Édition du 17 décembre 2024

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Canada

Revue de presse

Budget Oliver : réactions syndicales, populaires et à gauche

Mise à jour le 23 avril

Voici les diverses réactions des organisations syndicales, populaires et politiques à gauche au budget conservateur. Les communiqués sont placés au fur et à mesure de leur publication, le premier étant le plus récent. Cette revue de presse sera mise à jour aussi longtemps que des réactions significative seront émises.


Budget 2015 - Les Conservateurs poursuivent le démantèlement de la recherche publique (Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université)

MONTRÉAL, le 23 avril 2015 - « À l’aube de l’annonce des prochaines élections fédérales, le bilan scientifique du gouvernement conservateur est peu reluisant », affirme Max Roy, président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU). On ne peut passer sous silence le bâillonnement de scientifiques, l’abolition du formulaire long du recensement, la fermeture de centres de recherche et de bibliothèques, le détournement du financement de la recherche universitaire à l’avantage des entreprises, etc. Sans surprise, le budget présenté par le ministre Oliver s’inscrit dans une même logique : la science soumise aux impératifs du marché.

« La recherche fondamentale est presque totalement délaissée par le gouvernement actuel, qui mise toutes ses billes sur la recherche appliquée et commercialisable. » Bien que les trois organismes subventionnaires fédéraux (CRSH, CRSNG et IRSC) pourront se répartir un financement permanent supplémentaire de 37 millions $ par année, ces fonds sont essentiellement dédiés à la recherche partenariale ou « menée par l’industrie ». Ces trois organismes ont pourtant vu leurs budgets diminuer proportionnellement depuis 2007, ce qui fait qu’en plus d’être affectées à des programmes orientés politiquement, ces sommes doivent être considérées comme du rattrapage.

Quant à lui, le controversé programme Apogée, qui vise les mêmes objectifs économiques, bénéficie cette année d’un financement de 950 millions $. À son annonce l’an passé, ce programme a soulevé l’ire de la communauté scientifique canadienne, qui craignait de voir une fois de plus le financement de la recherche instrumentalisé par les Conservateurs. Notons que deux sous-ministres siègent actuellement sur le comité directeur d’Apogée et que la constitution du comité de sélection se fait toujours attendre. La FQPPU tient à réitérer que l’attribution des subventions de recherche commande une évaluation indépendante par les pairs.

Rappelons aussi que le Centre national de recherche du Canada (CNRC), qui jadis éclairait les décideurs par des avis scientifiques indépendants, est devenu, en 2012, un centre de service pour stimuler la R-D des entreprises. Cette nouvelle mission est réaffirmée par un engagement de 119,2 millions $ sur deux ans à partir de 2015-2016.

En repoussant les investissements en recherche aux années subséquentes, le gouvernement engage son éventuel successeur à suivre le plan qu’il a élaboré pour démanteler la recherche publique et la réduire à un instrument au service du secteur privé.


Le budget fédéral laisse de côté les aînés démunis ( Réseau FADOQ)

MONTRÉAL, le 23 avril 2015 /CNW Telbec/ - Année électorale oblige, les aînés qui se prévalent de leur droit de vote ne sont pas à négliger par les partis politiques, semble-t-il. Le Réseau FADOQ se réjouit de voir que les mesures fiscales annoncées laisseront plus d’argent dans les poches des aînés qui sont et qui ont été en mesure d’épargner. Par contre, il aurait été souhaitable que des mesures de soutien aux plus démunis soient aussi annoncées. Pensons au Supplément de revenu garanti (SRG), revendication majeure du Réseau FADOQ, que le gouvernement aurait dû bonifier pour réellement démontrer son engagement à l’égard de tous les aînés.

Le SRG n’est pas un luxe


Le Réseau FADOQ aurait souhaité que des mesures pour les aînés vivant sous le seuil de faible revenu soient aussi mises de l’avant. Au Québec, un aîné sur deux reçoit le SRG. Par ailleurs, on estime à 40 000 le nombre de personnes qui y auraient droit et qui ne s’en prévalent pas. Au Canada, c’est environ 12 % des aînés qui ignorent tout de cette mesure. En effet, le SRG reste méconnu pour bon nombre d’aînés faute de mécanismes permettant l’inscription automatique. « C’est à croire que le gouvernement préfère le flou actuel ! Nous revendiquons depuis cinq ans que l’inscription au SRG soit automatique selon la déclaration de revenus et que les prestations soient augmentées. Rien ne bouge de ce côté malgré les efforts des groupes de défense », déplore Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

Des revendications valables


Le Réseau FADOQ estime que si le gouvernement avait voulu démontrer un réel engagement envers les aînés, il aurait donné suite aux revendications du Réseau FADOQ au sujet du SRG : inscription automatique pour tous les aînés, bonification des prestations d’au moins 110 $/mois, rétroactivité pleine et sans condition et prolongation de six mois de la prestation dans le cas du décès d’un aîné en couple.

Encore du chemin à parcourir !


Rappelons qu’en 2010, le Réseau FADOQ a lancé la pétition Pour un SRG bonifié et simplifié, une campagne intensive qui a permis d’amasser plus de 40 000 signatures et l’appui de plus de 300 organismes pour forcer le gouvernement à implanter une bonification des prestations fédérales destinées aux aînés les plus démunis. Résultats ? Si peu ! Occasion ratée donc pour le gouvernement. Reste à souhaiter que les plateformes électorales des partis fédéraux refléteront cette réalité lors de la campagne électorale qui se dessine au Canada.  

Le Réseau FADOQ rassemble et représente les personnes de 50 ans et plus dans le but de conserver et d’améliorer leur qualité de vie. Le Réseau défend et fait la promotion de leurs droits, valorise leur apport dans la société et les soutient par des programmes, services et activités. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 350 000 membres et est le plus grand organisme d’aînés au Canada.


Les conservateurs s’entêtent à aider les plus riches à coups de milliards (Nouveau parti démocratique)

« Les conservateurs s’entêtent, l’économie en souffre et la classe moyenne en paie le prix. »

Les Canadiens s’attendaient à un budget fédéral centré sur leurs priorités et qui réponde aux besoins de la classe moyenne. Ils ne s’attendaient pas à un budget qui répond seulement aux besoins des plus riches de notre société. Après dix années d’incompétence et de déficits conservateurs, les familles canadiennes et les petites entreprises travaillent plus fort que jamais, mais continuent de perdre du terrain.

« Les seules idées pour créer des emplois dans ce budget viennent des recommandations du NPD concernant les petites entreprises, a déclaré le chef du NPD, Tom Mulcair. Les conservateurs ont raté l’occasion de réaliser des investissements intelligents pour créer des emplois stables et à temps plein, des places en garderie et des logements abordables. »

Les mesures proposées en matière de transport en commun et d’infrastructures sont limitées et les dispositions sont tellement compliquées qu’elles empêcheront les fonds de se rendre aux municipalités. La proposition des conservateurs est loin de la politique urbaine du NPD, qui prévoit un financement permanent, stable et prévisible pour le transport en commun.

