Que reste-t-il du bonheur quand on l’ampute de l’éducation ?
Peu de choses
Pourtant, pour les dirigeant.e.s
L’éducation est une dépense coûteuse et compressible
Éduquer c’est apprendre à penser
« Penser, c’est apprendre à dire non » (le philosophe Alain)
Dire non aux opinions spontanées et au conformisme stérile
Je m’émerveille quand je vois mes étudiant.e.s dire non
À celles et ceux qui les invitent à la résignation
Je m’éblouis durant ces moments de mobilisation en me disant :
J’ai enseigné à ces personnes dans des conditions parfois précaires
On dira ce que l’on voudra, c’est indubitablement par l’éducation
Même dans les conditions les plus difficiles qu’une personne parvient à s’enrichir
C’est par cette voie qu’elle réussit à devenir autre et mieux que ce qu’elle n’est pas
À un moment précis de sa vie
Pourquoi enseigner dans un secteur malmené ?
Pour mettre un peu de bonheur dans la vie d’autrui…
Ça, c’est une richesse inestimable
Et j’ajoute, une source de bonheur intarissable
Yvan Perrier
Nouveaux Cahiers du socialisme, no. 26, Automne 2021, p. 159.
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