Le défi était important : rassembler une foule contestataire pour encercler l’édifice de l’Assemblée nationale et passer le message aux politicien.ne.s que l’inaction n’est plus acceptable. Ils et elles provenaient d’écoles secondaires, de Cegep et d’universités. Ils et elles provenaient de milieux de travail, principalement de l’enseignement car des délégations de la FAE et de la CSQ étaient présentes. Ils et elles ont parcouru des distances importantes pour être présent.e.s : des groupes de l’Abitibi et du Témiscamingue, du Saguenay-Lac-St-Jean, de Montréal, de Trois-Rivières, de la Gaspésie, etc.
Les slogans visaient à rappeler la responsabilité de la CAQ dans l’immobilisme actuel. Les manifestant.e.s veulent une lutte dès maintenant contre les changements climatiques et voient bien que le gouvernement Legault tente d’en faire le moins possible afin de ne pas heurter ses ami.e.s capitalistes qui eux, poursuivent comme si de rien n’était.
Au-delà de ce succès de foule, le mouvement aurait intérêt à mettre à l’agenda une série de rencontre afin de discuter de l’orientation à venir du mouvement, de ses objectifs et de ses stratégies. Les adversaires d’une lutte aux changements climatiques, les entreprises qui ne voient rien d’autres que les résultats financiers à la fin du mois, savent contrer des mouvement de contestation. Ils possèdent des moyens de lobbying et d’influence bien supérieurs à ceux des contestataires. Le mouvement de lutte aux changements climatiques doit en tenir compte tout en s’assurant du caractère démocratique du mouvement.
En se donnant rendez-vous le 27 avril à Montréal pour la grande manifestation, il faut réfléchir aux moyens de renforcer les mobilisations, d’unifier les différents secteurs de lutte (école, entreprises, quartiers, etc.) et d’élaborer une plate-forme représentant la transition que nous voulons. User sa patience à vouloir convaincre ceux et celles qui souffrent d’aveuglement volontaire ne fera que réduire l’énergie militante des contestataires. Et demander de l’action, mais quelles actions ? Impliquant qui ? À quel rythme ? Les beaux discours auront fait leur temps, l’urgence dicte qu’il faut maintenant contraindre les possédant.es et leurs politicien.ne.s à agir par la mobilisation de rue et par l’élaboration d’alternatives à « leurs » solutions.
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