Le NPD s’oppose aux cadeaux fiscaux qui n’aident en rien la classe moyenne. Les conservateurs refilent une facture de plusieurs milliards de dollars pour les cadeaux offerts aux grandes entreprises et aux Canadiens les mieux nantis. On n’a qu’à penser à la hausse du plafond des cotisations au compte d’épargne libre d’impôt (CÉLI) ou encore au régime inéquitable de fractionnement du revenu.

« Au lieu de proposer des mesures pour aider les familles de la classe moyenne, les conservateurs s’entêtent à donner des milliards aux mieux nantis avec ce budget préélectoral, a déploré le porte-parole adjoint du NPD en matière de finances, Guy Caron (Rimouski-Neigette—Temiscouata—Les Basques). Les conservateurs s’entêtent, l’économie en souffre et la classe moyenne en paie le prix. »

Le budget conservateur maintient les inégalités des revenus et des richesses et ne fait rien pour lutter contre la pauvreté chez les enfants. Tom Mulcair et le NPD se battent pour les petites entreprises, pour générer la croissance économique tout en protégeant notre environnement. Le NPD va continuer de se battre pour les familles, car la vitalité de l’économie canadienne dépend d’une classe moyenne solide et croissante.


Le budget fédéral 2015, une « occasion ratée » pour les Premières Nations et le Canada selon le chef national de l’Assemblée des Premières Nations (Assemblée des Premières Nations)

OTTAWA, le 21 avril 2015 /CNW/ - Perry Bellegarde, le chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN) a déclaré aujourd’hui que le budget fédéral n’est pas à la hauteur des investissements nécessaires pour améliorer les vies des Premières Nations et ne fait que maintenir le statu quo qui fait en sorte que les membres de cette communauté sont moins bien lotis que le reste du pays pour tous les indicateurs du bien-être social et économique.

« Les membres des Premières Nations sont traités comme des citoyens de seconde zone qu’on laisse vivre dans des conditions dignes du tiers monde, a-t-il affirmé. Le budget fédéral d’aujourd’hui est un gâchis, car il ne saisit pas l’occasion de développer une approche globale pour les Premières Nations et tous les Canadiens. Il n’y a aucun investissement significatif ni aucun projet pour réduire l’écart entre les Premières Nations et les Canadiens en ce qui concerne la qualité de vie. Le coût de la pauvreté des Premières Nations est trop élevé et tout le monde doit payer, alors que nous devrions investir pour notre avenir commun. »

Parmi les budgets fédéraux établis par ce gouvernement, celui d’aujourd’hui est l’un des plus défavorables aux Premières Nations, dans la mesure où il ne prévoit que des renouvellements minimes, pour la plupart assortis d’une réduction du financement. Le chef national a souligné que de nombreux Canadiens n’étaient pas conscients que le gouvernement fédéral a les mêmes devoirs envers les Premières Nations, en ce qui concerne les services essentiels, que ceux auxquels s’attendent les Canadiens de la part de tout gouvernement, qu’il soit fédéral, provincial ou municipal.

« Nous avons besoin d’investissements importants en matière de développement social et économique, afin de combler l’écart inacceptable qui subsiste entre le mode de vie des Premières Nations et celui des Canadiens, a poursuivi le chef national Perry Bellegarde. Le gouvernement fédéral continue à ignorer les rapports indépendants rédigés par des experts au Canada et des membres des organismes internationaux chargés des droits de l’homme, qui s’entendent tous sur la nécessité de tels investissements. »

L’indice de développement humain des Nations Unies révèle l’écart considérable qui existe en ce qui concerne les droits de l’homme et le développement, puisque le Canada est régulièrement classé parmi les 10 premiers pays, tandis que les Premières Nations ne dépassent jamais le 63e rang. Le chef national a mis en avant des situations dramatiques comme le fait que plus de 120 communautés des Premières Nations n’ont pas accès à l’eau potable, que les taux d’obtention de diplôme sont de seulement 35 % dans les écoles secondaires situées dans des collectivités autochtones, qu’il y a aujourd’hui plus d’enfants des Premières Nations remis aux soins de l’État qu’à la grande époque des pensionnats autochtones, ou encore que beaucoup de logements sont surpeuplés et que les besoins en nouveaux logements sont estimés à plus de 100 000 dans les collectivités autochtones.

« Il est inadmissible que les membres des Premières Nations vivent dans la pauvreté sur leurs terres natales, s’est indigné le chef national Perry Bellegarde. Ce gouvernement a beau avoir présenté ses excuses par rapport aux anciens pensionnats autochtones, à l’approche de la Commission de vérité et de réconciliation, il ne mène aucune action concrète pour passer des paroles aux actes. Nous lançons un appel à l’action, à l’investissement et à la collaboration avec les secteurs public et privé, ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales, pour mettre en œuvre une véritable stratégie du changement. Nous refusons de baisser les bras. »

Le chef national s’exprimera la semaine prochaine sur la situation des Premières Nations du Canada, devant la communauté internationale, dans le cadre de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies, à New York.


Le budget n’aidera pas les Canadiens en difficulté selon Unifor (Unifor)

OTTAWA, le 21 avril /CNW/ - Par ce budget préélectoral, le premier ministre Harper s’efforce de détourner l’attention des Canadiens de son incapacité à créer de bons emplois et à favoriser la croissance économique, selon Unifor.

« Le budget des conservateurs de M. Harper, c’est trop peu, trop tard, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Les Canadiens ne se laisseront pas berner par les cadeaux préélectoraux offerts dans le budget d’aujourd’hui, qui n’aideront que très peu les Canadiens ayant du mal à joindre les deux bouts, voire pas du tout. »
Au lieu d’accorder la priorité à la création de bons emplois, aux soins de santé, à la sécurité de la retraite et aux besoins colossaux en infrastructure, le budget fédéral d’aujourd’hui a confirmé que les conservateurs de M. Harper ne tiennent pas compte des besoins des familles de travailleurs, soutient le plus grand syndicat canadien du secteur privé.

En réponse à la situation désastreuse du secteur manufacturier au Canada (qui a perdu environ 400 000 emplois manufacturiers depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Harper), le budget d’aujourd’hui présente à ce secteur quelques engagements modestes, notamment le renouvellement continu de la déduction pour amortissement accéléré « temporaire » (présenté initialement en 2007), un modeste investissement dans les compétences et la formation des apprentis et 20 millions de dollars par année pour soutenir l’innovation dans le secteur des pièces d’automobiles.

