Vous mentionniez récemment que la priorité de vos actions iraient en part égale à l’environnement et à l’économie. De plus, vous disiez que le Canada allait décarboniser ses actions mais que ça prendra du temps.
Or du temps, nous n’en avons pas beaucoup, comme vous avez pu le constater vous même à la COP 21 à Paris récemment. Nous devons, entre autres, nous mettre rapidement sur une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (GES). Pour ce faire nous devons réduire la production de pétrole des sables bitumineux qui comptent pour 35% des émissions de GES au Canada. C’est l’éléphant dans la pièce. Nous devrions même penser abandonner complètement cette filière et abandonner aussi l’idée de produire du pétrole et du gaz de schiste alors qu’ils sont évidemment très polluants mais aussi d’une rentabilité économique très douteuse.
De plus, vous devriez faire la promotion d’un mode de vie plus simple et frugal, réduire le luxe et le gaspillage de toute sorte. Dans ce contexte, il faudrait réduire les voyages en avion, en particulier ceux effectué pour des fins de divertissement, car l’avion est le mode de transport le plus polluant. Il faudrait aussi réduire les revenus de ceux qui gagnent plus de 200 000$/année car à ce niveau de gains, c’est une invitation à la surconsommation et au gaspillage.
En résumé, je crois Mme McKenna que vous devriez prioriser l’environnement car lorsqu’on aura détruit ce que le pape François appelle notre maison commune nous n’aurons que faire de notre argent.
Personnellement, dans ma vie quotidienne, je donne à l’environnement une priorité absolue. En effet, toutes mes actions sont passées par le filtre de l’environnement et pourtant je suis heureux.
Bien à vous,
Pascal Grenier, ingénieur forestier et biologiste
