Même si nous connaissons le lourd bilan laissé par le gouvernement libéral dans le secteur de la santé, la FIQ a souhaité faire connaitre les préoccupations des professionnelles en soins du Québec, d’autant plus que l’état actuel du réseau de la santé résulte de la médecine néolibérale administrée au cours des 9 années au pouvoir du PLQ. À mon grand étonnement, ces nombreuses années à la tête du gouvernement n’ont eu aucun effet sur la capacité du PLQ – et de son ministre sortant de la santé – à formuler de véritables engagements en matière de santé et de services sociaux. Ainsi, ma rencontre avec le Dr Bolduc se résume malheureusement qu’à quelques lignes.
Pendant que le Dr Bolduc puise dans l’organisation du travail le principal remède aux différents maux du réseau de la santé, aucune des mesures proposées par la FIQ semblent avoir trouvé grâce aux yeux du ministre sortant pour permettre d’améliorer l’environnement de travail des professionnelles en soins et l’accessibilité des soins et des services aux patient-e-s. Les lunettes roses du Dr Bolduc sont si opaques qu’à la solution avancée par la FIQ pour cesser de recourir à l’hébergement privé pour les personnes âgées, le candidat libéral persiste à préconiser le développement des résidences privées pour personnes âgées et des ressources intermédiaires. Rappelons que ces deux types d’hébergement ont maintes fois fait les manchettes pour leurs importantes lacunes en matière de sécurité et de qualité des services offerts aux personnes âgées.
L’absence d’engagement envers les professionnelles en soins du Québec qui ont à cœur le système public de santé m’interpelle au plus haut point et témoigne du manque d’ouverture du PLQ pour effectuer le virage qui s’impose afin de redresser la situation. Le gouvernement libéral avait promis d’améliorer l’accessibilité et de réduire les temps d’attente tant dans les urgences que pour les chirurgies alors que ses années au pouvoir n’ont apporté que des reculs à ce chapitre. Comme présidente de la FIQ, j’aurais souhaité que le PLQ admette son échec et reconnaisse les piètres résultats des mesures qu’il a instaurées. À cette époque, Jean Charest n’avait-il pas invité la population québécoise à juger son gouvernement sur les promesses faites dans le secteur de la santé ?
D’ici la fin de la course électorale, les jours qui viennent peuvent apporter leurs lots de rebondissements. La lutte que se disputent les candidat-e-s dans certaines localités du Québec s’annonce très serrée. D’ici là, je vous invite à participer en grand nombre à cette élection en exerçant votre droit de vote. Bonne fin de campagne !