« Les mesures annoncées dans ce budget préélectoral pour aider le secteur manufacturier sont tout simplement insuffisantes, constate M. Dias. Nous avons besoin d’un gouvernement qui collaborera avec l’industrie et les syndicats pour mettre au point la solide stratégie industrielle dont nous avons besoin pour reconstruire ce secteur vital, mais le leadership dont devrait faire preuve M. Harper ne vient pas. »

Unifor a également été déçu du fait que le budget d’aujourd’hui a confirmé l’intention des conservateurs de M. Harper de réduire de beaucoup le financement des soins de santé. « Compte tenu du vieillissement de la population et de notre système de santé sous pression, la décision unilatérale des conservateurs de réduire les transferts en matière de santé d’environ 36 milliards de dollars au cours des dix prochaines années aura des conséquences dramatiques, dont une augmentation des temps d’attente, une détérioration de la qualité et une réduction des services, a ajouté M. Dias. On se demande bien qui ce gouvernement représente... Qui veut que ses services de soins de santé soient réduits ? »

Unifor s’inquiète également des 4,9 milliards en baisses d’impôt annoncées pour cette année qui, selon le syndicat, bénéficieront principalement aux Canadiens bien nantis, notamment le doublement du plafond de cotisation à un compte d’épargne libre d’impôt.

« Plus de baisses d’impôt, c’est une bonne nouvelle pour les personnes qui ont beaucoup d’argent, mais ces baisses n’aideront pas les familles de travailleurs, elles n’aideront pas les aînées qui gagnent à peine de quoi vivre et elles ne mèneront certainement pas à la création de bons emplois, a observé M. Dias. Au cours des neuf dernières années, les baisses d’impôt consenties par les conservateurs n’ont jamais mené à la création d’emplois, elles ne le feront pas plus aujourd’hui. »

Malgré une augmentation prolongeant le congé pour les aidants, le budget prévoit un excédent de fonctionnement de 3,4 milliards de dollars dans la caisse de l’assurance-emploi cette année. « Ce gouvernement pille la caisse de l’assurance-emploi pour payer les coûts associés à ses autres priorités, même si moins de 40 % des Canadiens sans emploi sont admissibles à l’assurance-emploi. Vu les dizaines de milliers de Canadiens qui perdent leur emploi, c’est le moment d’améliorer l’assurance-emploi et non de piger dans la caisse, a souligné M. Dias. »

Unifor a aussi remarqué que malgré de récentes inquiétudes relatives à la fermeture par les conservateurs de stations de surveillance de la Garde côtière, soulevées plus tôt ce mois-ci, à la suite d’un déversement de carburant à Vancouver, le financement de 5,5 millions de dollars par année nécessaire pour garder les stations ouvertes n’a pas été rétabli. 

Même l’élimination du déficit est une vaine réalisation, a noté M. Dias, puisqu’elle est fondée sur un « tour de passe-passe financier » visant à faire paraître le budget plus solide qu’il ne l’est en réalité.

« Le gouvernement a réduit son fonds de prévoyance, vendu précipitamment ses actions GM à un cours inférieur et détourné 3,4 milliards de dollars des excédents de l’assurance-emploi afin de financer d’autres priorités. N’eût été cette manipulation financière, le budget aurait affiché un déficit de 6 milliards de dollars plutôt qu’un excédent de 1,4 milliard de dollars, a expliqué M. Dias. »

« Encore une fois, a-t-il conclu, les conservateurs de M. Harper ont démontré à quel point leurs valeurs et les priorités sont éloignées de celles des travailleurs canadiens. »


Budget fédéral : le gouvernement s’en prend à la négociation collective (Alliance de la fonction publique du Canada)

Ottawa, le 21 avril 2015 - Le gouvernement fédéral a annoncé aujourd’hui qu’il abolira les dispositions actuelles sur les congés de maladie des fonctionnaires fédéraux, que les parties s’entendent ou non sur la question à la table de négociation.

« Le gouvernement veut limiter la durée des pourparlers et cherche à en déterminer l’issue à l’avance, déclare Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC. C’est tout à fait inacceptable ! 

« Nous allons consulter nos membres afin de décider des mesures à prendre pour défendre notre droit à la négociation collective – un droit inaliénable prévu par la Constitution. On commencera dès la semaine prochaine à notre congrès national qui réunira plus de 700 militantes et militants syndicaux. 

« Le gouvernement fait fausse route en voulant forcer ses employés à travailler quand ils sont malades. Le directeur parlementaire du budget et Statistique Canada ont tous deux démenti les déclarations du gouvernement à savoir que les congés de maladie imposent un fardeau à la population canadienne. Il faut, au contraire, des milieux de travail sains et des services publics de qualité.

« Nous faisons tout pour améliorer les services publics et assainir les lieux de travail, ajoute la présidente Benson. Le gouvernement, lui, menace de faire déraper le processus de négociation en cours – un processus qui s’avérait positif tant pour le gouvernement que pour nos membres et la population canadienne. »

D’autres coupes dans les services publics

Le gel des budgets de fonctionnement se poursuivra pendant l’exercice 2015-2016. On s’attend aussi à ce que des milliards de dollars restent dans les coffres de certains ministères. Ces coupes déguisées auront de graves conséquences sur les services publics.

« Le gouvernement a saccagé les services publics et semble vouloir empirer la situation, juste avant les élections, indique la présidente.

Le gouvernement devrait puiser dans l’excédent de la caisse d’assurance-emploi pour accroître l’accès à la formation et redonner des emplois aux Canadiens. Mais qu’a-t-il décidé de faire ? Réduire les prestations d’assurance-emploi.


Le budget fédéral récompense les riches et laisse tomber les autres Canadiens ( Syndicat canadien de la fonction publique)

Ottawa, le 21 avril 2015 - Le budget 2015 des Conservateurs fédéraux équilibre peut-être les livres grâce à la vente d’actifs, mais il demeure hautement déséquilibré quant à ses conséquences pour les Canadiens. Selon le Syndicat canadien de la fonction publique, ce budget risque d’entraîner des millions d’aînés dans la pauvreté. Il abandonne à leur sort les familles qui ont besoin de places abordables en garderie et de soins de santé de qualité. Il n’aide pas non plus les travailleurs qui veulent de bons emplois.

« Les Conservateurs ont opté pour des politiques économiques irresponsables qui privent le gouvernement de revenus au profit des riches et d’une poignée d’entreprises. Ce budget fait plus de mal que de bien car il accroît l’écart entre les travailleurs et les plus riches », a déclaré le président national du SCFP, Paul Moist. Le SCFP est le plus grand syndicat canadien.

Des mesures comme un taux d’imposition trop bas pour les sociétés, le fractionnement du revenu et les crédits d’impôt pour les familles riches comme la bonification du CÉLI n’aident pas les gens ordinaires. De plus, elles privent le gouvernement fédéral de revenus importants, ce qui signifie qu’il faudra effectuer de nouvelles compressions dans les services publics dont les Canadiens ont besoin.

« La bonification du CÉLI n’aide pas ou peu les 11 millions de Canadiens qui n’ont pas de régime de retraite au travail. Au lieu de bonifier le Régime de pensions du Canada, de loin le mécanisme le plus efficace et abordable pour permettre aux aînés de vivre au-dessus du seuil de pauvreté, les Conservateurs proposent un autre abri fiscal à l’intention des riches. Les recettes fiscales perdues en raison de la bonification des CÉLI, soit au moins 1 milliard de dollars sur 5 ans, ne feront qu’accroître la pression sur les programmes de Sécurité de la vieillesse et de Supplément de revenu garanti. Ce budget est un échec retentissant pour la grande majorité des aînés canadiens », a affirmé Paul Moist.

