La fermeture de l’usine d’assemblage Stellantis de Windsor, qui prend effet aujourd’hui, marque le début d’une crise croissante qui va au-delà du secteur automobile.
Des communautés entières sont confrontées à l’incertitude financière, et le mouvement syndical exige une action fédérale rapide pour stabiliser les industries touchées et soutenir les travailleurs et travailleuses.
Ce matin, la présidente du CTC, Bea Bruske, et la vice-présidente exécutive, Siobhán Vipond, se sont jointes aux dirigeants syndicaux locaux et aux travailleurs et travailleuses à Assumption North Park, à Windsor, en Ontario, pour parler des perturbations économiques provoquées par l’imposition par l’administration américaine de tarifs douaniers de 25 % sur les automobiles canadiennes - une attaque directe contre plus d’un demi-million d’emplois au Canada.
« Les travailleurs de tout le pays s’inquiètent de leur avenir et de leurs emplois et ils attendent une réponse nationale aussi audacieuse que la menace à laquelle nous sommes confrontés », a déclaré Mme Bruske. « Cela commence par la défense des emplois canadiens et se termine par la construction d’un avenir où le Canada sera moins vulnérable aux caprices des acteurs étrangers. »
Mme Bruske a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de soutenir les travailleurs et les travailleuses par des réformes d’urgence de l’assurance-emploi, un soulagement des banques et des institutions financières et des investissements industriels importants.
« Du jour au lendemain, des milliers de travailleurs ont perdu leur salaire. Les travailleurs canadiens ne devraient jamais être les victimes collatérales d’un jeu de pouvoir politique », a poursuivi Mme Bruske. « Nous devons défendre les emplois aujourd’hui tout en construisant une économie plus autonome et plus résistante pour demain. Cela signifie qu’il faut investir dans la production locale, protéger notre base manufacturière et placer les travailleurs au centre de notre stratégie de relance. »
Le CTC a présenté un plan d’action complet pour des mesures immédiates, notamment :
– Moderniser l’assurance-emploi en abaissant les seuils de qualification et en prolongeant la durée des prestations ;
– Utiliser les marchés publics pour stimuler l’innovation et soutenir les bons emplois syndicaux ;
– Développer l’industrie verte nationale avec un soutien gouvernemental lié aux salaires, à la formation et à la durabilité ;
– S’attaquer aux profits et réorienter les revenus vers les soins de santé, le logement et les services essentiels.
« Nous n’allons pas laisser les travailleurs supporter seuls le poids de cette situation », a déclaré Mme Vipond. « Nous avons fait notre part. Il est maintenant temps que le gouvernement et les entreprises canadiennes fassent la leur. »
Un message, un commentaire ?