« Au cours des derniers mois, dernières années nous avons beaucoup entendu parler de la nécessité de rehausser le statut des enseignants du réseau de l’éducation. C’est bien, c’est même très bien, mais le problème c’est que le gouvernement a complètement oublié les autres corps d’emplois, le personnel de soutien et les professionnels, qui sont tout aussi nécessaires à la réussite scolaire des élèves. Les travailleuses et travailleurs que nous représentons tiennent le réseau de l’éducation à bout de bras et leur travail, mal reconnu, est essentiel. Sans ces, femmes et ces hommes, secrétaires, techniciens de laboratoire, psychologues, ouvriers spécialisés, concierges, techniciennes en service de garde pour ne nommer que ceux-là, il n’y aurait pas d’école fonctionnelle », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Notre message au gouvernement est clair : il doit changer de modèle et s’intéresser à l’ensemble du personnel, à l’ensemble des activités de l’école, ’Il faut tout un village pour élever un enfant’, ça s’applique aussi à l’école. Si on continue à oublier le personnel de soutien et les professionnels, la pénurie de personnel va s’aggraver et les services aux élèves vont en souffrir », d’expliquer Richard Delisle, président du secteur de l’éducation du SCFP-Québec.
« Qu’on le veuille ou non, la valorisation, la rétention et l’attraction du personnel scolaire passent avant tout minimalement par un rattrapage salarial et par une amélioration significative des conditions de travail des différents corps d’emplois. On peut faire toutes les consultations possibles, les conclusions seront les mêmes ; il faut un investissement majeur dans le réseau de l’éducation », ajoute Réda Ait Ali président par intérim du Conseil national du soutien scolaire (CNSS-SEPB).
« Le gouvernement doit passer un message afin de reconnaître la valeur de tous les travailleurs et travailleuses de l’éducation. Il faut revoir tout le fonctionnement dans les écoles. Garantir un nombre minimal d’heures de travail afin que les travailleuses et travailleurs puissent vivre décemment, afin de mettre fin à la précarité. Certaines classes d’emploi gagnent à peine plus de 20 000 $ par année, après cela on se demande pourquoi on manque de personnel ? Poser la question c’est y répondre » conclut Pierre-Paul jr Binet, C.S. Central Québec UES 800.
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