Le budget laisse aussi en plan les familles qui ont de la difficulté à trouver des places en garderie abordables.

« Les familles dépensent plus en services de garde que sur le logement, parfois jusqu’à 2000 dollars par mois. Pour une poignée de familles, le crédit d’impôt des Conservateurs permet à peine de payer pour un mois de services de garde. Les autres ne toucheront rien », a ajouté Paul Moist.

Si le laissez-faire des Conservateurs est inquiétant dans le dossier des garderies, c’est encore pire en matière de santé. En effet, malgré la longueur des listes d’attente, le fait que cinq millions de Canadiens soient privés de médecin de famille et la hausse fulgurante du prix des médicaments, le budget fédéral confirme l’intention des Conservateurs de réduire de plus de 36 milliards de dollars son financement en santé.

« Pour renforcer notre système de santé public, nous avons besoin d’un gouvernement fédéral qui est déterminé à agir. Or, pendant que notre système de santé tombe en ruine, les Conservateurs restent les bras croisés, laissant les provinces et les territoires se débrouiller avec le problème », a poursuivi Paul Moist.

Le SCFP presse l’opposition officielle de proposer des amendements au budget qui permettront de créer de bons emplois, d’investir en santé et dans les services de garde, de bonifier le Régime de pensions du Canada et d’inclure des mesures qui protègeront nos précieux services publics.

« Avec ce budget, le pays va dans la mauvaise direction. Les Conservateurs laissent tomber les travailleurs, les familles, les étudiants, les peuples autochtones et l’environnement. La seule bonne nouvelle, c’est que sera le dernier budget conservateur, puisque nous sommes en année électorale. Au prochain budget, on pourra commencer à réparer les pots cassés. Les Canadiens méritent mieux », a conclu Paul Moist.

Le SCFP publiera bientôt une analyse détaillée du budget fédéral 2015 au scfp.ca.


Le budget 2015 réserve peu de surprises : un cortège d’occasions perdues ( Parti vert du Canada)

(OTTAWA, Avril 21, 2015) - Le premier et dernier budget de Joe Oliver, ministre de Finances, présente un ramassis de promesses électorales, plutôt qu’un plan cohérent et prudent esquissant l’économie de l’avenir. 

« Tout cela nous ramène aux priorités, » souligne Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. « L’administration Harper est prête à dépenser plus d’argent pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada que pour la crise de l’éducation chez les Premières Nations. Il est remarquable que, dans un budget préparé sept mois avant l’échéance des négociations d’un traité complet sur le climat, les mots ‘changements climatiques’ ne soient même pas mentionnés ». 

Elizabeth May poursuit : « Ayant mis tous ses œufs dans le même panier depuis si longtemps, l’administration Harper a réagi aux bas prix du pétrole comme un lapin devant un phare allumé : il a retardé le budget de plusieurs mois, tout en négligeant les possibilités économiques. Dans l’exposé prébudgétaire du Parti vert, nous avons pressé le ministre de réagir rapidement pour donner l’élan nécessaire aux secteurs de notre économie qui profitent d’un dollar faible, en particulier le tourisme, la production de films et de télévision et le secteur manufacturier. Bien que le budget reconnaisse le tourisme comme un secteur important de notre économie, aucun fonds n’y est alloué. C’est le même premier ministre qui a annulé toutes les publicités sur le marché américain qui visaient à promouvoir le Canada comme destination touristique. Nous avons donc perdu la chance d’accroître notre visibilité comme destination avant la saison d’été 2015. »

Bruce Hyer, chef adjoint et député de Thunder Bay -Superior North, exprime sa déception à l’idée qu’il y ait beaucoup d’argent alloué à la guerre en Syrie, au cyberfiltrage sur les citoyens canadiens, plus de subventions aux groupes pétroliers, aux constructeurs automobiles et aux pêcheries de l’Atlantique, mais rien pour les industries forestières et touristiques dans le nord de l’Ontario. 

Ken Melamed, porte-parole du Parti vert en matière de finance et candidat dans West Vancouver-Sunshine Coast-Sea-to-Sky-Country, commente : « Ce qui est étrange à propos de ce budget est la quantité de textes consacrée aux ministères et aux programmes qui ne reçoivent aucun fonds. Il est surprenant de voir deux pages consacrées à Parc Canada, mais aucune annonce de fonds ; même omission pour les coopératives financières, l’infrastructure numérique, le cadre de protection du consommateur en regard des banques, de même que la santé mentale. Parallèlement, on ne devrait même pas disposer de la plus grande partie des nouveaux fonds, comme celui des infrastructures municipales, avant encore deux ans. Des engagements budgétaires commençant en 2017 sont un peu forts de la part d’un gouvernement à la veille d’une élection. » 

M. Melamed continue : « Ces prévisions budgétaires portent des lunettes roses pour prévoir un taux de croissance constamment plus élevé que celui établi dans le plus récent rapport du directeur parlementaire du budget, les dépenses les plus compromises étant celles devant commencer en 2017 ».  

Les engagements de financement qui doivent entrer en vigueur au cours de l’exercice financier 2017-2018 comprennent : le transport en commun, des fonds rehaussés pour le ministère de la Défense nationale et davantage de fonds pour la Fondation canadienne pour l’innovation. 

« L’administration Harper a poursuivi ses largesses aux industries polluantes, comme les sables bitumineux et l’énergie nucléaire, » dit Daniel Green, chef adjoint du Parti vert du Canada. « Contrevenant aux propres engagements du premier ministre au G-20 de cesser de subventionner ces carburants fossiles, le budget 2015 ouvre une toute une nouvelle catégorie de déductions pour amortissement accéléré afin de promouvoir la fracturation et le GNL. Pour compenser la procédure accélérée des projets de carburants fossiles, ils ont rehaussé les fonds de l’Office national de l’énergie et de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, de façon à effectuer des examens de projet d’oléoducs et de carburants fossiles.

Ils agissent comme si l’administration Harper savait qu’il y aurait plus de déversements au fur et à mesure des projets de développement. »
 
Deborah Coyne, conseillère principale en matière de politiques auprès de Mme May, fait remarquer que tout un train de mesures est futile sans une direction fédérale claire visant à garantir une intervention coordonnée avec les provinces. Ainsi, pour éliminer les obstacles internes au commerce, la direction fédérale doit prendre des mesures beaucoup plus efficaces que la création d’un Bureau de promotion du commerce intérieur d’Industrie Canada. Celui-ci ne fera qu’« appuyer » l’examen tant attendu de l’encombrant et inefficace Accord sur le commerce intérieur (ACI) qui date de 1995. Le même manque d’initiative fédérale cruciale en accord avec les provinces ressort de la mince référence aux exigences de l’harmonisation de la formation et de la certification. 

