« Nous n’avons pas hésité à interpeller ces organismes, car le gouvernement continue de faire la sourde oreille à tout ce qui se passe sur le terrain. Outre la détresse de milliers d’élèves vulnérables et l’indignation des centaines d’enseignants qui ont perdu leur emploi, nous estimons que le gouvernement faillit à son devoir de prendre les mesures nécessaires pour favoriser l’apprentissage du français par les nouveaux arrivants sur l’ensemble du territoire », ont déclaré Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ, et Steven LeSueur, président de l’APEQ.
Bien que les organisations syndicales et les enseignantes et enseignants n’ont pas le droit de porter plainte au Protecteur national de l’élève, ce qu’elles déplorent par ailleurs, la FSE-CSQ et l’APEQ lui ont demandé de faire enquête sur les services de francisation et les coupes dans les centres d’éducation des adultes, dont plusieurs milliers d’élèves sont privés, en dépit de leurs droits. De plus, la FSE-CSQ et l’APEQ demandent qu’une consigne soit transmise aux protecteurs régionaux de l’élève pour qu’ils entrent en contact rapidement avec les centres d’éducation des adultes et transmettent toute l’information nécessaire aux élèves qui souhaitent déposer une plainte, incluant ceux ayant déjà quitté à la suite des fermetures de classes.
Pour ce qui est du Commissaire à la langue française et de l’Office québécois de la langue française, les deux organismes ont été interpellés en lien avec le respect de la Charte de la langue française, notamment quant à ses obligations de favoriser l’utilisation du français comme langue commune ainsi que son apprentissage par les personnes qui ne sont pas en mesure d’en faire usage.
Tant la FSE-CSQ que l’APEQ demandent que les services de francisation soient rétablis dans les centres d’éducation des adultes, lesquels disposent à la fois des ressources enseignantes pouvant répondre à la demande en francisation et des locaux nécessaires pour y arriver. « Il est clair que nous allons continuer de porter le mécontentement et l’indignation ressentie dans tous les milieux. Nous pensons que le gouvernement peut faire mieux en revenant sur sa décision, en protégeant nos élèves vulnérables et en défendant son personnel enseignant en francisation », ont conclu messieurs Bergevin et LeSueur.
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