« Les gestes de solidarité que démontrent les bénévoles au Québec sont un acquis précieux pour notre société, tout comme les parents bénévoles qui s’impliquent dans la vie scolaire de leurs enfants. Nous n’en sommes pas là. C’est le transfert des responsabilités de l’État vers la bonne volonté des bénévoles qui pose problème. L’entretien des écoles relève de l’État et de son personnel de soutien. Que le gouvernement en soit rendu à adopter un règlement pour encadrer le bénévolat dans la construction est alarmant quant à son rôle envers la population », soutient Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Des questionnements
Plusieurs questions demeurent sans réponse. Entre autres, la Centrale s’interroge sur les modalités qui protègeront les bénévoles. Aura-t-on l’obligation de les inscrire pour qu’ils puissent bénéficier des dispositions de la Loi sur les accidents du travail et maladies professionnelles (LATMP) ? Rappelons que l’inscription des bénévoles dans la loi actuelle est facultative.
Des constats
Il semble bien que la précipitation soit mère de l’inaction en ce qui a trait aux décisions du gouvernement libéral. Sa soudaine fièvre à énoncer un nouveau règlement sur la question bénévole en construction, alors qu’il en avait la possibilité depuis 2011, est étrange. Il donne plutôt l’impression de surfer sur la solidarité témoignée envers les parents bénévoles pour se désengager de son rôle de financer adéquatement les écoles.
La présidente de la CSQ dénonce « la promptitude de la ministre Vien à agir sur cette question, alors qu’elle ne donne aucune indication sur des dossiers nettement plus importants, comme la modification de la Loi sur les normes du travail, annonce faite par la ministre en février dernier lors du Rendez-vous de la main-d’œuvre. C’est là un sujet qui concerne l’ensemble des travailleuses et travailleurs ».
La CSQ suivra de très près le projet de règlement sur les travaux bénévoles en construction. « Le désengagement de l’État va trop loin. Les travailleuses et travailleurs n’ont pas à subir les conséquences de l’action à la pièce », conclut la leader syndicale.
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