« Dans notre fédération, il est insensé de consacrer des sommes aux stages et à l’apprentissage sans qu’Ottawa ne collabore effectivement avec les provinces et les territoires pour mettre au point une démarche nationale rationnelle. Cette logique s’applique également aux montants versés aux immigrants pour la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger sans garanties d’harmonisation avec les provinces. Il en va de même des modifications des prestations fiscales pour le revenu de travail, cas où les engagements provinciaux sont vitaux si l’on veut garantir que les PFRT fonctionnent de manière harmonieuse avec l’accès aux avantages et services provinciaux. Enfin, une annonce de 2 M$ pour une consultation sur les troubles du spectre autistique, sans que le ministre de la Santé n’en prenne la direction en travaillant avec les provinces et les territoires pour resserrer les normes nationales des services de santé, est risible. » 


Budget fédéral de 2015 : Aucune des mesures de relance économique qu’il nous fallait ( Congrès du travail du Canada)

Ottawa, le 21 avril 2015 - Le Congrès du travail du Canada affirme que le budget fédéral ne contient pas les mesures de relance économique dont les Canadiens et les Canadiennes avaient besoin pour être plus optimistes quant à leur avenir.

« Comme prévu, il s’agit d’un budget préélectoral, saupoudré de petits cadeaux visant à faire taire les critiques et à acheter des votes dans certaines circonscriptions, a déclaré Hassan Yussuff, président du CTC. Il ne prévoit pas la mise en place de mesures de relance économique dont les Canadiens et les Canadiennes ont besoin pour être plus optimistes quant à leur avenir », a-t-il ajouté.

M. Yussuff a indiqué que le budget ne prévoit pas la création d’emplois de qualité à temps plein dont les Canadiens et les Canadiennes ont besoin, d’autant plus que près des trois quarts de tous les emplois créés au cours des six dernières années sont des emplois précaires – à temps partiel, temporaires ou autonomes.

« Nous avions besoin davantage d’investissements directs afin d’accroître les infrastructures municipales, provinciales et fédérales, ce qui aurait stimulé les investissements et la création d’emplois dans le secteur privé », a dit M. Yussuff.

« Nous voulions aussi que le gouvernement rétablisse l’appareil fédéral en ramenant les emplois qui ont fourni des services dont la population dépend. Par exemple, l’embauche de 200 nouveaux travailleurs à Anciens Combattants Canada ne peut pas remplacer la perte de 950 emplois et la fermeture de neuf bureaux qui offraient des services en personne. »

Le budget n’a pas prévu l’annulation des décisions qui élimineront 35 000 emplois au gouvernement fédéral ou de celle qui mettra fin à la livraison du courrier à domicile, entraînant la perte de 8 000 emplois supplémentaires.

M. Yussuff déplore également ce qui semble être du mépris pour la négociation collective dans la fonction publique fédérale. 

« Le gouvernement s’engage à une négociation collective de bonne foi en matière de congés de maladie des employés de la fonction publique fédérale, mais il menace d’imposer quand même son plan s’il n’obtient pas ce qu’il veut. Continuer de menacer le secteur public ne constitue pas une bonne stratégie d’emplois », a-t-il déclaré.

Autres préoccupations :

Ce budget n’annule pas la décision de réduire de 36 milliards de dollars les transferts en santé, continuant plutôt de lier toute augmentation à la croissance économique. Cela ne permettra pas à notre système de soins de santé de faire face à la hausse des coûts et à la demande croissante et en évolution.

Ce budget n’aide en rien à atténuer l’insécurité par rapport à la retraite, par exemple en augmentant les prestations du Supplément du revenu garanti pour que les aînés puissent franchir le seuil de la pauvreté, en annulant la décision de rehausser l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 65 de 67 ans et en s’engageant à élargir le Régime de pensions du Canada.

L’augmentation de la limite de contribution admissible pour les comptes d’épargne libre d’impôt favorisera de façon disproportionnée les Canadiens et les Canadiennes les plus riches, soit ceux qui gagnent plus de 200 000 $ par année. Les modifications apportées aux règles des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) n’aideront que ceux qui ont des REER, mais n’apporteront rien au tiers des familles canadiennes qui comptent uniquement sur les pensions publiques ou à ceux qui n’ont pas été en mesure de placer beaucoup d’argent dans des REER. Seulement un tiers des Canadiens et des Canadiennes versent des cotisations à un REER, et le Canadien moyen utilise seulement environ 8 % des droits de cotisation à un REER.

Le budget ne prévoit pas la mise en œuvre du programme national de services de garde dont les familles ont besoin. Nous savons que ce programme se serait autofinancé en permettant à davantage de parents, surtout les mères, à retourner au travail. Nous avons plutôt obtenu une approche uniformisée qui ne fait pas bon usage de l’argent des contribuables, qui n’offre aucune place en garderie et qui n’aborde pas la question des coûts élevés des frais de garde.


« Les quelques bonbons ne nous rendront pas plus digeste ce budget fédéral » - Louise Chabot, présidente de la CSQ

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - Prétextant de bonnes nouvelles, dont le retour à l’équilibre budgétaire, le premier budget du ministre Joe Oliver poursuit l’œuvre du gouvernement Harper qui favorise les ménages canadiens les plus riches. En plus du fractionnement du revenu des familles annoncé l’automne dernier, le budget confirme aujourd’hui le doublement du plafond des cotisations aux CELI.

« Il est clair que ces mesures profitent en grande partie aux plus riches. Sous couvert de favoriser les familles et la classe moyenne, le gouvernement Harper démontre bien le peu de considération de son gouvernement pour les moins bien nantis et les travailleuses et travailleurs », remarque Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Le doublement du plafond des CELI est particulièrement préoccupant. Dans une étude récente, le directeur parlementaire du budget montre que les coûts du CELI pour le gouvernement vont exploser au cours des prochaines années. Le budget poursuit également la forte réduction des impôts des entreprises. « Toutes ces mesures qui réduisent les revenus du gouvernement fédéral ont entraîné des coupes importantes de services, par exemple à Radio-Canada, et amené le gouvernement fédéral à réduire les transferts aux provinces, ce qui a un impact direct pour le Québec », poursuit Mme Chabot.

Ce budget vient encore piger dans la caisse d’assurance emploi pour équilibrer les comptes. « C’est totalement odieux d’oser piger encore dans la caisse d’assurance emploi et d’anticiper de baisser les cotisations en 2017. Des milliers de personnes aujourd’hui au chômage n’ont plus droit à des prestations ou sont obligées, par les mesures conservatrices, de faire plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver un emploi. Quel genre de gouvernement peut traiter ainsi sa population ? », s’indigne la présidente de la CSQ.

Le gouvernement Harper ne peut certes pas se targuer de faire l’unanimité dans la population avec des années de nivellement vers le bas de la société canadienne. Lors des prochaines élections, il faudra qu’il affronte les quelques centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui ne décolèrent pas après les multiples attaques à leur égard qui font fi des valeurs d’égalité et de justice sociale.


Budget fédéral 2015 « Des poches des travailleurs et travailleuses à celles des riches » - Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) n’est pas surprise de constater que le gouvernement conservateur continue de piger dans les poches des travailleurs et des travailleuses pour financer des mesures fiscales favorables aux mieux nantis de notre société.

