« Au nom des élèves qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d’économiser sur le dos des jeunes qui n’ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels à la hauteur de ses besoins, c’est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l’oublie trop souvent ! ».
Le portrait région par région
Sous le thème On se donne les moyens, la tournée de la FPPE-CSQ se déroulera du 17 mars au 5 mai 2015. Elle débutera officiellement mardi prochain, le 17 mars, à Québec, et prendra fin le 5 mai à Montréal.
La présidente de la FPPE-CSQ s’arrêtera aussi à Sept-Îles, Baie-Comeau, Rimouski, Rivière-du-Loup, Saguenay, Rouyn-Noranda, Trois-Rivières, Sherbrooke, Brossard et Gatineau. Elle fera le point sur la situation déplorable des services professionnels aux élèves dans chacune de ces régions, où l’on constate avec consternation les dégâts causés par cinq ans de compressions successives et où l’on appréhende de nouvelles coupes très importantes pour 2015-2016.
Ajouter des services professionnels et des conditions d’exercice adéquates
Avant même que débutent des compressions dans le milieu de l’Éducation, les professionnelles et professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faut non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins. C’est pourquoi la Fédération demande l’ajout de 600 professionnelles et professionnels dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres. « Mais pour ajouter des ressources, encore faut-il arrêter de réduire les services en coupant des postes et en ne remplaçant pas les absences », s’inquiète Johanne Pomerleau.
Les conditions d’exercice parfois déplorables de la tâche des professionnelles et professionnels, dans le système d’éducation public, font également l’objet de négociations avec le gouvernement. « Il faut être capable d’attirer et de retenir les professionnelles et professionnels en éducation, parce qu’avec des salaires peu compétitifs, des bureaux parfois insalubres ou inexistants et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.