Le mythe du « pétrole local », la fausse opposition entre pipeline et train ou encore le mythe de la croissance économique et de l’emploi sont démontés un par un par l’économiste et sociologue Eric Pineault, auteur du livre Le piège Énergie Est. « Ce nouvel outil informatif disponible sur le web permet aux citoyens de mieux comprendre et de s’approprier les raisons de dire NON à ce projet. Tous les arguments sont réunis pour nourrir les débats à l’approche du temps des fêtes... » mentionne Anne-Céline Guyon, coordonnatrice de la Fondation Coule pas chez nous.
Que ce soit dans le Dakota du Nord, sur les rives de la mer Salish en Colombie-Britannique où ici dans la vallée du Saint-Laurent, une vaste coalition s’est formée pour lutter contre l’expansion des projets de pipeline. Si les Premières Nations des Amériques sont à l’avant-plan de ce mouvement, avec une alliance continentale qui célèbre sa première victoire à Standing Rock, nous sommes engagés avec elles dans un combat qui va définir l’avenir économique et écologique de nos sociétés.
Le piège économique. Avec seulement 33 emplois à long terme, Énergie Est déplacerait le cœur de l’économie canadienne vers le secteur extractif, drainant l’investissement, l’emploi, les efforts d’innovation et capturant toute la recherche et le développement nécessaires pour sortir de l’ère du pétrole et entamer la transition écologique.
Le piège du « pétrole local ». Stratégiquement, Énergie Est peut recueillir autant du pétrole du Dakota des États-Unis que du pétrole canadien pour l’acheminer vers les marchés internationaux, en Europe, en Asie, en Afrique, mais surtout pas au Canada. Il n’y aura aucun changement de prix à la pompe. Par contre, permettre l’expansion de l’industrie des sables bitumineux aura un impact déterminant sur les changements climatiques, comme le démontre la communauté scientifique depuis des années.
Le faux dilemme « pipeline versus train ». Énergie Est transporterait 1,1 million de barils par jour, soit 2 000 litres à la seconde. Accepter Énergie Est, c’est accepter une expansion de l’industrie des sables bitumineux et une explosion du transport de pétrole par trains, complémentaires aux pipelines. En cas de déversement, le temps de réaction promis par TransCanada est de 13 minutes. Alors qu’Énergie Est traverserait 860 cours d’eau, imaginons le désastre écologique provoqué en seulement 13 minutes. « TransCanada ne nous demande pas de choisir entre les trains et son pipeline. TransCanada nous demande de choisir entre le pétrole et l’eau », dénonce l’économiste.
C’est à nous de choisir : la transition écologique ou l’expansion des sables bitumineux.
Énergie Est est du mauvais côté de l’histoire.