« Lorsque le gouvernement fédéral annonce un budget équilibré, il devrait dire que cela se fait au détriment d’un programme d’assurance-emploi accessible et de transferts provinciaux adéquats en santé et en services sociaux », réagit Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ.

Les mieux nantis plutôt que l’emploi ou la solidarité sociale


« Ce budget électoraliste aurait pu aider la population à être plus optimiste quant à son avenir en annonçant la création d’emplois de qualité et des investissements dans la santé, les services de garde, la sécurité des retraites et l’amélioration du régime d’assurance-emploi saccagé par les Conservateurs, explique Serge Cadieux. Mais au lieu de cela, le gouvernement détourne 1,8 milliard de la caisse d’assurance-emploi pour créer de toutes pièces des surplus et propose des mesures fiscales telles que l’augmentation du plafond des CELI qui ne vont favoriser que les plus riches épargnants. »

Rappelons que la FTQ revendique depuis longtemps déjà une bonification des régimes publics de retraite (RRQ-RPC) et une amélioration du Supplément de revenu garanti (SRG). « Si le gouvernement voulait vraiment que tous et toutes aient droit à une retraite décente, il améliorerait nos régimes publics. Les conservateurs favorisent une fois de plus les solutions individuelles plutôt que les solutions collectives et la solidarité sociale », affirme Serge Cadieux.

Des décisions néfastes pour le Québec


La FTQ déplore, de plus, que le genre d’allégement fiscal tel que l’augmentation du plafond des CELI et le fractionnement des revenus entre conjoints risque de nuire aux finances du Québec. Un budget après l’autre, la FTQ constate que les décisions prises à Ottawa accentuent le déséquilibre fiscal en défaveur du Québec.

« On salue l’investissement à venir dans un fonds pour les transports collectifs, mais celui-ci reste insuffisant et privilégiera de plus les modèles en PPP, dont les lacunes ont été maintes fois prouvées. Il s’agit de décisions trop frileuses pour la lutte contre les changements climatiques. Et n’oublions pas pour autant que nous avons là un gouvernement qui va investir plusieurs dizaines de millions de dollars en relations publiques de l’Office national de l’Énergie pour financer une campagne pour convaincre la population d’accepter le passage de pipelines de pétroles plutôt que d’investir pour lutter contre le réchauffement climatique et s’assurer que la transition verte soit équitable pour les travailleurs et les travailleuses » critique le secrétaire général de la FTQ.

Ce budget ne fait rien pour renverser de très mauvaises décisions récentes telles que l’abolition de 8000 emplois de postiers et postières ou la réduction du transfert fédéral pour le financement de la santé qui accroît le déficit budgétaire québécois. La FTQ déplore également l’attitude du gouvernement qui s’attaque encore une fois aux conditions de travail de ses employés en sabrant dans les conditions de travail des fonctionnaires fédéraux alors que le processus de négociation est en cours.


Budget fédéral 2015-2016 - Un surplus « patenté » sur le dos des chômeurs et des gens ordinaires (Québec solidaire)

QUÉBEC, le 21 avril 2015 - Pour Québec solidaire, le budget fédéral 2015 est un exercice pré-électoral opportuniste qui ne répond pas aux attentes des Québécoises et des Québécois. Encore une fois, Québec doit prendre le relais pour assurer une présence forte du gouvernement en matière de logement social, de lutte pour les changements climatiques, de lutte à la pauvreté et de diversification de l’économie.

« Ce dernier budget du gouvernement actuel en dit long sur le cul-de-sac électoral du Parti conservateur. Quelques mois avant les élections fédérales, voici le chemin qu’il propose à la population : profiter de cinq ans de compressions pour redonner de l’argent aux plus privilégié.es et à la Défense. Comme le gouvernement Couillard l’a fait à Québec, il « patente » un surplus budgétaire sur le dos des gens ordinaires », souligne Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.

Dans ce budget avare en nouveaux investissements, les mesures conservatrices témoignent de la pauvreté de la vision du Parti conservateur.

« Le gouvernement Harper prétend venir en aide aux personnes âgées, mais il manque la cible. Doubler le plafond de cotisation du CELI ne profite qu’à une petite minorité mais coûte près de 2 milliards par année. Qui a les moyens d’investir 10 000$ par année dans un CELI ? » déclare M. Fontecilla.

« Quant au transport en commun, les investissements ne seront alloués qu’après 2017, bien après le Sommet de Paris. Si le gouvernement pense se refaire une réputation en matière de développement durable, il se met le doigt dans l’œil ! Les sommes disponibles iront directement à des PPP, ce qui coûte encore plus cher aux contribuables. »

Pour Françoise David, députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, les priorités budgétaires du gouvernement Harper ne sont pas celles des Québécoises et des Québécois.

Quelques mesures bénéficieront aux contribuables, notamment le prolongement de la prestation d’assurance-emploi pour les aidants naturels et la bonification de la prestation canadienne pour enfant, mais c’est trop peu trop tard. « Après des années d’austérité, le gouvernement de Stephen Harper a finalement atteint l’équilibre budgétaire sur le dos des familles, des travailleurs et des plus pauvres, pour au bout du compte réinvestir plus dans l’armée que dans n’importe quel programme social. Ce n’est pas ce que les Québécoises et les Québécois veulent. J’espère que ce budget conservateur est le dernier que nous aurons à subir », a quant à elle ajouté Mme David.

En effet, près du tiers du surplus budgétaire de M. Harper ira au ministère de la Défense, soit 12 milliards $ d’investissement sur 10 ans. 217 millions $ seront dédiés au 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Pendant ce temps, 125 500 logements coopératifs verront leurs subventions prendre fin dès cette année, ce qui entrainera des hausses majeures de loyer pour ces locataires à faible revenu », s’exclame Françoise David.


Budget fédéral - Ottawa subventionne le privé en R et D au détriment de la recherche axée sur la découverte (Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU))

OTTAWA, le 21 avril 2015 - Dans le budget présenté aujourd’hui, le gouvernement fédéral rate une nouvelle occasion de remettre la science et la recherche sur la bonne voie au Canada, selon l’organisation qui représente le personnel académique des collèges et universités du pays.

« En matière de soutien à la recherche universitaire, l’approche du gouvernement n’a rien d’équilibré, déclare David Robinson, directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université. Le budget d’aujourd’hui, qui ne prévoit de l’argent frais que pour les projets ayant un intérêt commercial, le confirme. Le gouvernement n’a toujours pas compris que l’innovation et les véritables progrès scientifiques sont le résultat de la recherche fondamentale à long terme, et non de la réponse à court terme aux besoins du marché. »

Le gouvernement fédéral n’investira que 10 millions de dollars pour stimuler la recherche et l’innovation en 2015-2016. Il attend l’année suivante pour octroyer la majeure partie de l’argent frais prévu, à la Fondation canadienne pour l’innovation. La plupart des investissements dans la recherche de pointe annoncés aujourd’hui iront aux projets de recherche ciblés et ayant des visées commerciales.

