Édition du 11 mars 2025

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Syndicalisme

Impasse dans les négociations à la Commission scolaire Kativik - L'AENQ-CSQ et la FSE-CSQ portent plainte pour négociation de mauvaise foi

QUÉBEC, le 12 mars 2025 - L’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ont déposé hier au Tribunal administratif du travail (TAT) une plainte pour négociation de mauvaise foi visant notamment la Commission scolaire Kativik (CSK), le Comité patronal de négociation de la Commission scolaire Kativik (CPNCSK) et le ministère de l’Éducation.

« Après des mois sans retour sur nos propositions, sans rencontre et sans progrès, force est de constater que la bonne foi n’est pas au rendez-vous. Il faut être deux pour négocier. Pourtant, la réussite éducative est aussi importante pour ces élèves que pour les autres Québécois. Les enjeux d’attraction et de rétention du personnel sont encore plus criants que dans le Sud, tout comme ceux concernant l’amélioration des conditions de travail. Pire, ces problématiques sont exacerbées par le fait que les négociations traînent indûment en longueur alors qu’elles sont réglées depuis plus d’un an pour le reste du Québec », a fait savoir Larry Imbeault, président de l’AENQ, rappelant aussi que les enseignants de la CSK ne bénéficient pas des augmentations salariales octroyées depuis plusieurs mois aux autres employés des services publics québécois.

Après quelque 28 mois, plus de 40 jours de négociations et quatre séquences de grève, il est clair que le refus de la partie patronale de répondre aux demandes et aux échanges des organisations syndicales constitue une atteinte à la négociation de bonne foi. En effet, en vertu du Code du travail, article 53, les négociations « doivent commencer et se poursuivre avec diligence et bonne foi ». Autant l’AENQ que la FSE estiment que la partie patronale manque présentement à cette exigence.

« Il est temps pour la Commission scolaire Kativik et le ministère de l’Éducation de se ressaisir et de s’investir dans cette négociation qui a trop duré. Des élèves ont besoin de services, des enseignants ont besoin de soutien et la communauté requiert des conditions de vie acceptables. Le gouvernement doit arrêter d’être spectateur de la situation et se mettre enfin en action », conclut Luc Gravel, vice-président de la FSE-CSQ.

Outre les primes d’attraction et de rétention des enseignants, plusieurs enjeux de fond sont à régler dans le cadre de cette négociation, comme la question de l’approvisionnement en eau potable et l’encadrement lors d’incidents violents en classe.

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