miller, crié des obscénités et tapé sur la voiture, l’endommageant ainsi. La police a alors arrêté trois manifestant.e.s qui ont passé une nuit en prison.

Les accusations ont finalement été retirées le 29 novembre, la vidéo prouvant qu’elles étaient totalement fausses. M. Miller ne s’est pas manifesté pour rectifier les faits et a ainsi permis qu’une erreur judiciaire se poursuive pendant près de trois mois. « Un ministre fédéral a permis que des manifestant.e.s soient inculpé.e.s et jeté.e.s en prison alors qu’il savait personnellement qu’ils étaient innocent.e.s », déclare Barbara Bedont, avocate de la Coalition. « Cela ne devrait jamais se produire dans une société démocratique. »

Les fausses accusations dans cette affaire s’inscrivent dans le contexte plus large de l’incapacité du ministre de l’immigration à assumer les responsabilités du Canada à l’égard des réfugiés du génocide à Gaza. « Depuis plus d’un an, nous demandons à M. Miller de permettre aux réfugié.e.s palestinien.e.s de venir au Canada, mais il refuse de bouger  », déclare Samar Alkhdour. « Nous avons besoin d’un ministre de l’immigration qui offre le même soutien aux Palestinien.ne.s qu’aux Ukrainien.ne.s, dont près d’un million ont été autorisés à venir au Canada depuis le début de l’invasion russe. »

Le groupe demande également la création d’une commission indépendante chargée d’examiner la répression policière croissante du mouvement de solidarité avec la Palestine. L’affaire qui a été rejetée le 29 novembre 2024 n’est qu’un cas parmi des dizaines d’autres où des manifestant.e.s pro-palestiniens sont faussement accusés de crimes alors que les actes de harcèlement et d’intimidation à l’encontre des manifestant.e.s pro-palestiniens sont ignorés, voire encouragés.

«  Il y a une abondance de preuves que le SPVM surveille excessivement le mouvement pro-palestinien », déclare le professeur Ted Rutland de l’Université Concordia. « Nous demandons à la Ville de Montréal de mettre sur pied une commission publique indépendante qui aura la confiance de la communauté pour examiner ces violations systémiques.

Parmi les questions qui seront examinées par la Commission indépendante, il y a celle de savoir si les agent.e.s du SPVM ont été responsables ou complices des actes de vandalisme commis lors des manifestations anti-OTAN au Palais de Congrès le 22 novembre dernier. Lors de la conférence de presse, la Coalition présentera des preuves vidéo d’actes de vandalisme et de violence non provoquée commis par des agents du SPVM lors de manifestations pro-palestiniennes, ainsi que de représentations erronées de la loi.

Pour visionner les preuves vidéo, veuillez consulter le site nopp.ca.

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