« Les investissements annoncés tant dans le budget d’aujourd’hui que dans celui de l’an dernier ne sont pas suffisants pour stimuler l’innovation, ajoute M. Robinson. L’approche qu’a jusqu’ici adoptée le gouvernement a échoué, y compris selon ses propres critères. »

Le gouvernement fédéral a annoncé l’octroi d’une somme supplémentaire de 46 millions de dollars aux conseils subventionnaires, mais seulement à compter de 2016-2017. La quasi-totalité des nouveaux fonds alloués aux conseils subventionnaires pour la recherche seront affectés à des projets ayant un intérêt commercial. Le bilan international du Canada en recherche et développement demeure maigre, malgré les généreuses subventions au secteur privé et le financement ciblé de la recherche. Le Canada se situe maintenant au 22e rang des 34 pays de l’OCDE pour l’investissement privé en R et D, alors qu’il était au 16e rang en 2006.

« Les Canadiens ont droit à une politique scientifique renouvelée, dont les orientations appuient la recherche fondamentale qui est utile à tous », de conclure M. Robinson.

L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université est le porte-parole national des 68 000 professeures et professeurs et employés en poste dans les quelque 120 universités et collèges du pays.


Le budget fédéral obligera près de 200 000 étudiantes et étudiants à s’endetter davantage (Fédération canadienne des étudiant(e)s)

OTTAWA, le 21 avril 2015 - Des changements de politiques proposés pour le Programme canadien de prêts aux étudiants dans le budget fédéral d’aujourd’hui entraîneront plus de dettes pour près de 200 000 étudiantes et étudiants à la fin de leurs études.

« Les étudiantes et étudiants terminent leurs études avec des niveaux de dettes sans précédent, et plus de 200 000 diplômées et diplômés se débattent déjà pour rembourser leur prêt chaque mois », a déclaré Jessica McCormick, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Accabler de dettes des Canadiennes et Canadiens qui ne font que commencer leur carrière ne fera que ralentir la croissance économique. »

Le gouvernement reconnaît que les étudiantes et étudiants canadiens et les familles luttent déjà pour payer des études au collège et à l’université, mais néglige d’aborder la cause de leur fardeau. Le budget fédéral propose d’éliminer les plafonds de revenus pendant les études et de réduire la contribution parentale utilisés par le Programme canadien de prêts aux étudiants pour évaluer les besoins, ce qui augmentera le nombre et le montant des prêts d’études accordés chaque année. De plus, les augmentations proposées pour le Programme canadien de bourses aux étudiants n’aideront probablement pas plus de 20 000 étudiantes et étudiants dans les collèges publics.

« Le gouvernement dit aux étudiantes et étudiants qui doivent travailler pendant leurs études ou qui ne peuvent recevoir l’aide de leurs parents qu’ils devront emprunter davantage et payer plus d’intérêts pour joindre les deux bouts », a ajouté McCormick. « En réaffectant les fonds accordés à des programmes inefficaces - comme les crédits d’impôt et les régimes d’épargne-études - au Programme canadien de bourses aux étudiants, le gouvernement pourrait éliminer les prêts d’études, et il n’aurait même pas besoin de dépenser un seul dollar de plus pour le faire. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante la plus importante du Canada, réunissant plus d’un demi-million de membres dans les dix provinces. La Fédération et ses prédécesseurs représentent la population étudiante au Canada depuis 1927.


Un budget taillé sur mesure pour la base conservatrice du PC et qui néglige la création d’emplois, réagit la CSN (Confédération des syndicats nationaux)

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a qualifié de très conservateur le budget présenté aujourd’hui par le ministre des Finances, Joe Oliver. « Outre une augmentation significative des dépenses associées à la défense et à la sécurité, ce budget ne prévoit presque rien pour l’année en cours, repoussant à partir de 2017 des réinvestissements, et ce, malgré le retour à des surplus budgétaires, a analysé le trésorier de la CSN, Pierre Patry. En ce sens, il s’agit d’un exercice essentiellement électoraliste, car le gouvernement Harper profitera des prochains mois pour faire des annonces sur des mesures qui sont déjà prévues dans le budget : il met la table pour présenter sa plate-forme électorale. »

Selon le porte-parole de la CSN, le gouvernement Harper aurait dû se montrer plus actif afin de favoriser un développement durable et la création d’emplois. « Avec des pertes d’emplois à temps complet et la création de postes à temps partiel au Canada, la situation de l’emploi est misérable, a poursuivi Pierre Patry. Les baisses d’impôt consenties aux entreprises n’offrent aucune garantie pour favoriser la création d’emplois de qualité. Les surplus du fédéral devraient y être dédiés ainsi qu’à une hausse plus importante des transferts aux provinces pour les aider à assumer leurs responsabilités à l’égard de la santé, de l’enseignement supérieur et des programmes sociaux. »

Selon la CSN, le budget met de l’avant des mesures qui plairont à sa base conservatrice traditionnelle comme celle du fractionnement des revenus qui pourraient inciter des femmes à retourner à la maison en plus de priver l’État de revenus de quelque 2,2 milliards de dollars.

La CSN dénonce aussi la baisse progressive des cotisations à l’assurance-emploi de 1,88 $ à 1,49 $ par tranche de 100 $. « Les surplus à la caisse de l’assurance-emploi devraient servir à bonifier le régime alors que de plus en plus de travailleurs et de travailleuses qui y cotisent n’ont plus droit au régime », a conclu le trésorier de la CSN.


Budget fédéral 2015 - Le gouvernement continue de voler l’argent des chômeuses et chômeurs pour équilibrer son budget et cadenasse le régime d’assurance-chômage à la baisse (Mouvement Action-Chômage de Montréal)

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - Le ministre Oliver se vente aujourd’hui d’équilibrer le budget fédéral. Ce qu’il ne dit pas c’est que pour y arriver il doit encore piger dans la Caisse d’assurance-chômage. Sans cet apport le budget serait encore déficitaire cette année. Cette année c’est 2 milliards qui sont encore pigés dans les poches des chômeuses et chômeurs. Nous rappelons que, selon les prédictions du Directeur parlementaire du budget, Ottawa devrait afficher des surplus de 1,3 milliard en 2015-2016 et 2016-2017, mais affichera ensuite de légers déficits jusqu’en 2020 - de 2,1 milliards, 2,9 milliards et 900 millions. Ces manques à gagner sont attribuables à la baisse annoncée des taux de cotisations à l’assurance-chômage, qui entrera en vigueur en 2017.

Selon la porte-parole du MAC de Montréal, Kim Bouchard, « en réduisant les taux de cotisations à l’assurance-chômage le gouvernement cadenasse le régime à la baisse au lieu d’augmenter l’admissibilité aux prestations. Le gouvernement aura le prétexte tout trouvé pour empêcher toutes possibilités d’augmenter l’admissibilité aux prestations. Sachant en qu’en 2014 seulement 38% des chômeuses et chômeurs avaient accès à ces dites prestations, il est impératif que le gouvernement s’engage à mieux protéger les travailleuses et travailleurs lors de pertes d’emploi. »

De plus, dans ce budget le gouvernement se vante de réduire les cotisations des PME (90% des entreprises) dans le but de créer de l’emploi. Selon le MAC de Montréal C’est faux ! La réduction des cotisations à l’assurance-chômage ne créera pas d’emplois ou si peu et seulement à temps très partiel (c’est tellement minime pour une entreprise que ce n’est pas assez pour embaucher une personne). Par contre, cette mesure va encore faire en sorte de fragiliser la caisse d’assurance-chômage !

