signé L’Interlokuteur
Montréal, le 31 janvier 2022 – L’Interlokuteur est dans une classe à part. S’il a choisi le hip hop comme moyen d’expression, c’est pour véhiculer des messages qui font du bien et pour éveiller les consciences sur des enjeux sociaux qui l’interpellent. S’inspirant de témoignages, il pose un regard lucide sur la société qui l’entoure et s’exprime dans une langue exempte d’anglicismes.
Tiré de son album À la première personne, son nouvel extrait, Viol à l’étalage, aborde avec sensibilité un thème délicat : les abus sexuels. « Ce texte est tiré d’une histoire vraie, explique l’artiste. Je sais, bien tristement, que plusieurs se reconnaîtront à travers ces mots et que trop de ces histoires existent plus près de nous qu’on le pense. Aujourd’hui, avec mes simples mots, je dis aux survivantes et aux survivants qu’aucune grande délivrance ne survient sans grandes décisions. Ce sera sans aucun doute difficile, mais la liberté n’a pas de prix. Oui, l’abus, sous toutes ses formes, est terrifiant, mais je n’ose même pas penser au supplice que représente le fait de survivre avec un “secret si bien gardé ».
À souligner, la collaboration spéciale du compositeur Louis Babin qui a signé les orchestrations supplémentaires pour trois pièces de l’album À la première personne aux sonorités inspirées des années 90.
Dans les notes biographiques de l’artiste, François G. Cellier, journaliste et ami de l’artiste décédé récemment, rappelle que L’Interlokuteur, issu d’une famille où les musiciens sont nombreux, a rapidement trouvé sa niche dans un créneau musical qui lui est propre. Au fil du temps, à force d’en modeler les contours, il échafaude les bases d’un style hip hop qui détonne. « Quand je me suis mis à jouer avec les mots, j’ai compris qu’ils représenteraient ma délivrance », dit l’auteur-compositeur-interprète avec conviction. Cet état d’esprit ne l’a jamais quitté depuis. Les ailes grandes ouvertes, habité par un désir d’être libre, il fait désormais partie d’un groupe sélect où gravitent les âmes affranchies.
Pianiste depuis son jeune âge, L’Interlokuteur est également habile pour concocter des arrangements musicaux structurés et des mélodies accrocheuses. Ses chansons abordent des sujets comme les textos et l’alcool au volant, la dépendance affective, l’enfance brimée, la maladie et les soldats québécois et canadiens qui vont au front. La sensibilité dont il fait preuve lui permet d’être connecté à la réalité qui l’entoure. Cela se traduit par une musique créative qui touche la cible, et dont la portée permet la convergence d’un auditoire vers deux finalités ultimes : la justice et l’équité.
Pour écouter l’extrait Viol à l’étalage :
https://www.youtube.com/watch?v=dHibeN17BaY&list=OLAK5uy_n5lKEKNCYB3C_Q20zFZAYukjqhy-wRFb0&index=10
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