« C’est bien que le premier ministre Legault demande des assouplissements à l’assurance-emploi à son vis-à-vis fédéral. Il dispose toutefois d’autres leviers, comme les programmes de requalification de la main-d’œuvre, qui pourraient grandement aider celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Les emplois sur les chantiers d’Hydro-Québec, par exemple, si alléchants soient-ils, demeureront hors de portée tant que les travailleuses et les travailleurs ne pourront avoir accès à une formation appropriée.
La CSN voit par ailleurs d’un bon œil que les appels d’offres publics soient plus nombreux et que l’on défavorise de 25 % les entreprises américaines qui vont soumissionner. « On pourrait aller plus loin et bloquer les entreprises américaines dans les appels d’offres du Québec », ajoute la présidente.
Partenariat avec les entreprises et les syndicats
« Le premier ministre voit comme un avantage que le patronat et les syndicats du Québec soient tissés serrés. Nous lui demandons donc de convoquer dans les plus brefs délais un sommet pour peaufiner la stratégie québécoise afin de sortir de cette guerre commerciale le plus vite possible et dans le meilleur état possible », plaide Caroline Senneville.
Autres mesures nécessaires selon la CSN
– Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.
– Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.
– Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.
– Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité.
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