En ce qui concerne la prolongation du Projet pilote Travail (connu sous le nom de règle du 50%) jusqu’en août 2016, le MAC de Montréal réitère sa revendication concernant ce projet pilote : « Que l’ensemble des prestataires ait le droit de gagner jusqu’à l’équivalent de 25% du taux de prestations maximum sans que le montant de leurs prestations soit réduit ; et que les sommes gagnées au-delà de ce seuil soient réduites du montant des prestations à raison de 0,50$ pour chaque dollar excédentaire. » L’adoption de cette mesure abolirait une injustice à l’égard des salariés à revenu modeste - une injustice aggravée par le projet pilote Travail. Cela s’avérerait une mesure de lutte contre l’appauvrissement.


Budget fédéral : un recul majeur confirmé dans la prévention et réduction de l’itinérance (Réseau solidarité itinérance du Québec-RSIQ)

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - Le budget fédéral présenté ce jour confirme malheureusement l’option choisie par le gouvernement fédéral d’orienter l’essentiel des fonds de la Stratégie des Partenariats de Lutte contre l’Itinérance (SPLI) vers une seule approche, celle du Logement d’abord. Le Réseau Solidarité Itinérance du Québec (RSIQ) déplore une nouvelle fois ce choix qui résultera dans des coupures de services à des milliers de personnes en situation d’itinérance dans les différentes régions du Québec au cours des prochains mois.


Un budget qui fait passer les privilèges fiscaux des riches avant les droits des pauvres, accuse le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain-FRAPRU)

MONTRÉAL, le 21 avril 2015 - Le Front d’action populaire en réaménagement urbain est furieux du budget du ministre des Finances, Joe Oliver. Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, l’a commenté en ces termes : « Le gouvernement Harper vient encore une fois de faire la démonstration du peu de considérations qu’il accorde au respect des droits des plus pauvres. Il n’investit que des miettes dans le logement social et pas un sou additionnel dans la lutte à l’itinérance et dans l’amélioration des conditions de logement des communautés autochtones. Pendant ce temps, il permet aux contribuables à haut revenu de mettre jusqu’à 10 000 $ par an dans un Compte d’épargne libre d’impôt (CELI), en plus de confirmer le fractionnement du revenu des familles mieux nanties ».

Le FRAPRU s’offusque que le gouvernement n’ait pas profité du budget pour annoncer le maintien à long terme du 1,7 milliard $ qui lui permet de verser des subventions à 568 600 logements sociaux existants au Canada, dont 125 500 au Québec. En 2015 et 2016, ces subventions pendront fin pour 50 000 de ces logements, ce qui entraînera des hausses majeures de loyer pour les locataires à faible revenu qui y demeurent. Tous les autres logements seront affectés au cours des années suivantes. Or, le gouvernement se contente d’annoncer 150 millions $ pour permettre aux coopératives et aux OSBL d’habitation toujours financées de contracter sans pénalités de nouvelles hypothèques. Selon François Saillant, « cette mesure ne résout en rien le problème de l’accessibilité financière des logements sociaux qui ne recevront plus de subventions fédérales ». Il ajoute que « sur le fond, le gouvernement Harper refuse toujours de bouger ».

De plus, le FRAPRU déplore que le gouvernement Harper n’ait pas annoncé un accroissement significatif des fonds pour le logement et l’itinérance. D’ici mars 2019, Ottawa ne consacrera, à l’échelle de tout le Canada, que 250 millions $ par an à ses Investissements dans de nouveaux logements dits abordables, dont des logements sociaux, alors qu’à peine 119 millions $ iront en appui aux interventions communautaires en itinérance. « C’est totalement disproportionné par rapport à l’ampleur des besoins », s’exclame François Saillant.

Enfin, le FRAPRU condamne le silence du budget à l’égard des problèmes aigus de surpeuplement et de délabrement des habitats dans les communautés autochtones, que ce soit celles des Premières nations ou du peuple inuit du Nunavik.


Budget 2015 : le cadre financier électoral du Parti conservateur du Canada (Institut de recherche et d’informations socio-économiques)

OTTAWA, le 21 avril 2015 - Serré dans ses finances à cause de la diminution du prix du pétrole, le gouvernement, qui s’attendait à bénéficier d’un surplus de 6,4 G$, doit se contenter de revenus beaucoup plus bas. Avec une marge de manœuvre de seulement 1,4 G$, le gouvernement doit abandonner toute nouvelle mesure d’importance. En lieu et place, il annonce une série de mesures qu’il entend mettre en place si le parti actuellement au pouvoir est réélu en octobre.

« Le maigre 1,4 G$ de surplus dégagé en 2015-2016 est réparti dans une série de petites mesures qui n’auront pas de conséquences économiques visibles. Seules exceptions : le gouvernement investit près du tiers de son surplus dans la défense et la sécurité (432 M$) et un autre 393 M$ dans le financement des infrastructures, surtout routières. Comme les médias nous l’avaient déjà annoncé, M. Oliver annonce aussi des mesures favorisant l’épargne à travers les CELI et les REER, des modes d’épargne qui favorisent surtout les mieux nantis. Au final, ces nouvelles mesures représentent 0,5% de son budget », constate Simon Tremblay-Pepin, chercheur à l’IRIS.

Alors que le gouvernement prévoyait une croissance économique de 2,5% lors de son dernier budget, elle ne sera finalement que de 2,0%, ce qui a pour effet de faire diminuer ses recettes de 1% en 2015-2016 et de 2% en 2016-2017. Cette situation, causée essentiellement par le recul du prix du baril de pétrole, démontre les risques de faire dépendre l’économie canadienne des fluctuations propres à l’industrie pétrolière. Le gouvernement dépense également plus rapidement qu’il ne l’avait prévu, ce qui vient rogner son surplus par les deux bouts. Fait à noter, les prévisions gouvernementales prévoient que le Canada connaîtra une très faible inflation pour l’année 2015 (0,9%).

« La majeure partie des pages du budget sont consacrées à nous présenter ce que se propose de faire le Parti conservateur s’il est réélu. En gros, le programme électoral du parti au pouvoir comprend : des baisses d’impôt pour les entreprises, plus de mesures pour favoriser l’épargne des ménages les plus riches, l’arrimage de l’éducation aux besoins des entreprises, des investissements colossaux dans la défense et la mise en place de PPP pour développer le transport en commun. Toutes ces mesures paraissent néfastes, mais il semble plus pertinent d’en parler dans le cadre d’une élection - où elles seront comparées aux propositions des autres partis - que lors du dépôt du budget de l’État », lance Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS.


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